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Heat (Michael Mann, 1995)
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Auteur:  Cosmo [ 18 Juil 2009, 22:45 ]
Sujet du message:  Heat (Michael Mann, 1995)

Nième révision de ce film, afin cette fois de le faire découvrir à ma moitié... Chaque fois j'y reste, puis j'oublie. J'oublie à quel point c'est fort, c'est beau, c'est intense, jusqu'à la vision suivante. Ce film, qui s'installe sur la durée afin de nous montrer l'envers des criminels, et leur vie similaire à celles des flics, contient non seulement son lot de scènes désormais cultes (la fusillade, le face à face autour d'un café...) mais parvient en plus à imposer un nombre incroyable de petits détails tous plus géniaux les uns que les autres : le face à face de Niro - Pacino par caméra de surveillance interposée, la tentative de suicide de la gamine, le cuisinier black qui demande à sa femme pourquoi elle l'aime, Pacino qui prend une femme dans ses bras sur une scène de crime (je m'en remets pas, de cette scène)... Ca fourmille de partout. Et à chaque fois, putain de mise en scène, putain de lumière, putain de musique... Si j'avais une critique à faire, ce serait le personnage de Pacino, un peu lourd avec ses gros yeux qui tournent dans tous les sens quand il se met à hurler.
Ça reste du 6/6

Auteur:  Déjà-vu [ 19 Juil 2009, 05:07 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Cosmo a écrit:
Si j'avais une critique à faire, ce serait le personnage de Pacino, un peu lourd avec ses gros yeux qui tournent dans tous les sens quand il se met à hurler.

Une scène coupée le montrait en train de prendre de la cocaïne.

Auteur:  Le Pingouin [ 19 Juil 2009, 10:21 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Marrant l'autre soir je l'ai rematé aussi, genre j'ai regardé le mur de films, et hop saisis Heat, envie de le remater comme ça.

Et je sais pas quel superlatif employer. Je pense que peu de film me laissent dans cet état là. La BO, le ton, la ville. Cette foutue ville. Et toutes les scènes que cite Cosmo, et pleins d'autres. Et Amy Brenneman et De Niro c'est des scènes uniques. La rencontre dans le café, le verre d'eau posé quand il s'en va et le regard qu'il pose sur elle, De Niro atteint un truc spécial dans ce film. Dommage que lui et Mann n'aient plus jamais bossé ensemble.

La note est évidente. Top 10 de tous les temps pour moi.

Auteur:  Billy Budd [ 19 Juil 2009, 11:16 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Un jour, je redonnerai sa chance à ce film, un jour.

Auteur:  Mufti [ 19 Juil 2009, 11:21 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

J'avais pas trop aimé à l'époque et je lui avais jamais redonné de chances. Et puis comme The Dark Knight m'avait laissé sur le carreau et que Heat était cité dans les références majeures, je me suis dit que j'allais lui redonner une chance il y a quelques mois. Et j'ai bien fait, car je me suis prit une claque bien méchante. La fameuse scène de fusillade dans la rue, c'est juste immense.

Auteur:  mannhunter [ 19 Juil 2009, 19:34 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Le Pingouin a écrit:
Et Amy Brenneman et De Niro c'est des scènes uniques. La rencontre dans le café, le verre d'eau posé quand il s'en va et le regard qu'il pose sur elle, De Niro atteint un truc spécial dans ce film. Dommage que lui et Mann n'aient plus jamais bossé ensemble.


La scène du tunnel,la dernière scène entre De Niro et Brenneman...brrr :)

Auteur:  JeeB [ 19 Juil 2009, 21:15 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Film d'une puissance et d'une precision implacable et réalisation d'un Mann au sommet de son art (à égalité avec insider). Un De niro d'une classe infinie, un Pacino electrique (mais limite cabotin) et des second rôles tous aussi bon les uns que les autres.
Le film est blindé de scènes d'un culte immédiat : La scène de la fusillade, la rencontre des 2 monstres sacrés, "l'adieu" de De niro à sa copine, la scène du braquage du fourgon

De toute façon l'année 1995 fut une annnée bénie au niveau des sorties ciné :
heat & Casino: 2 chef d'oeuvres d'affilée
et puis Die hard III, Usual suspect, Ed Wood, Braveheart entre autres

Auteur:  Baptiste [ 19 Juil 2009, 22:27 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

J'aime bien ce film mais j'ai toujours ete gene par la proximite entre le criminel et le policier un peu trop grosse pour etre vraie, un peu trop filmesque. L'idee est bonne mais est developee de facon trop demonstrative a mon gout... Mais bon

Auteur:  Mon Colonel [ 19 Juil 2009, 22:40 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Mufti a écrit:
J'avais pas trop aimé à l'époque et je lui avais jamais redonné de chances. Et puis comme The Dark Knight m'avait laissé sur le carreau et que Heat était cité dans les références majeures, je me suis dit que j'allais lui redonner une chance il y a quelques mois. Et j'ai bien fait, car je me suis prit une claque bien méchante. La fameuse scène de fusillade dans la rue, c'est juste immense.


Je trouve que les scènes de fusillades de Mann, sans être impressionnante et ne donnant pas dans la surenchère, sont toujours marquantes (que ce soit dans collateral dans la boite de nuit, Public enemies ou encore dans Heat, y a un coté sec et brut ultra efficace).

Auteur:  Tonton [ 19 Juil 2009, 22:42 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Mon Colonel a écrit:
Je trouve que les scènes de fusillades de Mann, sans être impressionnante et ne donnant pas dans la surenchère, sont toujours marquantes (que ce soit dans collateral dans la boite de nuit, Public enemies ou encore dans Heat, y a un coté sec et brut ultra efficace).

Et dans Miami Vice, incroyable aussi. Ce mec est la fusillade.

Auteur:  Mon Colonel [ 19 Juil 2009, 22:42 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Baptiste a écrit:
J'aime bien ce film mais j'ai toujours ete gene par la proximite entre le criminel et le policier un peu trop grosse pour etre vraie, un peu trop filmesque. [/i]


Pourtant lors de la belle époque du grand bandistime en France c'était un peu ça... Heat c'est un flic et un voyou à l'ancienne.

Auteur:  Baptiste [ 19 Juil 2009, 22:44 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Mon Colonel a écrit:
Baptiste a écrit:
J'aime bien ce film mais j'ai toujours ete gene par la proximite entre le criminel et le policier un peu trop grosse pour etre vraie, un peu trop filmesque. [/i]


Pourtant lors de la belle époque du grand bandistime en France c'était un peu ça... Heat c'est un flic et un voyou à l'ancienne.


Oui mais justement transpose dans notre epoque ca passe moyen.

Auteur:  Z [ 20 Juil 2009, 00:01 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Ce qui peut perturber, c'est qu'on s'imagine à notre époque les gangsters de ce calibre davantage comme Pacino dans le film (chien fou, prétentieux, gueulard) - plus comme Sizemore quoi ("the action is the juice")... et les flics du grand banditisme bien plus comme De Niro (calme, studieux, méthodique, presque un bureaucrate). Le script et les acteurs renversent les clichés, comme dans une moindre mesure Miami Vice (les flics sont bling bling, se prennent pour des cowboys ; alors que les trafiquants sont classes mais discrets, ils préfèrent s'isoler dans des villas imprenables que déambuler en claquant la thunasse).

Je pense que ce qui dérange souvent dans le jeu outré de Pacino dans ce film (pourtant capable de la plus grande sobriété, dans The Insider par exemple, ou même L'Impasse- et dès le début de sa carrière dans Le Parrain), c'est qu'il est visiblement plus casse-cou que De Niro, plus taré, sous cocaïne, imprévisible et tonitruant, et pour beaucoup sans doute, c'est une vision de flic qui ne correspond pas à la réalité. Moi j'adore ce genre de composition de personnage too much, genre Nicholson dans The Shining, je trouve ça totalement scotchant, parfaitement imprévisible et donc totalement crédible, parce qu'à contre-courant de mes clichés télévisuels...

Ce qui renforce encore plus que d'habitude l'identification au gangster, alors que pour une fois celui-ci n'est pas Tony Montanesque, ni Tarantinesque, mais juste un professionnel taciturne, Melvillien et attaché aux codes d'honneur parfaitement old school en comparaison de l'unvers gangsta plus actuel.

Auteur:  Karlito [ 20 Juil 2009, 08:10 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Mon Colonel a écrit:
Je trouve que les scènes de fusillades de Mann, sans être impressionnante et ne donnant pas dans la surenchère, sont toujours marquantes (que ce soit dans collateral dans la boite de nuit, Public enemies ou encore dans Heat, y a un coté sec et brut ultra efficace).


Tiens c'est marrant , parce que pour collateral , c'est pas du tout du tout la scene de la boite de nuit qui m'a impressionné , c'est celle de la ruelle qui pourtant est très courte . Elle est propre , net , sans fioriture et d'une précision qui m'a fait faire "ah ouais qd même ..."

Auteur:  Film Freak [ 25 Juil 2009, 00:15 ]
Sujet du message:  Re: Heat (Michael Mann, 1995)

Ca fait mal.
Ca fait mal de penser à tout ce que De Niro, Pacino et même Kilmer ont fait ces dernières années.
Ca fait mal de repenser à Miami Vice et Public Enemies quand tu vois Heat.

Ca fait mal parce que Heat est juste le summum du polar introspectif, du développement à outrance de personnage, "a Los Angeles crime saga" qui s'étire sur trois heures, qui ne pouvait être contenue en un téléfilm, qui porte à son apogée des motifs entamés dans Thief et Manhunter, c'est le point culminant de son auteur dans ce genre précis. Ses films suivants sur les flics et les gangsters ne lui arrivent pas à la cheville, pas une seconde.

Je ne saurais m'étaler sur celui-ci autant que sur The Insider mais ça l'égale presque chez moi, clairement les deux meilleurs Mann à mon goût.
Une fois de plus, le soin apporté à présenter l'univers et ses protagonistes, la vie de chacun, leurs femmes, même si ce n'est que pour esquisser celles des membres de l'équipe de Pacino ou de celle de De Niro, avec évidemment les principales : Diane Venora, Amy Brenneman, Ashley Judd.
Mais même les autres, même la sous-intrigue de Natalie Portman, ou la jambe à peine aperçue de la meuf de Trejo, et le rôle qu'elle aura joué en ellipse.
Toutes ces attaches dont on ne peut se débarasser en 30 secondes.

Le film ne prend jamais son public pour un con ou un amateur, il part du principe qu'il connaît un tant soit peu le genre. Ainsi ne va-t-on pas passer de précieuses minutes redondantes à expliquer comment ces flics et ces voleurs sont des pros, on le montre, c'est tout. Nul besoin de détailler la préparation outre-mesure, les coups se suffisent à eux-mêmes, on ne voit pas non plus l'enquête, seulement les confrontations.
Les codes du genre, les scènes imposées par le cahier des charges, sont du coup épurées, laissant place à l'approfondissement des personnages et alors, une fois de plus, le film s'en retrouve incroyablement humain, habité, incarné.

Je ne comprends vraiment pas le choix de Mann s'éloignant de plus en plus de ce modèle dans Miami Vice et Public Enemies.
Ici c'est tellement bon, tellement juste.
Juste dans les regards.

Lors de cette cinquième revoyure (seulement, en 14 ans), après une longue pause, je me suis retrouvé sans cesse touché, ému, par les regards des acteurs.
De Niro et Pacino qui se toisent dans un face crée uniquement par la mise en scène, par un champ-contre-champ entre un mec dehors et un mec caché dans son camion, l'intensité putain...même dans le plan de la caméra infrarouge là...
Et puis il y a évidemment le regard échangé entre Kilmer, devant sa caisse, et Judd, sur le balcon...et le signe de la main...tout con...c'est fabuleux...et le dernier regard noyé de Kilmer dans sa caisse, dans un filtre bleu '80s...
Les yeux de Pacino quand il ouvre la porte de sa salle de bain, le "Look at me!" de De Niro à Waingro à la fin, et tous les coups d'oeil de Brenneman...

Et le dernier plan.

Mais bon...aujourd'hui, si tu veux voir ça, tu mates The Dark Knight.
Aujourd'hui, Christopher Nolan fait du Mann mieux que Mann...

Reviens Michael.

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