À 18 ans, le sexe est l’unique passion de Nejiko. Elle fait la rencontre d’Homme, avec qui elle espère bien faire l’amour. Mais Homme reste insensible à ses avances : obsédé par l’idée de mourir, il cherche en vain celui qui acceptera de le tuer. Alors qu’elle l’a attiré sur une plage, tous deux sont capturés par une bande de yakuzas, qui les emmènent dans leur repaire…
J'aime beaucoup l'abstraction surréaliste du premier quart d'heure avec son héroïne punk paumée dans un décor nu, dans lequel défilent des cortèges dont elle ne connait rien des motifs, avec ses chiottes repeintes par des gus muets, tout ça magnifié par le noir et blanc et le scope. J'aime vraiment beaucoup moins quand Oshima délaisse ça pour se plonger dans la dissertation - mais c'est au bout d'un quart d'heure. Et quasiment jusqu'à la fin. Soit un terrain connu chez Oshi avec ses pulsions love/muerte, sa nana Eros qui cherche à baiser et son mec Thanatos qui cherche à mourir (lui s'appelle juste Homme comme le garçon s'appelle Garçon), le plus ici étant, dans un Japon post-apocalyptique, la rencontre avec des yakuzas fascinés par les armes (le truc qui me fait le plus chier au monde après les mafieux qui parlent et les Portugais - les Portugais tout court). A partir de là, tout me semble tellement cadenassé dans son dispositif que tout me passe au-dessus de la tête. Comme chez d'autres cinéastes, si je ne ressens rien, si je sens que c'est fait pour, je crois que je ne comprends rien non plus.
2/6
