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Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)
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Auteur:  Mister Zob [ 12 Juin 2009, 08:44 ]
Sujet du message:  Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

Vice Squad en VO.

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]



Pareil, souvenir surtout d'une ambiance bien comme j'aime et de Season Hubley qui, quelques années après le HARDCORE de Schrader, s'offrait encore un rôle "sympathique".

Auteur:  JulienLepers [ 20 Juin 2022, 14:55 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

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Synopsis : Princess, une prostituée opérant sur Sunset Boulevard a prévu de se mettre au vert à San Diego, mais quand une de ses collègues se fait torturer à mort par Ramrod, son mac psychotique aux allures de cowboy, Princess tend un piège à ce dernier avec l'aide de l'inspecteur des mœurs Tom Walsh. Problème : Ramrod parvient à s'enfuir et se met en tête de se venger de Princess. Une course-poursuite va se mener dans les rues chaudes de L.A. entre l'équipe de Walsh et le futur ministre du gouvernement Borne.

Dans la droite lignée des meilleurs Michael Mann (et de Thief sorti peu de temps avant), en plus bis, Gary Sherman livre ici une excellente série B qui parvient à allier des aspects documentaires aux figures imposées de la traque policière à la rescousse d'une belle de nuit.
La très bonne idée (outre de tout faire tenir en une soirée), c'est de faire de Ramrod (campé par un Wings Hauser épatant) une véritable ordure à tous les niveaux, tout à la fois inquiétant et pathétique de par son look ringard et sa décrépitude progressive. Le fait que ses interlocuteurs soient effrayés et mal à l'aise par sa présence installe petit à petit le sentiment d'insécurité chez le spectateur quant aux nombreux endroits "pittoresques" visités, une succession de coupe-gorges où le danger peut surgir au détour du cadre pour chaque intervenant. Le parallèle avec la nuit "ordinaire" que passe Princess (Season Hubley déjà dans Hardcore et New York 1997) et qui manque de se faire agresser ou embarquer plusieurs fois (dont une passe super glauque avec un repré) renforce le malaise et la fébrilité.

Car là où Michael Mann privilégie les signes extérieurs de richesse et l'ascension sociale par le crime, Sherman, autre Chicagoan, met lui l'accent sur la pauvreté du milieu et la dimension sociale qui lie à la fois les flics, les macs, les pros et leurs clients. Le générique au montage ultra-cut sur la vie du quartier* est d'ailleurs ultra efficace et annonce de suite la couleur : il n'est qu'une des nombreuses séquences dépeignant la désolation des rues éclairées au néon où les liens d'amitié et de respect sont rares et où tout se monnaye, à commencer par la loyauté. Comme pour bien appuyer le propos une des filles finira d'ailleurs jetée au milieu de poubelles avant de ramper sur le bitume en plein trafic.
Autre marqueur de la série B : si les scènes d'action sont un poil bordéliques et mal foutues avec des effets de montage hyper voyants, elles sacrifient le découpage à la brutalité rendant le tout énergique.

*avec un titre beuglé par Wings Hauser lui-même.

Enfin, comme dans les meilleurs Samuel Fuller, Gary Sherman ménage des petits moments d'intimité qui loin de ralentir l'action la densifie, comme ce dîner improvisé entre prostituées qui présente une discussion amusée autour des clients les plus zarbs, ou bien la séquence où Princess, invitée dans une maison cossue, doit se déguiser en mariée à porte-jarretelle pour un "cadavre" récalcitrant (magnifiée par le travail de John Barry Lyndon Alcott à la photo). Un moment qui synthétise les mélanges sexe/mort et terreur/humour qui parcourent le film, dont le seul point faible est le héros interprété par Gary Swanson qui est plus proche du commissaire Moulin que de Bullit.

Auteur:  Walt [ 18 Sep 2023, 15:49 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

JulienLepers a écrit:
ou bien la séquence où Princess, invitée dans une maison cossue, doit se déguiser en mariée à porte-jarretelle pour un "cadavre" récalcitrant


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Auteur:  bmntmp [ 28 Jan 2024, 16:35 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

Type de film qui me partage un peu, j'aime la série B, qui investit un milieu et le présente sans embellissement, sans sentimentalisme. Malgré l'humour de certaines situations, une certaine ambition sociologique dans la description du quotidien d'une prostituée, le film peine à maintenir éveillé mon intérêt, la faute à une intrigue des plus artificielles. Certes, le personnage malfaisant au plus au point n'est pas inintéressant, les deux policiers qui le laissent s'échapper donnent un tableau particulièrement piteux qui est rare, mais bon. A l'inverse de ce cher JulienLepers, le film se transcende à de rares moments à mon avis à travers le personnage du policier, notamment lors d'une scène impressionnante scène à la morgue où, sous les yeux d'un collègue débutant qui ne sait pas trop ce qui se passe, on le voit passer à travers différents états.

Auteur:  Abyssin [ 29 Jan 2024, 04:21 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

C'est un peu la même chose pour Réincarnations (Dead and buried) qui reste toutefois recommandable. Et une curiosité pour voir à quel point Sixième sens s'est inspiré du Sherman.

Auteur:  bmntmp [ 02 Fév 2024, 12:50 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

Jeté un coup d'oeil sur le Brigade des Moeurs de Max Pecas, sorti trois années plus tard, décrit comme un "diamant dans le caniveau sur rym" et infiniment meilleur que Subway.
Bon, on comprend que ce genre de séries B fleure une sorte d'exotisme qui plaise plus aux non-francophones, moins gênés que nous par de piètres acteurs, pas aidés par des dialogues correspondants ("Merci Robert, - Je t'en prie Gérard", ce dialogue ponctué des prénoms était déjà ridicule à l'époque, rassurez-moi?). Le scénario est lâche au possible, laisse pendre plusieurs fils qu'il rattache un peu à la diable pour finir dans le vigilante, avec un traitement de la violence qui semble inspiré de Peckinpah. Le sadisme de certaines scènes, notamment à la fin, qui prennent du plaisir à voir maltraiter un personnage féminin me débecte alors que nous sommes au cinéma, peut-être ne devrais-je pas adopter une posture morale? La question demeure.
Seuls intérêts, les lieux de l'époque, les aperçus de Paris et des appartements à la déco eighties. Appris que la fille de Max Pécas s'était marié avec Jean-Paul Enthoven (second mariage pour lui), journaliste au Point et père du philosophe.
Qui offre à ces films des restauration blu-ray et qui les regarde et sur quelles plateformes ? Je me le demande.

Auteur:  Cosmo [ 02 Fév 2024, 14:19 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

bmntmp a écrit:
Qui offre à ces films des restauration blu-ray et qui les regarde et sur quelles plateformes ? Je me le demande.


Le Chat qui fume mais pas l’impression que ça se vende très bien, vu que leur étui carton limité à 300ex est encore en vente. Pas une bonne affaire pour ceux qui voulaient le revendre sur Vinted :D

Auteur:  Art Core [ 02 Fév 2024, 14:48 ]
Sujet du message:  Re: Descente aux enfers (Gary A. Sherman, 1982)

Oui je connaissais un mec qui bossait dans l'édition DVD/Blu Ray qui me disait que les objectifs sur des titres obscurs comme ça étaient en général entre 500 et 1000 exemplaires vendus. Du mal à comprendre à quel moment c'est rentable mais j'admire le travail de passionnés.

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