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Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)
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Auteur:  DPSR [ 01 Juin 2009, 06:28 ]
Sujet du message:  Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Image

1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpelé, il est d'abord condamné à sept ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en cellule d'isolement.

Sous le parrainage d'Oz, NWR revient sur le devant de la scène après sa trilogie Pusher avec l'histoire de ce cogneur ultra-violent qui aura coûté le plus cher à la justice britannique après avoir crâmé un asile psychiatrique. Frappadingue fini, compulsif du bourre-pif et artiste à ses heures, Branson (qui amoche des gueules plus qu'il trucide, à la différence d'un Chopper) ne pouvait trouver meilleur interprète, ou plutôt meilleur performer que ce bloc de virilité perverse de Tom Hardy, prochaine superstar annoncée chez les musclebears, délirant de fureur, qu'il se batte contre un dobberman, qu'il rampe la gueule démolie dans un QHS ou qu'il clowne devant un parterre de spectateurs amorphes sortis tout droit d'un Roy Andersson. Derrière la caméra, Nicolas Winding Refn se démène, entre l'aliénation au milieu des matons, déglinguage psychiatrique et érotisation au poing à grand coup de Wagner et Verdi venant tailler le bout de gras avec New Order et les Pet Shop Boys.
5/6

Auteur:  Jericho Cane [ 01 Juin 2009, 08:30 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

Tu trouves encore le temps de voir autre chose que les reprises cannoises? Eh ben...

Auteur:  DPSR [ 11 Juin 2009, 11:50 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

AP le 23 Juin aux Halles en présence de Nicolas Winding Refn

Et AP de Public ennemies le 2 Juillet à la Cinemathèque en présence de Michael Mann

Auteur:  Jericho Cane [ 11 Juin 2009, 12:24 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

DPSR a écrit:
Et AP de Public ennemies le 2 Juillet à la Cinemathèque en présence de Michael Mann

Réservation pour les abonnés Libre-Pass à partir du 25 Juin.
J'y serai. Et c'est le jour de mon annif.

Auteur:  DPSR [ 11 Juin 2009, 12:33 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

Jericho Cane a écrit:
DPSR a écrit:
Et AP de Public ennemies le 2 Juillet à la Cinemathèque en présence de Michael Mann

Réservation pour les abonnés Libre-Pass à partir du 25 Juin.
J'y serai. Et c'est le jour de mon annif.


En gros si t'as pas de pass c'est mort?

Auteur:  Jericho Cane [ 11 Juin 2009, 12:35 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

DPSR a écrit:
En gros si t'as pas de pass c'est mort?

Tout à fait. Abonne-toi donc pour voir des Cecil B.de Mille plutôt que des François Rotger.

Auteur:  DPSR [ 11 Juin 2009, 12:40 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

Jericho Cane a écrit:
DPSR a écrit:
En gros si t'as pas de pass c'est mort?

Tout à fait. Abonne-toi donc pour voir des Cecil B.de Mille plutôt que des François Rotger.


Sale snob! C'était la première fois que j'y allais ce week end d'ailleurs. Ca remue pas les foules la reprise de la semaine de la critique

Auteur:  Jericho Cane [ 15 Juil 2009, 23:29 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

Déception. Après un début réjouissant, le film finit par sérieusement lasser, puisqu'il se focalise sur un personnage finalement très creux et n'évoluant jamais. Ca finit même par devenir pénible vers la fin, et la performance de Tom Hardy ne se réduit qu'à un gentil cabotinage.

1/6

Auteur:  the black addiction [ 01 Aoû 2009, 14:14 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

Jericho Cane a écrit:
Déception. Après un début réjouissant, le film finit par sérieusement lasser, puisqu'il se focalise sur un personnage finalement très creux et n'évoluant jamais. Ca finit même par devenir pénible vers la fin, et la performance de Tom Hardy ne se réduit qu'à un gentil cabotinage.

1/6


Bah voilà, des fois tu dis pas grand chose mais tu dis l'essentiel.

*L'orange mécanique du 21 ème siècle* :roll:

Auteur:  Jericho Cane [ 01 Aoû 2009, 14:54 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2009)

the black addiction a écrit:
Bah voilà, des fois tu dis pas grand chose mais tu dis l'essentiel.

Parce que j'ai toujours raison.

Auteur:  elmomo [ 22 Aoû 2011, 08:50 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Vu au cinéma lors de sa sortie, revu il y a peu. Un bon gros 4.5/6 pour moi, pour la folie douce du personnage de Tom Hardy, pour ses accès de violence sans raison, et pour le côté What the fuck du film. Film pas exempt de défauts : répétitif, sans évolution, on a l'impression de faire sur place, ce qui est sans doute voulu mais un peu frustrant.

Un coup de coeur, en somme.

J'attaque les Pusher maintenant.

Auteur:  Film Freak [ 23 Aoû 2011, 18:35 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Il est étonnant ce NWR.

Incroyablement versatile, il a beau situer l'action de ce film à nouveau dans le monde criminel, son approche, tant thématique qu'esthétique, n'a que peu de choses à voir avec le réalisme des PUSHER, si ce n'est encore une fois une énergie absolument folle, peut-être même plus, qui m'a cloué par terre dès le début, et qui s'allie ici à une mise en scène plus visible, plus proche de celle de FEAR X - avec ses cadres carrés, très composés, ses rouges sang - dont il retrouve le chef op, Larry Smith, ancien membre de l'équipe de Stanley Kubrick (sur Barry Lyndon, Shining et Eyes Wide Shut).

Une collaboration qui n'est très certainement pas le fruit du hasard, si on pense évidemment à Orange mécanique pour tout ce qui touche à ce protagoniste ultra-violent et son parcours vers une potentielle transformation, c'est également dans les cadres qu'on pense à l'illustre cinéaste, notamment toutes ces pièces aux lignes de fuite mises en exergue (les cellules, les couloirs, le gigantesque hall de l'asile psychiatrique, la scène de théâtre). A ce titre, Refn regorge d'idées, tant dans le fond que dans la forme, et signe un biopic qui ne ressemble à aucun autre.

Après avoir fait un tour sur la page Wikipédia du véritable Michael Peterson (aka Bronson), je fus étonné de constater que Refn et son coscénariste avait choisi d'ommettre certains des faits d'armes les plus abracadabrantesques du "prisonnier le plus violent du Royaume-Uni" (des prises d'otages avec des demandes de fou, une conversion à l'Islam avant de le renoncer) mais l'auteur ne cherche pas l'exhaustivité. Et c'est tant mieux. Plutôt que de suivre les sentiers battus du genre et de la personne réelle, Refn dévoue sa narration à l'illustration de la quête de Peterson : la célébrité, et comment y parvenir.

Et c'est en ça que le film est vraiment épatant. Peterson avait le don pour savoir se mettre en scène (rien que la moustache, déjà) et Refn va encore plus loin, et symbolise ça par des passages où Tom Hardy - extraordinaire de bout en bout - s'adresse directement à la caméra, ou carrément à un public, tantôt stand-up comedian loufoque, tantôt Monsieur Loyal déjanté, représentations de sa plus pure subjectivité, comme le monologue intérieur d'un mec qui a passé 25 des 30 années d'emprisonnement de sa vie en isolement, nous présentant l'oeuvre de sa vie.

Le film a presque pour thèse que Peterson n'était autre qu'un performance-artist dont l'art était la violence (et Refn donne à chaque "combat", chaque explosion de violence, une sorte de chorégraphie), seul moyen d'expression que le bonhomme a trouvé pour se faire un nom (et encore, un nom qu'il a dû piquer à une vraie célébrité). Bronson est plus à l'aise en prison parce qu'il lui y est plus facile d'y exercer son art. Et même quand on l'enferme chez les fous, sa volonté ne se manifeste pas par un artifice de biopic du genre (comme dessiner, ce qui lui arrivera après) mais par une tentative de meurtre. C'est comme ça qu'il s'exprime.

Ce parallèle est rendu littéral par le dernier acte où, sous l'égide d'un prof gay (comme c'est le cas apparemment pour tous les simili-mentors de Bronson dans le film, son Oncle Jack, son promoteur de boxe), Bronson trouve un exutoire plus apaisé dans le dessin mais le papier se fait très vite trop restreint pour son expressivité et une fois de plus, il retournera vers son performance-art à lui, en s'en prenant au dit prof, non sans s'être auparavant peint tout en noir, prenant alors l'allure d'une statue de bronze, devenant oeuvre d'art lui-même.

Je trouve que Refn atteint vraiment quelque chose ici, une plus grande maîtrise de la forme ainsi qu'une plus profonde exploration thématique, qui le font passer au stade supérieur. Le film n'est pas parfait et la structure se fait parfois décousue, avec de petits coups de mou, mais dans l'ensemble, c'est très fort.

Et puis c'est super drôle comme film.

5/6

Quant à Hardy...c'est marrant, j'avais (forcément) pas fait gaffe à lui dans les casts de soldats de Band of Brothers et Black Hawk Down, et j'avais effacé de ma mémoire le sinistre Star Trek Nemesis...c'est dans le tout pourri Attraction fatale que je l'ai remarqué pour la première fois, avec sa tronche de petit connard, puis dans Layer Cake et Rock'n'Rolla...et j'avais raté ce film-ci - qui est évidemment LE film de la révélation - passant directement à Inception...mais maintenant, je comprends pourquoi George Miller en a fait son nouveau Mad Max...et je me demande même s'il ne va pas égaler la performance de Heath Ledger quand on le verra à son tour en méchant de Batman l'an prochain.

Auteur:  Z [ 24 Aoû 2011, 01:46 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Film Freak a écrit:
si on pense évidemment à Orange mécanique pour tout ce qui touche à ce protagoniste ultra-violent et son parcours vers une potentielle transformation, c'est également dans les cadres qu'on pense à l'illustre cinéaste, notamment toutes ces pièces aux lignes de fuite mises en exergue (les cellules, les couloirs, le gigantesque hall de l'asile psychiatrique, la scène de théâtre). A ce titre, Refn regorge d'idées, tant dans le fond que dans la forme, et signe un biopic qui ne ressemble à aucun autre.


Grave.

Citation:
Je trouve que Refn atteint vraiment quelque chose ici, une plus grande maîtrise de la forme ainsi qu'une plus profonde exploration thématique, qui le font passer au stade supérieur. Le film n'est pas parfait et la structure se fait parfois décousue, avec de petits coups de mou, mais dans l'ensemble, c'est très fort.


C'est dans son genre quasi unique et ultra casse-gueule, le seul rejeton digne de ce nom d'Orange Mécanique, sans pour autant singer Kubrick. Je préfère presque celui-ci au Kubrick d'ailleurs, il m'amuse plus.

Citation:
Et puis c'est super drôle comme film.


Je me suis vraiment bien marré tout du long. Mais faut accrocher, difficile à conseiller.

Citation:
5/6


Yeah ! Pareil, grosse surprise, malgré la bonne (et éclectique) filmo jusque là. Allez, Drive maintenant.

Auteur:  Film Freak [ 24 Aoû 2011, 01:52 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Son prochain, Only God Forgives, est à nouveau un peu dans cet univers (flic, bandit, boxe thai) mais après, il s'attaque au remake de L'Âge de cristal et aimerait adapter Wonder Woman.

Je suis très curieux de voir comment il va oeuvrer au sein d'une infrastructure hollywoodienne à gros budget.

Auteur:  Karloff [ 11 Juin 2014, 08:46 ]
Sujet du message:  Re: Bronson (Nicolas Winding Refn - 2008)

Bronson de Nicolas Winding Refn. Biopic baroque avec de gros baloches sur le détenu le plus célèbre d'Angleterre. Bien sûr on pense beaucoup à Orange Mécanique dans la première partie du film et son utilisation de la zik classique, mais je trouve surtout que le film ressemble à du NWR, avec toujours deux "obsessions": la performance et la bestialité en chaque homme. Le film est passionnant quand il traite ses deux aspects-là, surtout dans sa première partie (la fin qui m'a rappelé Meurtre dans un jardin anglais est très réussi). J'aime moins quand il sort de prison avec le côté queer new wave assez zarbi (une autre obsession du réal, ça). Tom Hardy est juste extraordinaire, je trouve même qu'il parvient à insuffler une certaine humanité à la bête.

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