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Ne change rien (Pedro Costa - 2009)
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Auteur:  Gerry [ 07 Fév 2010, 13:17 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

the black addiction a écrit:
Gerry a écrit:
un peu hype... un peu bobo...



:?


Je voulais pas sortir ces termes, mais bon, ça m'a fait l'effet. Plus bobo que hype, en fait (forcément, quant tu touches à des pseudo-artistes parisiens qui fument des clopes et boivent du vin dans des lofts avec parquet-chêne, c'est dur de faire autrement) ((et je dis ça j'adore les derniers Garrel))

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2010, 14:58 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Faudra que j'apprenne la définition du bobo un jour quand même.

Auteur:  Noony [ 07 Fév 2010, 15:29 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Tu comprendras quand tu vivras à Paris.

Auteur:  deudtens [ 07 Fév 2010, 16:43 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Exact, C'est Ozy qui m'a appris ce qu'était un bobo quand je suis passé à Paris. Jamais entendu ce mot en dehors de cte ville de bobos.

Auteur:  Gerry [ 07 Fév 2010, 16:51 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

deudtens a écrit:
Exact, C'est Ozy qui m'a appris ce qu'était un bobo quand je suis passé à Paris. Jamais entendu ce mot en dehors de cte ville de bobos.


Ton avatar, on dirait un des plans du film.

espèce de bobo

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2010, 17:56 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Le noir et blanc c'est bobo ? Bordel j'en suis un...

Sinon cette étiquette à un peu tendance à me perturber, on la colle sur des cinéastes assez opposés. Admettons que Honoré, Desplechin, Garrel et Costa (mon dieu que ça fait mal de mélanger ces noms) filment le même genre de personne (ce que je trouve faux, mais admettons), en quoi ça en fait irrémédiablement un film bobo, avant même d'avoir abordé la question de quel regard est posé sur ces personnes ? Tout ça pour dire que selon moi les deux premiers sont l'exact opposé des deux derniers cités, pourtant l'étiquette est la même... Perturbé je suis...

Auteur:  Mr.Orange [ 07 Fév 2010, 18:01 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Non mais cherche pas gros craquage là, c'est pas du tout un film bobo Ne Change Rien...

Auteur:  Noony [ 07 Fév 2010, 19:06 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Bobo c'est comme geek, y'a autant de définition qu'il y a d'individus.

Auteur:  Gerry [ 07 Fév 2010, 20:52 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

the black addiction a écrit:
Le noir et blanc c'est bobo ? Bordel j'en suis un...


J'ai pas parlé du n&b, mec.

Après, arrêtons là-dessus, et si tu veux répondre ou débattre, parlons plutôt des problèmes de rythme, de son regard (ou non-regard, plutôt, tout ça m'a semblé bien vide, je vois pas l'émotion qu'il cherche à provoquer, ce qu'il cherche à montrer, à part créer une sorte de satisfaction ébahie devant la beauté de sa lumière). Faut dire, la Balibar là, je lui fouterai tellement des claques que y a un moment où Pedro avait beau continuer, moi j'en pouvais plus.

the black addiction a écrit:
Sinon cette étiquette à un peu tendance à me perturber, on la colle sur des cinéastes assez opposés. Admettons que Honoré, Desplechin, Garrel et Costa (mon dieu que ça fait mal de mélanger ces noms) filment le même genre de personne (ce que je trouve faux, mais admettons), en quoi ça en fait irrémédiablement un film bobo, avant même d'avoir abordé la question de quel regard est posé sur ces personnes ? Tout ça pour dire que selon moi les deux premiers sont l'exact opposé des deux derniers cités, pourtant l'étiquette est la même... Perturbé je suis...


J'ai jamais voulu lancé un débat sur le "film bobo" ou réunir des cinéastes dans ce clan (j'ai jamais dit que les films de Garrel étaient bobo, bref). Mais s'il fallait trouver des points de recoupement, je dirais que ce sont des films assez autistes, renfermés sur eux-mêmes, le monde extérieur ayant tendance à disparaître (ou à être nié, par le cinéaste ou par ses personnages), "on est mieux chez soi calfeutrés dans nos intérieurs bohèmes".

Ensuite, tu veux qu'on aborde le regard posé par Costa sur ces gens? Bah j'en sais foutre rien, tu vois. Enfin si, il les aime bien. Sans doute. Ok. Quoi d'autre? Ils travaillent, oui, comme tout le monde, très bien. Et?
Je sais pas, quand Depardon filme ses paysans, je vois la nécessité, la portée du geste. Quand Wiseman filme le Ballet, y a tout un travail de montage qui crée du sens. Quand Godard filme les Stones, pareil. Quand GVS filme Cobain, je comprends quand qu'il veut me foutre dans sa tête ou à distance. Là, je sais pas... ça m'a semblé très décoratif. Mais, je t'en prie, éclaire-moi.

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2010, 21:06 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Gerry a écrit:

J'ai pas parlé du n&b, mec.



C'était pour rire, en rapport avec ta blague sur l'avatar de Deudtens.
Pour le reste on en parlera plus tard si tu veux bien, mais je ne me moquais pas de toi, je suis très sincère, la définition du terme Bobo m'échappe complètement, j'y vois souvent collé cette image de la négation du monde extérieur, mais on la colle sur des films où ça ne colle pas.
Ton premier avis ne m'avait pas choqué, il rejoint pas mal de critiques faites sur ce film et même sur ses films précédents, j'ai juste réagis sur ce terme là, excuse moi.
Au final je comprends vraiment rien à rien, je ne pige même pas d'où vient l'agressivité de ton dernier message. Enfin bref, comme tu dis.

Auteur:  Karloff [ 08 Fév 2010, 08:57 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Pedro Costa, ça me semble plu élitiste que bobo quand même, ou alors les bobos sont devenus vachement cultivés !

Auteur:  Gerry [ 08 Fév 2010, 10:46 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Karloff a écrit:
Pedro Costa, ça me semble plu élitiste que bobo quand même, ou alors les bobos sont devenus vachement cultivés !


Mais bordel j'ai jamais dit que Costa était bobo ou faisait du cinéma bobo!
J'ai juste dit que, sur ce film, il y avait une "imagerie" (cadre et lumière) qui vaguement me faisaient penser à un truc un peu bobo...

Auteur:  Karloff [ 08 Fév 2010, 10:59 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Ah mais je n'ai pas lu le début de la conversation :lol:

La vraie question c'est : est-ce toujours aussi chiant ? J'avais vu Ossos (bien aimé) et la chambre de Vanda (bien dormi) mais là je fais l'impasse, je déteste Balibar.

Auteur:  jiko [ 08 Fév 2010, 11:49 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

C'est compliqué de répondre à ce que tu dis Gerry, parce que ce qui fait que le film n'est pas ce que tu dis selon moi, ça tiens pas à grand chose, c'est difficile à nommer.
Oui le monde est tenu à l'écart, disons qu'il y a un cocon, et ce cocon c'est pas Costa qui l'invente, le studio d'enregistrement ou la scène ou le cours de chant sont tous des endroits retirés et protégés. C'est bien que ce soit filmé comme ça, comme un ailleurs aux contours sombres. C'est la vérité de ces lieux et puis voilà. Et je vois bien en quoi la mise en scène de Costa pourrait devenir mécanique, en quoi le sujet pourrait être vain.

Mais bon voilà, pour moi Costa son "imagerie" elle vient pas des bobos ou des magazines de mode, elle vient plus du cinéma des années 30 et des pochettes de rock des années 80, c'est à dire pas dans la pose, plutôt dans un certain sentiment du sacré. On convoque ce noir et blanc d'avant et d'ailleurs mais pas comme un fétiche creux, plutôt comme un transfert de substance, on ressuscite les images mais les plus pleines possible, elles existent vraiment, pour moi y'a une vraie présence des plans, une vraie vibration des lumières. Et l'aspect sacré de tout ça est intégré aussi à un niveau plus trivial, la répétition, l'effort (oui ils travaillent, c'est déjà un sujet en soi non ? C'est humble hein, c'est pas le Grand Sujet, mais enfin moi par exemple ça m'intéresse), la bande.
Je comprend que ça passe pas forcément cela dit. Et j'entends bien ta lassitude pour son style, de mon côté je connais mal ses autres films donc c'est peut être plus frai pour moi.

Sinon et par ailleurs, des fois j'ai l'impression qu'on reproche au film son sujet, Balibar, Burger, Tokyo, c'est hype, c'est parisien. Bof bof.
On a le droit de faire des beaux plans que quand on filme des toxs quoi.

Auteur:  Art Core [ 08 Fév 2010, 11:57 ]
Sujet du message:  Re: Ne change rien (Pedro Costa- 2009)

Je voulais y aller mais je peux pas supporter Balibar, je supporte pas sa voix, son ton bourgeoise parisienne fannyardantesque, sa musique et ce qu'elle représente, donc je ferais l'impasse mais c'est dommage parce que le film m'intrigue au plus haut point.

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