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The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)
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Auteur:  Blissfully [ 16 Avr 2009, 20:10 ]
Sujet du message:  The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

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Eléonore, jeune femme libre et curieuse, déambule dans les rues de New York. Pour se distraire, elle vole tout ce qui lui tombe sous la main.
Ce qu'elle trouve dans les sacs des passants déclenche aventures et rencontres. Au cours d'un vol, Eléonore rencontre Josh...


Présenté comme une petite merveille de la Quinzaine de l'année dernière, j'ai trouvé que c'était plutôt une petite souris (bon ça aurait pu être un gros rat dégueulasse aussi). Le scénario est beaucoup plus en free-style que le laisse supposer le pitch du dessus (y'a rien de type "et maintenant, notre héroïne découvre que la vie peut avoir un autre visage") puisqu'il fluctue plutôt dans ses anecdotes libertad, meuf qui trouve parfaitement normal de fouiller dans le sac d'une maman qu'elle ne connait pas, et qui, même les mains liées, parvient à gratter un "avec mes menottes j'ai réussi à écrire ça". Il y a quelque bulles qui s'échappent et qui sont assez belle, comme cette rupture dans le zoo qui se termine comme une irruption de Gondry et de ses peluches. Il y a des trucs moins bons aussi, globalement la partie avec le réal, qui fait très truc plaqué pour passer du court au long métrage. Alors que c'est plutôt, je trouve, son ride solo qui peut être intéressant. J'ai trouvé ça assez frais (même si c'est un adjectif de fromage blanc), un peu prisonnier d'un côté anecdotique, mais tu peux le retourner à ton avantage en pensant que c'est comme une revendication du film qui cherche l'anti-drame.

3-4/6

Auteur:  deudtens [ 16 Avr 2009, 20:30 ]
Sujet du message:  Re: The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

EN TAULE LA MEUF !

Auteur:  Blissfully [ 16 Avr 2009, 20:30 ]
Sujet du message:  Re: The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

Lol.

Auteur:  Jericho Cane [ 17 Avr 2009, 11:23 ]
Sujet du message:  Re: The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

Plutôt d'accord avec Bliss. C'est assez plaisant, même s'il n'y a rien de véritablement marquant... On pense un peu à la Nouvelle Vague sans que cela soit une imitation artificielle, c'est plutôt pour la fraîcheur de ton. L'échappée au zoo est en effet assez belle. Le charme du film doit beaucoup à Eleonore Hendricks (la copine du réal si je me trompe pas..)

Le court métrage de Josh Safdie, "The Acquintances of Lonely John", également présenté à la Quinzaine, était plus intéressant.

4/6

Auteur:  Twilight [ 03 Mai 2009, 10:38 ]
Sujet du message:  Re: The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

Nicolas Sarkozy est dans ce film...

Bon, ben j'ai trouvé ça méchamment anecdotique en fait. Je sais bien que c'est pas un reproche en soi, mais j'aurai un peu de mal à dire pourquoi je trouve que le film tombe du mauvais coté de la barrière entre film léger et film trop léger. Parce qu'en effet la poésie opère assez instantanément, les premières scénes de vol sont assez belles, mais passé cette bonne idée, j'ai eu l'impresison que le film ne savait plus trop quoi raconter. D'ailleurs le pitch cité au-dessus ne couvre que le tout début du film. Passé les dix première minutes, j'entendais une voix qui me disais "fonction meublage activée". Au fait le début fait un très bon court métrage. Ca dure une heure dix et j'ai trouvé qu'il y avait une heure en trop, voilà.

1/6

Auteur:  the black addiction [ 02 Juin 2009, 20:15 ]
Sujet du message:  Re: The Pleasure of Being Robbed (Joshua Safdie - 2009)

Film magnifique, je suis complètement tombé sous le charme de cette beauté ténue, fragile, sincère, indépendante au même titre que son personnage. Le cinéma indépendant américain n’est jamais aussi beau que quand sa forme colle au caractère de son personnage… Et quel personnage ! Une fille dont on ne sait rien, juste des gestes, des sourires, des absences, une incarnation parfaite de l’évanescence sociale, ce personnage autant paumé qu’heureux est absolument formidable. De ce point de vue c’est l’anti Frownland, ce dernier étant supérieur au niveau de la digression expérimentale du réel, ici le cinéaste réussi avec le réel ce que les Dardennes n’arrivent pas à faire à mon sens, faire du corps une fiction accroché au réel, mais le corps est bien la fiction de départ, ce qui permet de se placer à l’intérieur de ce dernier de manière très subtile, contrairement aux Dardenne qui, pour partir dans ce sens, dirigent leur personnage pourtant beau vers la folie et apporte au film une dichotomie trop franche à mon sens. Ici le récit est mon écrit, plus dissolu par le mouvement qui est son véritable point d’encrage.
Ce film est le retour nécessaire pour moi de la mise en image du corps quotidien au-delà de sa réalité physique. C’est sublime, forcément court, sinon le blocus peut faire son apparition. Le dosage est parfait.
Pour preuve, dernièrement, pas mal de films se sont essayé à expérimenter le récit autour d’une figure féminine en rupture, seul ce film là va vraiment au bout du dispositif sans tomber dans l’épate, restant dans la simplicité de son statut… L’Autre parlait de la folie en naviguant autour du vide, en désaffectant le film de manière déplaisante, voir absurde (surement voulu, ça change rien), Téchiné se rapproche du but avec Le Fille du RER mais rajoute trop de personnages à côté, comme si le corps symbolique et le récit se devaient d’être séparés, enfin Jonathan Demme est dans l’obligation d’inscrire son personnage en marge au sein du système clanique en crise dans Rachel se marie, le film reste beau mais l’ampleur de certaines observations du personnage principal est un peu réduit par le tout. Ici le personnage est le départ de la fiction, du point de vue sur le réel social qui se retrouve décalé par le regard de cette fille en marge, libre malgré tout, malgré elle.
Sinon c’est très aléatoire au niveau technique, mais ça renforce l’attachement et la fragilité de ce personnage et de ce film, même si une structure de pensée reste bien présente. Enfin bref, totalement conquis.

5/6

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