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Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
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Page 2 sur 3

Auteur:  The Scythe-Meister [ 01 Avr 2009, 11:25 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Ah, enfin!

PS : je suis d'accord avec toi sur Cruise.

Auteur:  Alexis [ 01 Avr 2009, 11:51 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Le meilleur Spielberg (à la Michel Ciment).

Auteur:  Invité [ 01 Avr 2009, 12:48 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Plat.
Esthétiquement lissé, tension aplatie, enjeux affadis.


Ca se suit (en fait, c'est peut-être ça le problème), mais aurait mérité une bien meilleure adaptation.

2/6

Auteur:  Film Freak [ 01 Avr 2009, 13:17 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Invité a écrit:
Esthétiquement lissé

Qu'est-ce qui faut pas entendre...

Citation:
Ca mais aurait mérité une bien meilleure adaptation.

Mouaif. La nouvelle est pas fofolle.

Auteur:  deudtens [ 01 Avr 2009, 14:05 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

J'aime beaucoup, mais le dernier quart d'heure passe mal chez moi. 4/6.

Tom Cruise a en effet un charisme de fou. D'ailleurs j'ai plus l'impression de souvent voir TOM CRUISE pendant un film que vraiment le personnage qu'il joue. Mais quand l'acteur se fond vraiment dans son role, il est vraiment bon (Collateral principalement pour ma part).

Auteur:  Tonton [ 01 Avr 2009, 23:46 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Cruise c'est Cocktail.

Auteur:  Tetsuo [ 02 Avr 2009, 10:35 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

The Scythe-Meister a écrit:
je suis d'accord avec toi


Ah enfin !

Auteur:  Jericho Cane [ 02 Avr 2009, 11:02 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Tetsuo a écrit:
Je dis juste qu'y a pas de quoi s'enflammer ni matière à faire un débat sur ça.

Ben si, on peut légitimement s'enflammer sur Tom Cruise quand même...

Auteur:  Tetsuo [ 02 Avr 2009, 11:11 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Jericho Cane a écrit:
Tetsuo a écrit:
Je dis juste qu'y a pas de quoi s'enflammer ni matière à faire un débat sur ça.

Ben si, on peut légitimement s'enflammer sur Tom Cruise quand même...


Pourquoi légitimement ?

Auteur:  Jericho Cane [ 02 Avr 2009, 11:15 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Tetsuo a écrit:
Pourquoi légitimement ?

Sinon, c'est puni par la loi.

Auteur:  Film Freak [ 25 Mai 2010, 15:26 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Vive le Blu-ray.

Ou comment le support rend hommage à l'incroyable esthétique de ce film.

J'ai toujours un peu fait ma fine bouche vis-à-vis de Minority Report.
Pour beaucoup, c'est un de leurs Spielberg préférés, moi y a toujours quelque chose qui me freinait, je ne sais trop quoi. Peut-être des oripeaux des bizarreries d'A.I. (représentées ici par un humour cartoonesque semblablement hors sujet par moments), peut-être ce dernier acte boîteux (mais je vais y revenir) ou un ou deux bouts de scène que je trouve un poil mollasson (Cruise qui saute de bagnole en bagnole sur "l'autoroute", la scène des jetpacks).

Cette fois, c'est bon.

J'ai toujours été admiratif de la mise en image de ce film.
Dans le topic section Tops, j'écrivais jadis :

Citation:
Minority Report (2002)
Là c'est un peu comme Munich/War of the Worlds : si Catch Me me séduit par ses thèmes, Minority Report me transporte par son visuel. A l'exception d'une ou deux scènes que je trouve un chouille mollassone comparées au reste, c'est époustouflant. Et l'hommage aux polar et au film noir, matiné de SF, est classe. 5/6


Aujourd'hui, comme après les maintes revisions de Catch Me If You Can (qui m'ont fait passer d'un 5,5/6 à la sortie à un bon 6/6 du coeur), et peut-être pour relativiser vis-à-vis de ma note à A.I., je serai enclin à hausser ma note à Minority Report. En bon vendu.

Ca a commencé l'autre jour quand, étant grave en avance pour ma séance de Freddy, j'ai fait un tour par la Fnac des Halles et l'espèce de mini-salon de démo de projecteurs sur écran méga-maousse passait une scène en boucle : celle dans l'usine de voitures.

Je suis resté scotché près d'une vingtaine de minutes à remater la séquence en boucle genre 4 ou 5 fois.
En prenant la séquence comme ça, hors contexte, une séquence totalement muette qui plus est, d'un film que je connais presque par coeur, je me suis attardé sur la mise en scène.
Le découpage de cette séquence est tout bonnement exemplaire...c'est un de ces moments où Spielberg et Michael Kahn sont en parfaite harmonie.

L'incroyable intro du film est à ce titre assez exemplaire également.
La force de frappe visuelle qui est abattue lors de ce premier quart d'heure est tout simplement implacable.
Ca commence avec les visions de precogs, signées Kyle Cooper et Imaginary Forces (les génies du générique), ça continue avec cette photographie et cette étalonnage kaminskiens poussés à leur paroxysme (qui semble avoir redéfini un temps la manière de filmer de la SF urbaine dans le cinéma américain)...et puis il y a Spielberg. Lui il est juste fou en fait.
Le dynamisme du découpage de ce segment...j'ai du mal à imaginer derrière la caméra un mec de 55 ans avec près de 20 films déjà son actif. Le mec continue encore et toujours à pousser la forme plus loin (et La Guerre des mondes viendra pousser plus loin elle aussi à son tour).

Et tout le film est de cet acabit...

Thématiquement, le film paraît plus simple et plus mainstream qu'A.I. mais je le trouve plus efficace. En tout cas, il navigue dans des eaux qui me parlent davantage, du polar au film noir en passant encore et toujours par la SF et d'autres questionnements cette fois-ci (déterminisme, libre arbitre, paradoxes temporels, le type de délires que je kiffe assez dans le genre en fait), et surtout c'est les prémices du Spielberg engagé de La Guerre des mondes/Munich.

Tout ce qui touche à la peine capitale, au système judiciaire, à l'invasion de la vie privée, au pouvoir de l'Etat, ça enrichit le film, ça le hisse au-delà de l'excellent polar.

"What I'm worried about is when we have finally gone beyond the brink, where we are right now, and things start to settle down. Will the government pull back those powers of surveillance? Or are they going to say that's the new standard for them? Like, 'Hey, you've lived with them for five years. Sorry, folks, but that's just the way it's going to be from now on.' I hope that doesn't happen. That would be very sad. If this doesn't end, then we'll have to go back to the college campuses and hold up signs."

Steven le manifestant.
Steven le subversif?

En parlant de subversif, concernant cette fameuse fin, ou plutôt la fameuse théorie concernant la fin comme potentiellement fantasmée par le héros incarcéré, voici ce qu'on peut trouver sur Wiki :

A common criticism of the film was its ending, concluding with a more traditional "happy ending" inconsistent with the tone of the rest of the film. Some have speculated that this ending is, in fact, the product of John's imagination, caused by the hallucinations from his forced coma after he is incarcerated. As one observer mused, "The conclusion of Minority Report strikes me as a joke Spielberg played on his detractors — an act of perfectly measured deviltry."[42] Others disagree, with one critic claiming that "...While this film is certainly a classic from Spielberg’s vast canon of work, what keeps this film from being a five-reel affair is its “happy” ending; something, besides Munich, Spielberg continues to epically disappoint with."

Though unconfirmed by Spielberg, another recent change to subsequent prints adds weight to the theory. When originally released in 2002, with Precrime dismantled and the Precogs allowed to live in peace, a final epilogue declared that, with the end of Precrime, murders had returned to Washington D.C. In subsequent releases, this tag has been removed -- erasing the sole negative consequence to John's choices. For some, this solidifies the idea of a "perfect," dream-like ending -- and ultimately a false one. As one critic theorized, "...Rather than end this Brazil-ian sci-fi dystopia with the equivalent of that film's shot of its lobotomized hero, which puts the lie to the immediately previous scene of his imagined liberation, Spielberg tries to pass off the exact same ending but without the rimshot, just to see if the audience is paying attention."


J'étais pas au courant de cette modif.

Quoiqu'il en soit, plus je la vois et plus je suis persuadée que cette théorie s'applique.
Quand on recoupe tous les indices (dialogues, mise en scène, la fin d'A.I. avec déjà l'illusion comme dernier refuge), ça me semble plus que plausible.

En tout cas, j'adore l'idée.
Et j'adore les idées que présente le film sur le futur, j'ai toujours adoré ce genre d'univers.
J'adore les personnages aussi.
J'adore ce film.

Auteur:  Cosmo [ 25 Mai 2010, 15:29 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Film Freak a écrit:
J'adore ce film.


Encore un film comme un coup de boule.

Auteur:  karateced [ 25 Mai 2010, 16:01 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Film Freak a écrit:
Vive le Blu-ray.

Ou comment le support rend hommage à l'incroyable esthétique de ce film.

J'ai toujours un peu fait ma fine bouche vis-à-vis de Minority Report.
Pour beaucoup, c'est un de leurs Spielberg préférés, moi y a toujours quelque chose qui me freinait, je ne sais trop quoi. Peut-être des oripeaux des bizarreries d'A.I. (représentées ici par un humour cartoonesque semblablement hors sujet par moments), peut-être ce dernier acte boîteux (mais je vais y revenir) ou un ou deux bouts de scène que je trouve un poil mollasson (Cruise qui saute de bagnole en bagnole sur "l'autoroute", la scène des jetpacks).

Cette fois, c'est bon.

J'ai toujours été admiratif de la mise en image de ce film.
Dans le topic section Tops, j'écrivais jadis :

Citation:
Minority Report (2002)
Là c'est un peu comme Munich/War of the Worlds : si Catch Me me séduit par ses thèmes, Minority Report me transporte par son visuel. A l'exception d'une ou deux scènes que je trouve un chouille mollassone comparées au reste, c'est époustouflant. Et l'hommage aux polar et au film noir, matiné de SF, est classe. 5/6


Aujourd'hui, comme après les maintes revisions de Catch Me If You Can (qui m'ont fait passer d'un 5,5/6 à la sortie à un bon 6/6 du coeur), et peut-être pour relativiser vis-à-vis de ma note à A.I., je serai enclin à hausser ma note à Minority Report. En bon vendu.

Ca a commencé l'autre jour quand, étant grave en avance pour ma séance de Freddy, j'ai fait un tour par la Fnac des Halles et l'espèce de mini-salon de démo de projecteurs sur écran méga-maousse passait une scène en boucle : celle dans l'usine de voitures.

Je suis resté scotché près d'une vingtaine de minutes à remater la séquence en boucle genre 4 ou 5 fois.
En prenant la séquence comme ça, hors contexte, une séquence totalement muette qui plus est, d'un film que je connais presque par coeur, je me suis attardé sur la mise en scène.
Le découpage de cette séquence est tout bonnement exemplaire...c'est un de ces moments où Spielberg et Michael Kahn sont en parfaite harmonie.

L'incroyable intro du film est à ce titre assez exemplaire également.
La force de frappe visuelle qui est abattue lors de ce premier quart d'heure est tout simplement implacable.
Ca commence avec les visions de precogs, signées Kyle Cooper et Imaginary Forces (les génies du générique), ça continue avec cette photographie et cette étalonnage kaminskiens poussés à leur paroxysme (qui semble avoir redéfini un temps la manière de filmer de la SF urbaine dans le cinéma américain)...et puis il y a Spielberg. Lui il est juste fou en fait.
Le dynamisme du découpage de ce segment...j'ai du mal à imaginer derrière la caméra un mec de 55 ans avec près de 20 films déjà son actif. Le mec continue encore et toujours à pousser la forme plus loin (et La Guerre des mondes viendra pousser plus loin elle aussi à son tour).

Et tout le film est de cet acabit...

Thématiquement, le film paraît plus simple et plus mainstream qu'A.I. mais je le trouve plus efficace. En tout cas, il navigue dans des eaux qui me parlent davantage, du polar au film noir en passant encore et toujours par la SF et d'autres questionnements cette fois-ci (déterminisme, libre arbitre, paradoxes temporels, le type de délires que je kiffe assez dans le genre en fait), et surtout c'est les prémices du Spielberg engagé de La Guerre des mondes/Munich.

Tout ce qui touche à la peine capitale, au système judiciaire, à l'invasion de la vie privée, au pouvoir de l'Etat, ça enrichit le film, ça le hisse au-delà de l'excellent polar.

"What I'm worried about is when we have finally gone beyond the brink, where we are right now, and things start to settle down. Will the government pull back those powers of surveillance? Or are they going to say that's the new standard for them? Like, 'Hey, you've lived with them for five years. Sorry, folks, but that's just the way it's going to be from now on.' I hope that doesn't happen. That would be very sad. If this doesn't end, then we'll have to go back to the college campuses and hold up signs."

Steven le manifestant.
Steven le subversif?

En parlant de subversif, concernant cette fameuse fin, ou plutôt la fameuse théorie concernant la fin comme potentiellement fantasmée par le héros incarcéré, voici ce qu'on peut trouver sur Wiki :

A common criticism of the film was its ending, concluding with a more traditional "happy ending" inconsistent with the tone of the rest of the film. Some have speculated that this ending is, in fact, the product of John's imagination, caused by the hallucinations from his forced coma after he is incarcerated. As one observer mused, "The conclusion of Minority Report strikes me as a joke Spielberg played on his detractors — an act of perfectly measured deviltry."[42] Others disagree, with one critic claiming that "...While this film is certainly a classic from Spielberg’s vast canon of work, what keeps this film from being a five-reel affair is its “happy” ending; something, besides Munich, Spielberg continues to epically disappoint with."

Though unconfirmed by Spielberg, another recent change to subsequent prints adds weight to the theory. When originally released in 2002, with Precrime dismantled and the Precogs allowed to live in peace, a final epilogue declared that, with the end of Precrime, murders had returned to Washington D.C. In subsequent releases, this tag has been removed -- erasing the sole negative consequence to John's choices. For some, this solidifies the idea of a "perfect," dream-like ending -- and ultimately a false one. As one critic theorized, "...Rather than end this Brazil-ian sci-fi dystopia with the equivalent of that film's shot of its lobotomized hero, which puts the lie to the immediately previous scene of his imagined liberation, Spielberg tries to pass off the exact same ending but without the rimshot, just to see if the audience is paying attention."


J'étais pas au courant de cette modif.

Quoiqu'il en soit, plus je la vois et plus je suis persuadée que cette théorie s'applique.
Quand on recoupe tous les indices (dialogues, mise en scène, la fin d'A.I. avec déjà l'illusion comme dernier refuge), ça me semble plus que plausible.

En tout cas, j'adore l'idée.
Et j'adore les idées que présente le film sur le futur, j'ai toujours adoré ce genre d'univers.
J'adore les personnages aussi.
J'adore ce film.


et OUI le blu ray rend vraiment hommage au film. à mort.

Auteur:  Mister Zob [ 13 Juin 2010, 23:42 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Film Freak a écrit:
En parlant de subversif, concernant cette fameuse fin, ou plutôt la fameuse théorie concernant la fin comme potentiellement fantasmée par le héros incarcéré, voici ce qu'on peut trouver sur Wiki :

A common criticism of the film was its ending, concluding with a more traditional "happy ending" inconsistent with the tone of the rest of the film. Some have speculated that this ending is, in fact, the product of John's imagination, caused by the hallucinations from his forced coma after he is incarcerated. As one observer mused, "The conclusion of Minority Report strikes me as a joke Spielberg played on his detractors — an act of perfectly measured deviltry."[42] Others disagree, with one critic claiming that "...While this film is certainly a classic from Spielberg’s vast canon of work, what keeps this film from being a five-reel affair is its “happy” ending; something, besides Munich, Spielberg continues to epically disappoint with."

Though unconfirmed by Spielberg, another recent change to subsequent prints adds weight to the theory. When originally released in 2002, with Precrime dismantled and the Precogs allowed to live in peace, a final epilogue declared that, with the end of Precrime, murders had returned to Washington D.C. In subsequent releases, this tag has been removed -- erasing the sole negative consequence to John's choices. For some, this solidifies the idea of a "perfect," dream-like ending -- and ultimately a false one. As one critic theorized, "...Rather than end this Brazil-ian sci-fi dystopia with the equivalent of that film's shot of its lobotomized hero, which puts the lie to the immediately previous scene of his imagined liberation, Spielberg tries to pass off the exact same ending but without the rimshot, just to see if the audience is paying attention."


J'étais pas au courant de cette modif.

Quoiqu'il en soit, plus je la vois et plus je suis persuadée que cette théorie s'applique.
Quand on recoupe tous les indices (dialogues, mise en scène, la fin d'A.I. avec déjà l'illusion comme dernier refuge), ça me semble plus que plausible.

En tout cas, j'adore l'idée.

Je l'ai donc moi aussi revu récemment et, entre cette révision et cette info sur la petite modif, je suis maintenant convaincu que la porte est délibérément laissée grande ouverte pour cette autre interprétation.

C'est quand même assez évident au moment où Cruise est interné :
Le dernier truc que Tim Blake Nelson dit : "(they say) that all your dreams come true"
Puis des plans sur Cruise dans son bocal...
Et la 1ère phrase prononcée dans la foulée, Max von Sydow qui balance : "this is all my fault"

Mais pour moi le génie du truc c'est de distiller ça suffisamment finement pour satisfaire autant le naïf et/ou amateur d'happy endings que le torturé du bulbe et/ou le cinéphile qui aime qu'un film noir se finisse mal, surtout pour son héros.

La grande classe.

Auteur:  David Swinton [ 19 Juin 2010, 06:08 ]
Sujet du message:  Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)

Je viens de revoir le film.

J'aime encore beaucoup. La mise en scène de Spielberg est géniale de bout en bout.

Mais...

Spielberg peut tellement m'agacer parfois.

Tout le début, on sent Spielberg qui veut se faire accepter d'une nouvelle génération de cinéphile éduqué aux mangas et aux films un peu dark. Du même coup, il veut aussi toucher aux vieux papy qui ont grandit avec John Ford. Et dans le centre, il veut se faire aussi provocateur qu'un Paul Verhoeven. Bref, il veut beaucoup de choses, en oubliant d'être lui-même. Et ce n'est pas la grandeur de sa mise en scène qui réussit à le racheter de son hypocrisie.

L'ouverture (avec cette scène de cocufiage vu à travers le prisme déformé de la machine pré-cognitive) est d'une telle prétention dans ses effets. On sent que ça lorgne vers le Hitchcock technologique, mais il y a comme un trop plein d'effets sonores et de distortion visuelle qui sent le vidéoclip. Ça rebute quoi. Spielberg veut se la jouer jeune, et il énerve. Et cette photographie délavé et granuleuse, auquel on aurait extirpé toutes ses couleurs chaudes, est vraiment too much. En fait, ça fait tellement 2002 cette tendance. Et ça a déja vieillit malheureusement. Ça a la laideur de ces films qu'on voit à la pelle dans les festivals de films fantastiques, et qu'on ne sait pas trop comment photogaphier au point de bleacher la pellicule pour faire cool et masquer le manque de vision. Bon, le Spielberg est visuellement génial... mais le bleach gâche un peu je trouve. Sinon, putain que Spielberg se la joue trop rebelle dans cette foutue scène où Cruise va voir son dealer de drogue sous la pluie. Oh lala. C'est tellement trop dark tout ça Spielby. Ça décoiffe! Tu es tellement sombre!!! Et ce dealer qui se la montre sale gueule aux yeux crevés avec cette réplique surligné à gros traits pour qu'on la note bien "Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois". C'est fou ce que Spielberg crie trop fort pour qu'on entende bien qu'il est de nouveau un réal trendy. Il n'a pas pris qu'on lui reproche un jour d'avoir été gaga. Maintenant, il essaie trop de faire son vilain garçon. Heureusement que le film comporte des scènes qui lui ressemble un peu plus (cette quête d'une image, celle de l'enfant perdue. Mais aussi la fuite d'une image, celle plus ténébreuse, qui se cache en John Anderton). En cela, le film est sauf au final. Mais putain qu'il agace au début... trop froid, trop axé sur le look, les gimmicks visuels. Papy s'achète une BM

Heureusement qu'il s'est calmé depuis. Déjà WAR OF THE WORLDS était beaucoup moins agaçant, et renfermait une noirceur beaucoup plus sincère, très Spielbergienne. Et la photographie était un modèle du genre... sans trop forcer la note sur les bleach bleuté.

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