Une famille, composée d'un père, d'une mère et de leur fille, se retrouve aux obsèques d'un jeune garçon. Ils ignorent la nature de la relation que chacun d'entre eux entretenait avec le défunt. Ils sont aussi les personnages principaux d'un livre écrit par le défunt avant de mourir.
Non, jeune (enfin plus tout à fait) spectatrice du Festival asiatique de Deauville, malgré son titre approchant, Members of the Funeral n'a rien à voir avec Joyeuses funérailles de Frank Oz, comme entendu de la rangée de derrière. Premier long métrage de Baek Seung-bin, Members of the Funeral s'ouvre sur une première partie assez magistrale, illustrant les premiers contacts avec la mort de trois protagonistes réunis lors des funérailles d'un jeune garçon. Du calvaire pervers d'une future prof aigrie (interprétée par Park Myung-shin, l'actrice de Lady Vengeance) au superbe épisode d'une gamine qui capture la mort avec son Polaroïd, Baek Seung-bin installe une atmosphère morbide et poétique, avec un vrai sens du décalage. Dommage que le reste du récit soit plus confus, mais s'accrochant à ses parti-pris, en refusant les codes des canons classiques du ciné coréen, malgré quelques errances, Members of the Funeral, film où une main mutilée de cadavre peut vouloir dire 'je t'aime', fait figure de petite révélation.
4/6