Forum de FilmDeCulte :: Les Nerfs à vif [original et remake] (Thompson, Scorsese

Le premier est sympa, le second est lourdingue.

Je le reverrais de toute façon quand je me ferai une rétro Scorsese mais je garde le souvenir d'un film mou et grossier et limite impersonnel.

Formellement, le réalisateur s'amuse, et il y a quelques sympathiques choses qui en ressortent mais c'est tellement parcouru de fautes de goût...De Niro qui marche vers la caméra et rentre dedans, ça fait court métrage de Thierry Ramoin ou parodie des Inconnus façon Thierry la France, la scène de Lange qui se lève en pleine nuit pour se maquiller avec une succession de fondus pastels, j'ai toujours pas compris, à l'instar de tous ces effets de style qui mènent franchement à rien (et hop, on inverse la polarité de l'image et on passe en négatif).

Et encore, le reste du temps, heureusement qu'elle fait son taf et propose quelques trucs parce que c'est pas le scénario qui sauve quoi que ce soit...
Je lis que Scorsese a voulu rendre la famille moins lisse que dans l'original...ok super maintenant on a le droit à une vieille scène de crise de couple et une fille rebelle insupportable...

Mais justement, tout ça c'est très drôle, c'est justement "too much", faut pas le prendre premier degré.

c'est pas la faiblesse incarnée qu'est The King of Comedy.

Citation:

Mais justement, tout ça c'est très drôle, c'est justement "too much", faut pas le prendre premier degré.

Film Freak a écrit:

c'est pas la faiblesse incarnée qu'est The King of Comedy.

Mais tais-toi !

(qui n'a fait que du bon dans les années 70/80 ! Ouais je suis vendu et je vous emmerde ...)

Je risque d'être seul mais Pulsions, je trouve ça d'une faiblesse...

Auteur:	Baptiste [ 06 Mar 2009, 02:01 ]
Sujet du message:	Les Nerfs à vif [original et remake] (Thompson, Scorsese - 1962, 1991)
Version de 1962 de J. Lee Thompson Un peu lourd dans certains effets par moments, ce film est quand meme sur quelques scenes un enorme choc! La scene du premier viol, ou l'on sent d'abord tout le sexy de la miss puis cette aura ecrasante de Mitchum, c'est terrible... Et le visage de la victime apres coup (apres les coups, aussi), ce traumatisme indicible dans le plan fixe... La camera utilise des angles asses abrupts mais c'est souvent pour le meilleur... Ce film a quand meme pas mal vieilli mais la puissance brute de certaines sequences est toujours impressionante. 4.5/6 Version de 1991 de Martin Scorsese Gros pied... si l'on sait a quoi s'attendre! C'est ose, c'est souvent tres drole, et ca reussit le tour de force d'etre a la fois parodique et dramatique. C'est aussi plus realiste humainement que la premiere version, ou Gregory Peck et sa famille symbolisait un peu trop le modele de la famille ideal americaine. La, c'est une enorme critique de la realite de ces familles la. Notamment la scene avec le pouce, une des scenes les plus sensuelles que j'ai jamais vu, est tres revelatrice de la volonte du film d'apporter de la complexite dans les deux "camps". Film brillant. 5/6

Auteur:	Film Freak [ 06 Mar 2009, 09:20 ]
Sujet du message:
Toujours trouvé super faible moi ce remake.

Auteur:	Baptiste [ 06 Mar 2009, 09:34 ]
Sujet du message:
c'est tres serie B, mais bon c'est voulu et c'est bien reussi... et meme, dans le traitement de la criminalite, du modele americain, du systeme judiciaire, etc, bref thematiquement je trouve le remake assez riche et abouti.

Auteur:	Film Freak [ 06 Mar 2009, 11:00 ]
Sujet du message:
Je le reverrais de toute façon quand je me ferai une rétro Scorsese mais je garde le souvenir d'un film mou et grossier et limite impersonnel.

Auteur:	Tetsuo [ 06 Mar 2009, 11:10 ]
Sujet du message:
Le premier est sympa, le second est lourdingue.

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Les Nerfs à vif [original et remake] (Thompson, Scorsese - 1962, 1991) https://forum.plan-sequence.com/les-nerfs-vif-thompson-scorsese-1962-1991-t11242.html	Page 1 sur 3

Auteur:	Mister Zob [ 06 Mar 2009, 11:46 ]
Sujet du message:
Tetsuo a écrit: Le premier est sympa, le second est lourdingue. Voilà, pas mieux.

Auteur:	Film Freak [ 09 Fév 2010, 19:57 ]
Sujet du message:	Re:
Film Freak a écrit: Je le reverrais de toute façon quand je me ferai une rétro Scorsese mais je garde le souvenir d'un film mou et grossier et limite impersonnel. Bah mon gros, t'as une bonne mémoire. Ce film c'est les nerfs à vide. Ou comment Scorsese a traîné des pieds pendant un an et 24 réécritures du scénario pour finalement signer ce remake inutile qui derrière sa démarche série B/hommage à Hitchcock n'évite pas les pièges et tombe dans le vulgos exercice de style. Formellement, le réalisateur s'amuse, et il y a quelques sympathiques choses qui en ressortent mais c'est tellement parcouru de fautes de goût...De Niro qui marche vers la caméra et rentre dedans, ça fait court métrage de Thierry Ramoin ou parodie des Inconnus façon Thierry la France, la scène de Lange qui se lève en pleine nuit pour se maquiller avec une succession de fondus pastels, j'ai toujours pas compris, à l'instar de tous ces effets de style qui mènent franchement à rien (et hop, on inverse la polarité de l'image et on passe en négatif). Et encore, le reste du temps, heureusement qu'elle fait son taf et propose quelques trucs parce que c'est pas le scénario qui sauve quoi que ce soit... Je lis que Scorsese a voulu rendre la famille moins lisse que dans l'original...ok super maintenant on a le droit à une vieille scène de crise de couple et une fille rebelle insupportable...j'aime bien comme la première heure va vite et on fait pas durer le suspense sur Cady, va-t-il/va-t-il pas, mais la deuxième heure se ramollit d'un coup pour ne jamais redémarrer, préférant donner dans les déboires de détective privé pourri...et le climax est interminable. J'aime bien par contre toutes les allusions à Dieu, la Bible, Nietzsche, etc. mais il aurait fallu pousser ça, peut-être situer le film du point de vue de Cady, sa volonté d'être Dieu, d'être le juge, d'être un übermensch, plutôt que de rester sur la paranoïa '50s du personnage "M. Tout-le-monde" de Nolte. Puis là aussi, on évite pas des détails ridicules (De Niro déguisé en femme de ménage, la ref foireuse à Psychose, ou De Niro accroché sous le 4x4). En fait, j'ai parfois eu l'impression de mater un mauvais De Palma des années 70/80 où le pastiche est vraiment trop grossier et thématiquement pas intéressant...après bon, c'est pas "méchant" dans la mesure où c'est clairement de la série B, le mec fait ça parce qu'il a rien d'autre à foutre et c'est pas non plus honteux quoi...c'est pas la faiblesse incarnée qu'est The King of Comedy. 3/6 gentil

Auteur:	Baptiste [ 09 Fév 2010, 20:39 ]
Sujet du message:	Re: Les nerfs a vifs, original et remake (1962, 1991)
Citation: Formellement, le réalisateur s'amuse, et il y a quelques sympathiques choses qui en ressortent mais c'est tellement parcouru de fautes de goût...De Niro qui marche vers la caméra et rentre dedans, ça fait court métrage de Thierry Ramoin ou parodie des Inconnus façon Thierry la France, la scène de Lange qui se lève en pleine nuit pour se maquiller avec une succession de fondus pastels, j'ai toujours pas compris, à l'instar de tous ces effets de style qui mènent franchement à rien (et hop, on inverse la polarité de l'image et on passe en négatif). Et encore, le reste du temps, heureusement qu'elle fait son taf et propose quelques trucs parce que c'est pas le scénario qui sauve quoi que ce soit... Je lis que Scorsese a voulu rendre la famille moins lisse que dans l'original...ok super maintenant on a le droit à une vieille scène de crise de couple et une fille rebelle insupportable... Mais justement, tout ça c'est très drôle, c'est justement "too much", faut pas le prendre premier degré.

Auteur:	Marlo [ 09 Fév 2010, 20:43 ]
Sujet du message:	Re: Les nerfs a vifs, original et remake (1962, 1991)
Baptiste a écrit: Mais justement, tout ça c'est très drôle, c'est justement "too much", faut pas le prendre premier degré. Oui mais après encore faut il être doué dans le "too much". Je ne pense pas que Scorsese le soit beaucoup pour ça, qu'il laisse tout ça à son pote De Palma donc (qui n'a fait que du bon dans les années 70/80 ! Ouais je suis vendu et je vous emmerde ...)

Auteur:	Tetsuo [ 09 Fév 2010, 21:40 ]
Sujet du message:	Re: Re:
Film Freak a écrit: c'est pas la faiblesse incarnée qu'est The King of Comedy. Mais tais-toi !

Auteur:	Film Freak [ 09 Fév 2010, 23:59 ]
Sujet du message:	Re: Les nerfs a vifs, original et remake (1962, 1991)
Baptiste a écrit: Citation: Formellement, le réalisateur s'amuse, et il y a quelques sympathiques choses qui en ressortent mais c'est tellement parcouru de fautes de goût...De Niro qui marche vers la caméra et rentre dedans, ça fait court métrage de Thierry Ramoin ou parodie des Inconnus façon Thierry la France, la scène de Lange qui se lève en pleine nuit pour se maquiller avec une succession de fondus pastels, j'ai toujours pas compris, à l'instar de tous ces effets de style qui mènent franchement à rien (et hop, on inverse la polarité de l'image et on passe en négatif). Et encore, le reste du temps, heureusement qu'elle fait son taf et propose quelques trucs parce que c'est pas le scénario qui sauve quoi que ce soit... Je lis que Scorsese a voulu rendre la famille moins lisse que dans l'original...ok super maintenant on a le droit à une vieille scène de crise de couple et une fille rebelle insupportable... Mais justement, tout ça c'est très drôle, c'est justement "too much", faut pas le prendre premier degré. Nan, nan ça c'est premier degré...et quand bien même ça ne le serait pas, c'est pas parce que c'est délibéré que c'est forcément réussi.

Auteur:	Z [ 10 Fév 2010, 00:15 ]
Sujet du message:	Re: Re:
Film Freak a écrit: 3/6 gentil Pour le moment dans ta rétro, on pense tout pareil. Je suis curieux de voir si t'accroches au Temps de l'Innocence du coup, et d'avoir ton avis sur Kundun (et te lire sur le reste, bien sûr, notamment Casino, par pure gourmandise..)

Auteur:	Marlo [ 10 Fév 2010, 00:23 ]
Sujet du message:	Re: Les nerfs a vifs, original et remake (1962, 1991)
Film Freak a écrit: Je risque d'être seul mais Pulsions, je trouve ça d'une faiblesse... Ah mon avis tu n'es pas le seul, non, je sais que c'est un film mal-aimé. Mais c'est vrai qu'en ce qui me concerne je ne serais pas loin de penser que c'est son meilleur film (c'est mon préféré en tout cas, même si c'est toujours difficile à dire tant je les adore presque tous). C'est sûrement son film le plus feignant à première vue mais c'est aussi celui où il apparait le plus et où, d'une certaine manière, il se donne le plus, sans faire de concessions et sans chercher à plaire à tout prix. D'une certaine manière ça me fait penser à l' "INLAND EMPIRE" de Lynch.

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