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Les prédateurs (Tony Scott - 1983)
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Auteur:  DPSR [ 09 Jan 2009, 19:53 ]
Sujet du message:  Les prédateurs (Tony Scott - 1983)

Affiche 83
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Affiche 09 (ressortie le 4 Février)
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Miriam est une femme-vampire née en Egypte il y a 4000 ans. Elle possède le don de l'immortalité et de la jeunesse. Elle vit,désormais, à New York, avec son compagnon
John depuis 300 ans. John est alors frappé d'un processus accéléré de vieillissement. Afin de tenter de le sauver, Miriam rencontre la séduisante Sarah, docteur spécialiste des mécanismes du vieillissement, sur laquelle elle jette son dévolu...


Le fameux film de vampires avec la scène lesbienne entre Sarandon et Deneuve qui ne se limite pas une bisouille vite fait mais à cinq bonnes minutes de léchouilles à même la peau filmée à travers de la dentelle blanche vue du plafond façon vieux clip d'Enigma. En ce temps-là, 1983, l'année alleluiesque de Robert Hospyan et DPSR (et Zad mais je ne suis pas sûr), Tony Scott ne montait pas encore épileptiquement ses films au sécateur et dans l'anthropologie de son oeuvre, c'est assez fendard de voir cette cultissimerie façon répulsion avec Schubert dans le manoir hanté de disneyworld.
3/6

Auteur:  Cosmo [ 09 Jan 2009, 20:36 ]
Sujet du message:  Re: Les prédateurs (Tony Scott - 1983)

J'ai tenu quelques dizaines de minutes devant ce truc... Jamais compris le culte. De toute façon, j'ai jamais pigé (à deux ou trois exceptions près) que Tony Scott puisse avoir des fans.
0/6

Auteur:  Jericho Cane [ 10 Jan 2009, 00:57 ]
Sujet du message:  Re: Les prédateurs (Tony Scott - 1983)

Je trouve ce film ringard.

Et c'est un fan de Tony Scott qui parle.

Auteur:  Art Core [ 10 Jan 2009, 01:02 ]
Sujet du message: 

Découvert assez récemment et j'avoue avoir été totalement sous le charme. Le film est un long clip assez précurseur d'une certaine esthétique 80 mais en même temps cette forte identité visuelle rétroactivement kitch et ringarde lui donne un cachet pas déplaisant (genre Electric Dreams). En plus je trouve le film plutôt beau et sensuel.

Auteur:  Blissfully [ 04 Fév 2009, 23:50 ]
Sujet du message: 

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http://www.filmdeculte.com/culte/film-culte/Les-Predateurs-8817.html

LA REINE DES VAMPIRES

En l'espace de cinq ans, Ridley Scott s'est constitué une belle carte de visite en enquillant Les Duellistes, Alien, le huitième passager et Blade Runner. Tony, le petit frère, travaille alors dans son ombre, et plus particulièrement dans la pub où il forge son style au fil d'une montagne de spots. 1983 sera l'année de son premier long métrage, une adaptation d'un roman horrifique de Whitley Strieber, Les Prédateurs. Le projet se distingue d'abord par un casting aussi insolite que fascinant: Catherine Deneuve, icône mondiale à peine sortie du triomphe du Dernier métro, David Bowie, alors en tête des ventes avec Let's Dance, et une (presque) nouvelle venue, Susan Sarandon, remarquée en petite tenue dans The Rocky Horror Picture Show ou plus habillée chez Louis Malle. Mai 1983: le film est présenté hors compétition, lors d'une séance de minuit, au Festival de Cannes. Bowie, pourtant présent sur la Croisette, ne montera pas les marches, et laissera Deneuve faire seule le boulot, accompagnée de Tony Scott. Le film cumule bide critique et bide commercial. Pourtant, 25 ans après, Les Prédateurs est devenu totalement culte.

Vampire, vous avez dit vampire? Entre cinéma d'avant-garde et motifs classiques, Les Prédateurs revisite tout un pan du musée des vampires pour faire naitre son propre mythe. Miriam n'est pas comme les autres, pas comme John qui dépérit: elle est la reine des vampires, le mère de monstres nés sous ses baisers, une Lilith plongée dans les années 80 et qui, avant ça, a traversé dans un râle l'Egypte ancienne ou d'un soupir le XVIIe. Les Prédateurs ne chassent pas sur les terres du vampire fin-de-siècle à la Stoker, à l'animalité développée, plutôt dans le Romantisme, statue de Miriam édifiée selon le modèle du héros byronien, beauté du diable et démon gothique. Scott fait écho aux vampires lesbiens de Coleridge (Christabel) ou de Sheridan Le Fanu (Carmilla), à Lamia de Keats, belle dame sans merci dont les meurtres sont effectués avec le raffinement d'une Erzsebet Bathory, où les scènes d'amour se lovent dans le mysticisme extatique et sublime du Lakmé de Delibes. Le sang bat dans les veines (voir les inserts de sang au microscope, motif vampirique comme passionnel) et l'histoire n'est que ça, selon un Romantisme qui place le sentiment et la passion au-dessus de tout, au-dessus surtout du rationnalisme et de l'âge nouveau de la révolution industrielle. Du Romantisme du XVIIIe/XIXe jusqu'aux aurores décadentes des années 80 vues par un publicitaire, deux mondes, mais un seul pas entre eux.

C'est dans l'Angleterre victorienne attachée au matérialisme que le fantastique rayonne de ses plus beaux feux. C'est dans les années 80 du fric et du paraître qu'il brûle la pellicule. Les vampires sortent de la nuit comme de ce club hanté par Bauhaus, chantant la mort de Bela Lugosi, tandis que Miriam et John, fringues en vanité taillée par rien moins que Milena Canonero, cherchent leur victime. Quatre ans auparavant, Herzog était revenu à l'essence, vampire en réminiscence de Murnau. Scott déploie tout son attirail pub - quoi de mieux que le racé visuel clip de l'aube des années 80, d'un MTV nouveau-né, pour déplacer le Romantisme et construire le nouveau temple de son lyrisme mystérieux, qui peut bien aller des entrelacs de Deneuve/Sarandon aux vidéos de Bonnie Tyler. Avec Les Prédateurs, Tony Scott en capte l'esthétique définitive, portée aux nues à chaque plan. Autre écho actuel, celui du ravage pandémique. Le vampire du XIVe siècle est celui de la Peste, des épidémies qui ne peuvent être que surnaturelles. Le vampire de 1983 est celui du SIDA, dont on ne dit pas le nom mais le vieillissement incompréhensible de John ne laisse que peu de place au mystère - la Progéria évoquée n'est qu'une brume fantastique. Vampire encore par le renversement sexuel, où la garçonne (Sarah) tombe dans la toile d'un éternel féminin (Miriam), au point que le magazine lesbien Curve devait d'abord s'appeler... Deneuve. Le vampire a toujours été le paradis du champ métaphorique, Scott, dans Les Prédateurs, s'en sert comme d'un emblème de son époque, créant sa propre mythologie à partir de codes séculaires, stryges du New York contemporain, sang au goût de Xérès, ombre dans la cité au Ankh éternelle au cou, cauchemar baroque et grandiloquent pour un prodige de film plus culte tu meurs.

6/6

Auteur:  Jericho Cane [ 05 Fév 2009, 00:55 ]
Sujet du message: 

Bon, Bliss m'a donné envie de réviser mon jugement. Ca fait trop longtemps que je l'ai vu, ce film....

C'est sorti au nouveau Latina et au Champo, où les Pass UGC sont acceptés. Donc j'en profiterai, en attendant le prochain Tony Scott, "the Taking of Pelham 123", qui s'annonce comme un excellent remake des "Pirates du Métro".

Auteur:  Cosmo [ 05 Fév 2009, 05:35 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Bon, Bliss m'a donné envie de réviser mon jugement.


T'es vraiment... Je trouve même pas les mots.

Auteur:  Jericho Cane [ 05 Fév 2009, 08:47 ]
Sujet du message: 

Je vois pas le problème, coco. J'ai aucun souvenir du film à part la scène saphique, et l'enthousiasme de Bliss me donne juste envie de lui redonner une deuxième chance, d'autant plus que j'aime généralement ce que fait Tony Scott.

Auteur:  Cosmo [ 05 Fév 2009, 08:57 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Je vois pas le problème, coco. J'ai aucun souvenir du film à part la scène saphique, et l'enthousiasme de Bliss me donne juste envie de lui redonner une deuxième chance, d'autant plus que j'aime généralement ce que fait Tony Scott.


Pour la 10.000è fois, c'est un exemple parmi tant d'autres. Comme on le disait dans le topic "un jour un foruméen", tu as changé (en bien) sur un tas de trucs. C'est cool. Mais niveau "suivisme", tu restes hallucinant.

[Puis je suis sûr que tu t'es mis à suradorer Tony Scott depuis que Tarantino a dit un tas de conneries dessus.]

Auteur:  Jericho Cane [ 05 Fév 2009, 10:26 ]
Sujet du message: 

Cosmo a écrit:
[Puis je suis sûr que tu t'es mis à suradorer Tony Scott depuis que Tarantino a dit un tas de conneries dessus.]

Ben non, même pas... J'avais d'ailleurs vu en salles "The Last Boy Scout" que j'ai adoré.

Ce qui est hallucinant chez toi, c'est ta manière de coller des étiquettes super caricaturales en te prenant au sérieux.

Quand Bliss dit que c'est sa meilleure séance ciné depuis 2 ans, j'ai quand même le droit d'être intrigué, même si je n'ai pas toujours été d'accord avec lui ! C'est pas du suivisme, putain !

Et si ça se trouve, peut-être que je n'aimerai toujours pas !!!

Auteur:  Cosmo [ 05 Fév 2009, 12:00 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Ce qui est hallucinant chez toi, c'est ta manière de coller des étiquettes super caricaturales en te prenant au sérieux.


Le vrai problème, c'est que tu te la colles tout seul , l'étiquette super caricaturale.

Aimer The Last Boy Scoot, ça ne veut pas dire aimer tout Scott. Je maintiens que tu t'es mis à aimer Scott, y compris ses purges, après avoir entendu les propos de Tarantino.

Auteur:  Jericho Cane [ 05 Fév 2009, 12:53 ]
Sujet du message: 

Cosmo a écrit:
Aimer The Last Boy Scoot, ça ne veut pas dire aimer tout Scott. Je maintiens que tu t'es mis à aimer Scott, y compris ses purges, après avoir entendu les propos de Tarantino.

1) Je n'ai pas adoré "Spy Game" et je trouve "Le Fan" vraiment raté.
2) Et c'est pas QT mais Blissfully qui m'a incité à donner une deuxième chance à "Hunger".
3) M'en branle des propos de QT, même si sa théorie sur "Top Gun" est drôle. D'ailleurs, QT a adoré plein de trucs que je déteste, comme "Wolf Creek"...

T'es vraiment CON dans ce topic avec ton procès d'intention complètement à la ramasse...

Auteur:  Azuma [ 05 Fév 2009, 12:56 ]
Sujet du message: 

Cosmo a écrit:

Aimer The Last Boy Scoot, ça ne veut pas dire aimer tout Scott. Je maintiens que tu t'es mis à aimer Scott, y compris ses purges, après avoir entendu les propos de Tarantino.


Il a dit quoi en substance, Tarantino, sur Scott ?

Sinon, Les Prédateurs étaient le film préféré de mon frère dans les années 1980 et il ne se passait pas une semaine sans qu'il se le passe... Je le connais par coeur et je trouve ça très mauvais... Scott s'est heureusement bonifié avec le temps (je situe le tournant vers True Romance - et non, je n'aime pas vraiment The Last Boy Scout ni aucun des films qu'ila réalisé avant - même s'il y a encore du déchet après...)...

Auteur:  Cosmo [ 05 Fév 2009, 15:32 ]
Sujet du message: 

azuma33 a écrit:
Cosmo a écrit:

Aimer The Last Boy Scoot, ça ne veut pas dire aimer tout Scott. Je maintiens que tu t'es mis à aimer Scott, y compris ses purges, après avoir entendu les propos de Tarantino.


Il a dit quoi en substance, Tarantino, sur Scott ?


Globalement, que c'était un réalisateur incroyablement sousestimé (il dit ça en 1994), que Revenge est un chef d'œuvre, que Top Gun aussi mais que personne ne l'a compris, etc.

Auteur:  Azuma [ 05 Fév 2009, 15:55 ]
Sujet du message: 

Cosmo a écrit:
azuma33 a écrit:
Cosmo a écrit:

Aimer The Last Boy Scoot, ça ne veut pas dire aimer tout Scott. Je maintiens que tu t'es mis à aimer Scott, y compris ses purges, après avoir entendu les propos de Tarantino.


Il a dit quoi en substance, Tarantino, sur Scott ?


Globalement, que c'était un réalisateur incroyablement sousestimé (il dit ça en 1994), que Revenge est un chef d'œuvre, que Top Gun aussi mais que personne ne l'a compris, etc.


Ah ça... Je pensais à des propos récents...

Merci Cosmo...

J'aime Tarantino mais nous n'avons pas les mêmes goûts...

Pour l'anecdote, Revenge est tiré d'une très belle nouvelle de Jim Harrison...

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