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Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)
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Auteur:  Ozymandias [ 23 Avr 2009, 12:16 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

Quand Tavernier fait un film aux Etats-Unis, ça donne un polar américain de qualité. Sans être mémorable, malheureusement. L'ambiance semi fantastique est chouette, mais il faut se laisser porter. Ca peut parfois être un peu chiant. Tommy Lee Jones est très bien, il y a de belles images du bayou. L'intrigue policière n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant, à vrai dire. Un chouette film, pas un grand film. Et puis y'a Buddy Guy, donc ça me parle.

4/6

Auteur:  Cosmo [ 27 Avr 2009, 13:44 ]
Sujet du message:  Re:

Pas mauvais (bien joué, bien filmé, bien photographié), le film est surtout trop long et mériterait une bonne coupe de 20mn. Par ailleurs, si la partie ambiance / fantastique prend à peu près, l'enquête en elle-même piétine.
3/6

Auteur:  Azuma [ 20 Déc 2009, 10:55 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

Difficile d’apprécier un film tiré d’une œuvre littéraire que l’on connaît bien. Depuis plus de 20 ans, je lis régulièrement les livres de James Lee Burke consacré à son héros ex-flic de la Nouvelle-Orléans, ex-alcoolique, ex-soldat au Vietnam et adjoint du sheriff de paroisse de New Iberia, violent et complexe, fils d’ouvrier qui cache mal sa méfiance envers les riches. La Louisiane est marquée par de forts contrastes sociaux et raciaux, travaillée par une violence endémique, provoquée par le racisme, la mafia, l’alcool, la corruption et la haine de soi.

Les romans de Burke sont des romans contemplatifs où Dave Robicheaux, pour les besoins de ses enquêtes, traversent des paysages étranges, récupère des corps dans les bayous, interrogent les témoins d’un passé, enfoui mais pas oublié, où les noirs étaient considérés comme moins que des hommes ; il retourne à la Nouvelle-Orleans et, avec son compère enquêteur privé Clete Purcell, tabasse des criminels pour obtenir des renseignements puis traîne sa culpabilité à une réunion des AA. Buvant du café ou des Dr Pepper, essayant d’oublier le goût et la couleur d’un bourbon et d’une bière glacée (pour faire passer), et ressassant les souvenirs de son enfance, son père, illettré et bagarreur, sa mère, belle et infidèle, son éducation chrétienne, sa guerre du Vietnam, ses années d’alcoolisme. Dans ses romans mémoriels et lents comme peuvent l’être les déplacements en voiture dans ces Etats immenses du Sud des Etats-Unis, la violence éclate de façon imprévue et crue car si Robicheaux a réglé son problème d’alcoolisme, il n’a jamais réglé son addiction à la violence. Et c’est souvent dans les prisons d’autres paroisses que son supérieur vient le récupérer au matin après qu'il a fracassé des mâchoires dont les dents restent plantées au rebord des comptoirs.

Il n’y a rien de tout ça dans le film de Tavernier. Ce n’est pas lent, c’est juste mou et les quelques moments de violence sont si platement mis en scène qu’ils n’ont en aucune façon la fulgurance que l’on observe dans les livres de Burke. Il a oublié que c’est dans la brume électrique (In the mist) que Dave Robichaux voit les soldats confédérés, dans des moments oniriques où il doute de ce qu’il voit, entre rêve éveillé et biture sèche, entre folie et réminiscence. Bref, d’un roman violent et puissant, il fait une eau tiède. Alors certes, les paysages sont là, certes Tommy Lee Jones campe un Robichaux crédible, Goodman est très bien, on voit Buddy Guy avec plaisir… Mais que c’est plat, que c’est plat, que c'est plat… Même le climax final est filmé sans que se dégage une once de tension, de frisson, de peur. Et je ne parle pas du montage qui rend peu compréhensible les méandres d’une enquête tortueuse comme le bayou Teche.

3/6 de vendu (à Burke, pas à Tavernier), uniquement pour le cadre (New Iberia, les bayous…) et le duo Goodman-Jones. Et le fait que Tavernier n’a rien fait d’indigne. Juste une sorte de petit téléfilm qui n’est pas à la hauteur du matériau de base.

Sinon, juste pour l’anecdote, j’ai passé une petite semaine en Louisiane, entre New Iberia et la Nouvelle Orléans à la fin des années 1990, essayant de retrouver l’atmosphère des romans de Burke, avalant des bières et des haricots rouges, des cafés et des beignets, piqué par les moustiques et moite de cette chaleur presque tropicale que même la pluie n'arrive pas à faire baisser. On fume dans les supermarchés, les panneaux nous avertissent du danger des alligators, les flics interviennent à la moindre infraction (et j'en sais quelque chose), les gens sont serviables mais on vous prévient toujours du danger de sortir du centre de Nowlins , New Orleans avec l'accent... Et quelques tours en voiture confirme cette tension, cette impression de danger. C’est vraiment une région étrange et une ville hors norme.

Auteur:  Karloff [ 30 Déc 2009, 10:11 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

Mou.

3/6 gentil

Auteur:  skip mccoy [ 30 Déc 2009, 12:52 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

ctb

Auteur:  Karloff [ 30 Déc 2009, 12:53 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

ftg

Auteur:  Film Freak [ 30 Déc 2009, 16:02 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

lol

Auteur:  Baptiste [ 30 Déc 2009, 19:53 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

Karloff a écrit:
Mou.

3/6 gentil


C'est effectivement assez mou par moments, le rythme est bizarre. Mais c'est quand même un beau petit film, qui arrive à créer un univers intéressant et attachant. J'aime bien, même s'il est clair que c'est plutôt un film de vieux.

4/6

Auteur:  Ihsahn [ 22 Avr 2010, 22:56 ]
Sujet du message:  Re: Dans la brume électrique (Bertrand Tavernier - 2008)

Comme un peu tout le monde, ce sera une sorte de 3/6

Dans le fond j'ai aimé et puis Tommy Lee Jones campe sans forcer son rôle de vieux flic.
Mais je trouve que le film passe à côté du vrai propos du film.

J'ai beaucoup apprécié comment le fantastique intervient dans l'histoire mais je trouve la frontière bien trop délimitée. Pas du côté des soldats puisqu'au final on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé (et c'est tant mieux comme ça).
Non ce qui m'a déçu c'est que ces cadavres sortis de nulle part (au départ ils sont présentés tel quel) soient liés à une intrigue policière tout ce qu'il y a de plus banal. Je trouve très triste que le film revienne à cette réalité administrative où chaque personne "dans le film" a son mort, excluant ainsi toute notion de mystère que nous, spectateur, aurions eu un plaisir à combler de nous-même.
Je veux dire : quel est l'intérêt de savoir qui a tué qui ? l'enquête se résout comme si l'ensemble n'avait été qu'une arnaque. La brume n'est qu'une arnaque dans ce film...

Après c'est sûr que c'est un peu plat mais sur le coup j'ai cru que c'était une sorte "reculer pour mieux sauter" comme il arrive dans certains films très légèrement fantastique.
Mais en fait rien ne se passe du tout, à part peut-être ce plan final sur "la" photo. Dommage que ce ne soit que deux secondes du film...

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