Forum de FilmDeCulte

"Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse." Françoise a tout juste 18 ans quand elle écrit les premières lignes de Bonjour Tristesse, un roman dont le succès fulgurant suffira à lancer le mythe de " La Sagan ". Un mythe fait de formules brillantes, d'amours affranchies et de scandales tapageurs, derrière lesquels se cache une femme, que l'on qualifie d'anticonformiste pour ne pas la dire libre. Libre d'écrire, d'aimer, et de se détruire...

Première partie du director's cut de Diane Kurys et c'est épouvantable. Epouvantablement plat (bon, parler de forme téléfilmesque ici pour ce qui est un téléfilm à la base, devient logique ici), épouvantablement écrit (je crois que la critique des Inrocks avait vu juste en parlant d'une conception de la littérature qui se limite à un jet régulier de bons mots *pourris en plus*) et surtout épouvantablement joué par Sylvie Testud, que j'aime habituellement bien, mais au secours ces minauderies non-stop on dirait Geneviève Grad dans la série des Gendarmes. Bonjour à la parodie de Philip Glass en BO qui laisse penser que Julianne Moore va ramener un gâteau dans la moitié des scènes, bonjour à l'ambition de Kurys qui, dès qu'elle doit se frotter à la reconstitution, passe aux images d'archives.

Oulala. La suite demain.

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Doll, it's a heartbreaking affair

T'es pas obligé, tu sais.

Je serai en projo. J'enregistrerai.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'ai trouvé ça largement moins pire que prévu... C'est assez figé, et ça cède régulièrement à la facilité (le piège des archives), mais il y a une bonne humeur assez communicative. Kurys passe certes à côté de son sujet (la littérature) mais livre une petite chronique agréable malgré tout, en dépit d'un surjeu de certains acteurs (Testud en tête). C'est à mes yeux le meilleur Kurys depuis fort longtemps, mais faut dire qu'elle revient de loin.
3/6 (pour cette première partie)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ce n'est certes pas la seule à surjouer, mais Testud est assez épouvantable, tout dans sa diction et dans ses gestes sonnent faux, sonnent l'actrice-qui-s'est-enfermée-seule-chez-elle-avec-des-heures-d'archives. C'est bien simple, le meilleur acteur du film, c'est sans doute Palmade

La deuxième partie est un peu du même goût, mais comme on s'enferme davantage dans un mélodrame de maison, les perspectives sont plus rétrécies et moins potentiellement oulalaaa. J'ai lâché un peu prise, le jeu de Testud choque moins quand elle tourne camée perdue, même si étrangement elle parle presque normalement pour la voix-off qui est celle de Sagan pourtant.

1/6 pour l'ensemble je suppose

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Doll, it's a heartbreaking affair