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Mister Lonely (Harmony Korine - 2007)
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Auteur:  DPSR [ 23 Sep 2008, 17:08 ]
Sujet du message:  Mister Lonely (Harmony Korine - 2007)
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Un sosie de Michael Jackson vivant seul à Paris fait la rencontre du clône de la belle Marilyn Monroe. Celle-ci lui propose de l'accompagner dans un petite village d'Ecosse où se tient un gala de sosies. Michael accepte et fait ainsi la rencontre du petit chaperon rouge, de Charlin Chaplin, d'Abraham Lincoln mais aussi de la Reine d'Angleterre, de Madonna et de bien d'autres...

Je n ai plus grand souvenir de Gummo et Julian Donkey boy mais ce film qui aura bien traîné un an et demi dans les placards depuis Cannes vaut bien mieux que l étiquette fumeuse dont on l accule. Parce que finalement ce genre de film costumé et schizoïde totalement superflu et en dehors du temps et des normes, où on course des bouquetins et on chantonne dans des boules de Noël brille par son atypisme dans un magma monotones de films préformatés et raisonnables. Après ça reste aussi profondément inégal.
4/6
Auteur:  Zad [ 23 Sep 2008, 17:14 ]
Sujet du message: 
mais il sort finalement?
Auteur:  DPSR [ 23 Sep 2008, 17:16 ]
Sujet du message: 
Zad a écrit:
mais il sort finalement?


Je l ai vu dans un planning vers la fin decembre. De toute façon c est produit par Agnès b et Arte donc il y aura obligatoirement une sortie salles.
Auteur:  the black addiction [ 23 Sep 2008, 19:16 ]
Sujet du message: 
Je suis curieux, le film a pas très bonne réputation mais j'aime les précédents film de Korine, surtout Gummo.
Auteur:  skip mccoy [ 23 Sep 2008, 19:33 ]
Sujet du message: 
the black addiction a écrit:
Je suis curieux, le film a pas très bonne réputation mais j'aime les précédents film de Korine, surtout Gummo.


je préfère Groucho pour ma part
Auteur:  Jericho Cane [ 23 Sep 2008, 22:24 ]
Sujet du message: 
Ce que j'en avais dit juste après Cannes :

"Ca commence bien, mais dès qu'on découvre la communauté de sosies, ça devient trop long et pas forcément passionnant, malgré toute la tendresse de Korine pour ses persos décalés... 2/6"

Mais bon, un film avec Samantha Morton devrait toujours sortir en salles.
Auteur:  Zad [ 09 Jan 2009, 22:44 ]
Sujet du message: 
j'aurais dû me douter que quand la mauvaise presse vient de jean-philippe tessé, c'est plutôt bon signe...

pourtant j'ai eu un peu peur, après les sublimes ralentis d'introduction... j'ai eu peur d'une certaine complaisance, d'un truc grimaçant-poétique à la Jeunet, voire d'un sardonisme louise-michelesque... et puis non, pas du tout, on prend la décision de quitter Paris sur un génial plan iconique, un travelling-arrière au ras-du-sol, "oh michael, dis-moi que tu viendras..." et voilà, moi aussi j'embarque... (déchirante scène d'adieu à la chambre, c'est incroyable cette capacité à filmer ce genre de scène sans surplomb aucun, sans jamais se moquer...)
(ça marche un peu moins lors de la scène à la maison de retraite, à cause des "don't die" p-ê, ça marchait mieux les "you must live forever", mais c'est fait avec tellement de foi, de panache...) (ce sera plus réussi lors du spectacle final, où on ne sait d'abord pas si c'est un choix de montage son que de nous priver des applaudissements, et le contrechamp n'est pas surappuyé, les rares gens ont quand même aimé) (choix génial de cheek to cheek, séquence magnifique encore, très émouvante)


pourtant c'est un film qui ne se laisse pas approcher facilement, un film qui n'arrête pas de dire à son spectateur qu'il n'a rien à attendre de lui d'autre que le plaisir simple de mettre deux plans côte à côte, et de voir où la vie y pulse, où le monde y est beau.

c'est d'ailleurs en cela que le film m'a bizarrement beaucoup fait penser au dernier Guy Maddin, mais un Guy Maddin en couleurs, pas en technicolor, hein, en HD, visuellement très très moderne, donc si on veut un Guy Maddin qui aurait peur de la mort puisqu'il ne serait plus dans le confort éternel de son musée du cinéma... (et qui du coup la défierait en panthéisant, aussi bien dans le spectaculaire,
cf. les chutes libres des nonnes, incroyables, vraiment impressionnantes,
que dans l'anecdotique,
cf. ce magnifique et lent travelling latéral suivant le clignotement du soleil entre les arbres)


pas étonnant que les Sun City Girls signent la sublime BO, le film est à l'image de leur musique, doux, drôle, étonnant, élégiaque, plein et mélancolique.

grand film triste, excessif, trop tout ce qu'on veut, mais d'une humanité immense et extraordinairement mis en scène.
Auteur:  Zad [ 09 Jan 2009, 22:48 ]
Sujet du message:  Re: Mister Lonely (Harmony Korine - 2007)
DPSR a écrit:
on chantonne dans des boules de Noël


ce sont des œufs peints! incroyable d'avoir de telles idées et d'arriver à les faire si simplement, sans rire "mauvais", à en faire qqch de si beau...
Auteur:  Zad [ 10 Jan 2009, 10:16 ]
Sujet du message: 
tu l'as tjs pas vu au fait, tba? étonnant.
Auteur:  the black addiction [ 10 Jan 2009, 12:21 ]
Sujet du message: 
Zad a écrit:
tu l'as tjs pas vu au fait, tba? étonnant.


Bah ouais mais comment ? Tu dis "un grand film", ça me rassure beaucoup, j'ai hâte de le voir.
Auteur:  Zad [ 10 Jan 2009, 12:35 ]
Sujet du message: 
jvais voir à aider à ce que tu puisses le voir :wink:
Auteur:  Jericho Cane [ 10 Jan 2009, 12:43 ]
Sujet du message: 
C'est quand même assez inégal, comme film, non? Je m'en souviens plus très bien, ça m'emmerde pour argumenter.
Auteur:  Cosmo [ 10 Jan 2009, 12:47 ]
Sujet du message: 
Jericho Cane a écrit:
C'est quand même assez inégal, comme film, non?


Carrément ! C'est assez joli par moment, également émouvant (le massacre des bêtes)... Mais bon, je navigue entre le 3/6 (sur le coup) et le 2/6 (en y repensant).
Auteur:  Zad [ 10 Jan 2009, 12:49 ]
Sujet du message: 
c'est aussi ce qui fait son charme, il est très imprévisible, il part un peu dans tous les sens, mais il est constamment beau, constamment dans l'émerveillement, mais pas béat pour autant, très conscient de l'éphémère. Ouais, je suis pas clair...

enfin bref, je sais pas trop ce que veut dire inégal en l'occurrence, c'est ce qui fait la poésie du film, aussi, y'a des scènes potentiellement embarrassantes, oui, j'aime pas par exemple le monologue du gamin sur les seins des poules, mais c'est contrebalancé par une imagerie à tomber, un espèce de féérie de peu... C'est pas pour rien d'ailleurs que le personnage principal est Michael Jackson, c'est vraiment Neverland, l'île, c'est un Neverland où l'on vieillit quand même, un Neverland rattrapé par la mort. Exactement le Ranch de Neverland, en vérité.
Auteur:  Jericho Cane [ 10 Jan 2009, 13:01 ]
Sujet du message: 
Zad a écrit:
c'est aussi ce qui fait son charme, il est très imprévisible, il part un peu dans tous les sens, mais il est constamment beau, constamment dans l'émerveillement, mais pas béat pour autant, très conscient de l'éphémère. Ouais, je suis pas clair...

Oui, je vois un peu ce que tu veux dire. Sauf que j'ai eu le sentiment que le film tournait un peu en rond autour de ses sosies, alors que le début m'avait emballé et laissé penser que le film évoluerait un peu plus pendant ses 2 longues heures (la scène de l'adieu à la chambre est effectivement très bien).
Je me dis que ça aurait fait une très belle expo photo avec une galerie de portraits de sosies.
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