Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

La belle personne (Christophe Honoré, 2008)
https://forum.plan-sequence.com/belle-personne-christophe-honore-2008-t10120-60.html
Page 5 sur 6

Auteur:  Jericho Cane [ 13 Sep 2008, 11:25 ]
Sujet du message: 

4/6

Auteur:  Baptiste [ 13 Sep 2008, 13:54 ]
Sujet du message: 

ouais, à peu près pareil, ptet 4.5/6 (note bien pratique on prend pas beaucoup de risques :) )

J'ai bien aimé le mélange de spontanéité, d'authenticité des acteurs et de romantisme surréaliste.
Par contre il y a beaucoup, beaucoup trop de scènes sensées être climax, comme vous dites, avec la musique, dont les paroles sont censées représenter l'état d'esprit du personnage. Parmi celles-ci certaines sont à garder (la finale d'Otto), mais la plupart à jeter car elles abondent.
J'ai bien aimé aussi l'idée centrale du film, que les individus avec une certaine grâce, beauté, sont objet. Ils attirent les autres irrésistiblement et cela leur fait souvent du mal...
Pendant tout le film, Junie n'est qu'un objet où toutes les aspirations des autres personnages se greffent, et c'est à elle de subir. La fin représente son unique décision du film, en tout cas la seule qui soit vraiment efficace. POur le reste sa beauté passive engendre notamment un suicide et un chagrin amoureux. D'ailleurs, cette passivité mélée de beauté se retrouve dans le titre, La Belle Personne, personne pouvant aussi être pris dans le sens "elle n'est personne".

Auteur:  Jericho Cane [ 13 Sep 2008, 20:42 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
4/6

Je change d'avis. C'est 5/6. Curieusement envie de le revoir.

Auteur:  Think Bud Spencer [ 14 Sep 2008, 07:55 ]
Sujet du message: 

En zappant sur ce téléfilm l'autre soir pendant la pub de Koh-Lanta, je me suis souvenu de deux choses:

1) Dialogues - Honoré est pour moi le pire dialoguiste du cinéma français: la scène entre Juno et Garrel, à la fin, quand ils se retrouvent pour s'expliquer (à l'hôtel ?) est juste impossible à écouter, ça m'a rappelé l'ennui terrible du début de Dans Paris. Mais qui peut entendre ce dialogue ? J'ai réussi à voir cette scène 2 fois sans être capable de comprendre ce que veut Juno, à part l'idée creuse "Si je me donne à toi, tu ne vas plus m'aimer".

2) Scénario - J'avais trouvé forcé de chez forcé l'histoire du papier qui tombe au cinéma. Comment on explique le fait que Garrel change de place, à part par le fait qu'on en a besoin dans le scénario (là c'est juste un souvenir pour moi) ?

Auteur:  DPSR [ 16 Sep 2008, 15:38 ]
Sujet du message: 

L argument ultime pour aller voir le film selon Serge Kaganski:
A l´heure où tout le monde s'emballe sur le métissage facon entre les murs, qu'il est bon de voir un cineaste avoir le courage absolu de transposer la princesse de Cleves dans le 16e.

Auteur:  Think Bud Spencer [ 16 Sep 2008, 15:42 ]
Sujet du message: 

DPSR a écrit:
L'argument ultime pour aller voir le film selon Serge Kaganski:
A l'heure où tout le monde s'emballe sur le métissage façon Entre les murs, qu'il est bon de voir un cinéaste avoir le courage absolu de transposer La princesse de Cleves dans le 16e.

Le problème c'est que, comme j'essayais de l'expliquer, ce n'est pas tout à fait vrai puisque Honoré fait mine de ne pas s'intéresser à l'aspect social de ce qu'il met en place.

Enfin bon, Kaganski, c'est toujours rigolo à lire.

Auteur:  the black addiction [ 23 Sep 2008, 13:00 ]
Sujet du message: 

J'ai essayé, je peux pas. Je me désintéresse totalement de ce que me raconte Honoré, ou il n'arrive pas à m'y intéresser, plutôt. Un film qui fait pitié à côté de Le Professeur de Zurlini, même à côté de Noce Blanche de Brisseau.

1/6 car je trouve que Léa Seydoux est bien.

Auteur:  Tetsuo [ 23 Sep 2008, 13:10 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
1/6 car je trouve que Léa Seydoux est bien.


Oui, enfin, elle montre ses seins surtout...

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Sep 2008, 13:20 ]
Sujet du message: 

T'es trop hétéro pour aimer Honoré. :D

Auteur:  Tetsuo [ 23 Sep 2008, 13:36 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
T'es trop hétéro pour aimer Honoré. :D


lol
Je suis peut-être aussi un peu trop de gauche. Pour m'émouvoir sur les petits errances sentimentales des jeunes bobos du 16ème, faut être très fort !

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Sep 2008, 13:42 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Je suis peut-être aussi un peu trop de gauche. Pour m'émouvoir sur les petits errances sentimentales des jeunes bobos du 16ème, faut être très fort !

Je ne comprends pas trop ce reproche... C'est mal de filmer un milieu petit-bourgeois? Et puis, "bobo", ça veut plus rien dire tellement ce mot est employé pour tout et n'importe quoi...

Auteur:  Billy Budd [ 23 Sep 2008, 14:06 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Jericho Cane a écrit:
T'es trop hétéro pour aimer Honoré. :D


lol
Je suis peut-être aussi un peu trop de gauche. Pour m'émouvoir sur les petits errances sentimentales des jeunes bobos du 16ème, faut être très fort !


Dans le 16ème, ce sont juste des bourgeois

Auteur:  Tetsuo [ 23 Sep 2008, 14:17 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Tetsuo a écrit:
Je suis peut-être aussi un peu trop de gauche. Pour m'émouvoir sur les petites errances sentimentales des jeunes bobos du 16ème, faut être très fort !

Je ne comprends pas trop ce reproche... C'est mal de filmer un milieu petit-bourgeois? Et puis, "bobo", ça veut plus rien dire tellement ce mot est employé pour tout et n'importe quoi...


« Bobo » ça veut plus ou moins dire bourgeois intello, je trouve que ça colle bien ici.
Sinon, pour répondre à ta question, non, c'est pas mal en soi de filmer le milieu petit-bourgeois (je rappelle que Rohmer est un de mes cinéastes préférés), mais à condition d'avoir un certain regard sur ce milieu, de savoir le mettre à distance. Dans sa façon de faire, j'ai l'impression qu'Honoré ferme le monde à sa propre bulle, qu'il n'y a pas vraiment de conscience de sa part de l'existence d'autres couches sociales. L'Afrique, par exemple, ce n'est qu'une projection exotique de nos petits tracas sur l'écran de la cinémathèque, elle ne sert qu'à nous renvoyer à nos états d'âme, rien de plus.
Pour faire plus simple, disons que Rohmer sait parfaitement que les tourments de ses personnages sont futiles. Il en joue, et en fait même le principe esthétique de son cinéma. Les différents enjeux de ses « comédies et proverbes » nous semblent insignifiants, voire ridicules, mais au final, et c'est ça le tour de force de son cinéma, n'en seront que plus touchants. Chez Honoré, ils m'apparaissent plus comme une finalité absolue. Le drame des personnages, doit être celui des spectateurs, il faut y adhérer sans aucun recul. Je trouve ça un peu limité…

Auteur:  Tetsuo [ 23 Sep 2008, 14:18 ]
Sujet du message: 

Billy Budd a écrit:
Dans le 16ème, ce sont juste des bourgeois


Ca je suis bien d'accord, mais ce n'est pas comme ça qu'ils sont représentés dans le film.

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Sep 2008, 15:21 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Chez Honoré, ils m'apparaissent plus comme une finalité absolue. Le drame des personnages, doit être celui des spectateurs, il faut y adhérer sans aucun recul. Je trouve ça un peu limité…

Un peu limité?
J'aime beaucoup cette croyance au récit et à l'émotion des personnages. Depuis toujours, je trouve le cinéma d'Honoré profondément romantique. C'est ce qui me plaît chez lui (ainsi que chez Garrel). Ca change des cinéastes trop "distancieux".... C'est pour ça qu'on l'adore ou qu'on le déteste !

Par exemple, la scène de la mort subite de Sagnier ou le suicide d'Otto, je trouve ça extraordinaire.

Page 5 sur 6 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/