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Inju, la bête dans l'ombre (Barbet Schroeder, 2008)
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Auteur:  Jericho Cane [ 02 Sep 2008, 09:57 ]
Sujet du message:  Inju, la bête dans l'ombre (Barbet Schroeder, 2008)

Débarqué au Japon pour la promotion de son nouveau roman, Alex Fayard rencontre une geiko, Tamao, menacée de mort par un ancien amant. En acceptant de l'aider, il se retrouve face à Shundei Oe, l'auteur de livres policiers dont il est le spécialiste français. Dès lors, il plonge dans un monde de mystère et de perversité, sur les traces d'un homme assoiffé de vengeance.

Le nomade Barbet Schroeder, qui voyage partout et s'essaie à tous les genres avec toujours une approche singulière, livre cette fois-ci un thriller malicieux tourné au Japon qui ne méritait pas les sifflets à Venise. Toujours à la limite du ridicule, Inju séduit pour l'étrange polyvalence de sa mise en scène nourrie de références cinéphiles très habilement digérées (comme si Hitchcock rencontrait Mizoguchi). Mais jamais Barbet Schroeder ne cherche à se mesurer à ces maîtres, il livre modestement un exercice de style ludique où il ne cache pas ses obsessions d'auteur (comme dans cette fameuse scène de suçage de pied), un divertissement parfait qui lui permet de se livrer à un jeu de miroir assez jouissif. Le tandem formé par Benoit Magimel, parfait d'arrogance, et la troublante Lika Minamoto est d'ailleurs assez réussi.

Mais je crois que quelques forumeurs risquent de détester en trouvant le film daté et le twist honteusement prévisible...

4-5/6

Auteur:  the black addiction [ 06 Sep 2008, 15:25 ]
Sujet du message: 

Tu as aimé ou pas ? Même un avis sur film il faut insister pour l'avoir, c'est incroyable...

Auteur:  Film Freak [ 06 Sep 2008, 15:32 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Ceux qui ont vu le film savent pourquoi je ne viens pas aux GRF: je suis Shundei Oé.

Freak, tu vas mourirrrrrr.


??

Auteur:  Noony [ 06 Sep 2008, 15:40 ]
Sujet du message: 

Shindei Oé est le méchant du film. C'est un mec qui ne se montre jamais et qui appelle Magimel par téléphone pendant une émission littéraire.

Et à la fin, y'a un twist un peu pourrave pour révéler son identité.

Auteur:  Tetsuo [ 06 Sep 2008, 16:23 ]
Sujet du message: 

Noony a écrit:
Et à la fin, y'a un twist un peu pourrave pour révéler son identité.


Oh, le bel euphémisme...

Auteur:  Bub [ 07 Sep 2008, 17:45 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Noony a écrit:
Shindei Oé est le méchant du film. C'est un mec qui ne se montre jamais et qui appelle Magimel par téléphone pendant une émission littéraire.

Plus précisément, c'est un mec très talentueux et très populaire et très célèbre et très aimé qui refuse de se montrer. C'est pour ça que j'y voyais comme une parabole de mon histoire sur le forum.



Léo, c'est Desplechin.

Auteur:  Karloff [ 07 Sep 2008, 21:18 ]
Sujet du message: 

Eternel voyageur amoureux des films à suspense et des faux-semblants, le réalisateur français Barbet Schroeder a cette fois-ci posé sa caméra au Japon, pour un thriller ironique, véritable exercice de style aux nombreuses références littéraires et cinématographiques. L'auteur de More a toujours eu une attirance pour les visages du mal et les zones d'ombre de ses héros, qu'ils soient réels (comme maître Vergès dans L'Avocat de la terreur) ou entièrement inventés. Shundei Oe, l'écrivain diabolique d'Inju, la bête dans l'ombre existe-t-il au-delà de l'imaginaire fantasmé d'Alex Fayard ? Le Japon représenté à l'écran doit autant à la réalité qu'à son double de cinéma. Barbet Schroeder s'amuse ainsi à reproduire un Lost in Translation version Kyoto, avec des Geishas prêtes à un remake de L'Empire des sens ou ces employés nippons aussi dévoués que fidèles. Dans ce petit monde de simulacres, Alex Fayard est comme un poisson dans l'eau. Ce Japon étudié dans les livres, il le connait par coeur. De la langue, il utilise les expressions toutes faites mais n'en comprend pas le moindre mot... En bon élève hitchcockien, le cinéaste multiplie les fausses-pistes et néglige la cohérence de l'intrigue pour plonger encore plus le spectateur dans une confusion parfois stimulante. Le Basic Instinct attendu et vendu par le distributeur est en fait une farce grotesque au second degré évident mais pas toujours bien dosée. "Le bien gagne parfois, explique Alex Fayard dans une émission de télévision. En homme bien averti des malheurs du monde, Barbet Schroeder confond sa naïveté de romancier...

Pour une fois, je suis d'accord avec Jerico Cane... C'est fou de ne pas voir le second degré permanent du film.

Auteur:  the black addiction [ 08 Sep 2008, 11:03 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:

Il y a une exigence de vraisemblance plus importante au cinéma qu'en littérature, je pense, et le film ne soigne pas suffisamment son premier degré


J'ai hâte de voir le film maintenant.

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