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Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)
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Auteur:  Bub [ 09 Avr 2009, 18:51 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

[véhémence]Non! Non! Non! Non! et Non![\véhémence]

Je ne pars pas du postulat que toute fin est impossible, j'y arrive, parce que justement, et contrairement à ce que tu dis, je n'aurais pas voulu qu'il s'arrête au seuiil de la mort, ni dans une reconstruction sur le même modèle. C'est pour ça que c'était impossible. Les deux fins étaient aussi simplistes l'une que l'autre et aucune n'était à la hauteur de l'horreur qui précédait, aucune n'en atteignait la profondeur. Ce film ne pouvait pas avoir de fin, mais Kuro a malgré tout voulu en faire une, alors qu'il avait admirablement su ne pas finir Jellyfish.
A partir du moment où tu comprends ce que je dis là, une grande partie de ta réponse s'efface.


Et quand tu me dis ça:
Citation:
"La finalité c’est qu’on ne s’intéresse plus au travail de l’homme, on le voit plus, pendant dix minutes on va voir l’enfant jouer au piano, l’élément intime et réprimé du départ qui arrive enfin à se faire entendre par le peuple qui vient se rapprocher pour le regarder… Au-delà de l’émancipation créatrice c’est tout un peuple qui se dégage de l’obsession capitaliste, la vie reprend son cours dans ce qu’elle a de plus sensible…"


C'est justement nié par la fait que toute reconstruction n'est possible que dans l'acceptation, que le père finit par accepter ce qu'il avait toujours refusé d'être, et que tu le veuilles ou non, ON LE VOIT!
Le piano lui-même est ré-institutionnalisé et reprend place dans la structure générale au sein de laquelle ils se reconstruisent.
Alors tu me parles de liberté individuelle et d'échappatoire aux relations hiérarchiques. Mais Qué échappatoire quand le père accepte ce qu'il a refusé d'être? ... ??
Tu me parles du piano comme élément intime et réprimé, mais il ne l'est que parce qu'il permet de se reconstruire au sein de cette horreur, il devient cette essence impossible, ce talent qui manquait cruellement dans l'entretien d'embauche, talent qui était un mythe parce qu'il était impossible, et qui engendrait lui-même la situation horrifique.
Elle est où sa puissance négatrice, là? Elle n'est que pure réification. (Et encore, il n'a jamais été conçu comme une force d'opposition, ni même comme un frein quelconque à la logique horrifique)
Dans Jellyfish, l'énergie contemplative était une force d'opposition, ou même mieux, la force d'opposition (consciente ou non, la force de ce qui n'était pas intégrable) trouvait son aboutissement dans cette énergie contemplative. Et ici, il y a dégagement de l'obsession capitaliste. Là, il y a vraiment un réel sensible. Dans Tokyo Sonata, il est réinvesti dans l'illusion qui apparaissait auparavant comme horrifique.

Quant à l'absence de praxis, ce n'est pas un problème en soi. Je me fous que ce soit un film politique ou pas, que ce soit Romero ou pas. Le problème, c'est qu'ici, jamais le retour n'est à la hauteur de l'horreur. On a juste l'impression qu'en effet, il y a eu de l'horreur, mais il y aurait pu ne pas en avoir. La preuve, bientôt, il n'y en aura plus. Et cette horreur, elle se trouvera dépassée, par quelque chose qui s'intègre à nouveau dans ma structure présentée aupravant comme horrifique. Sans que jamais l'horrifique lui-même ne soit attaqué (non, on passe juste par des rebondissements). C'est assez bête de nier quelque chose en ne l'atteignant pas.



Sur le côté, cucul, si tu penses que le fait de transformer une telle horreur en crise de la quarantaine avec des pensées clichées (ah, oui, faut peut-être que j'énumère de mémoire tous les slogans qui sont balancés sur la plage. Désolé, je ne retiens pas ce genre de truc), et en conditionnant la reconstruction par un maintien de la structure sociale . Bien sûr la femme n'est pas révolutionnaire, elle ne peut penser la reconstruction dans d'autres conditions. Mais le film qui montre la puissance de ces illusions ne pouvait alors que montrer l'impossibilité, sinon, il diminue l'importance de cette horreur, et la portée de sa description initiale.
Et les rebondissements, le raod movie salvateur ne sont que des détours pour faire avaler le truc, mais ce truc à faire avaler c'est cette acceptation de l'horreur sans attaque.


En fait, ce que je reproche, c'est que la première partie rend absolument impossible la deuxième, ou plus précisément que cette deuxième ne soit jamais à la hauteur des illsuions révélées. Elle en fait une simple contingence, la sépare de l'essence du système lui-mêm.
Des lors, la reconstruction est possible dans l'acceptation, l'horreur n'était pas inhérente au système, il y a possibilité d'y trouver quelque chose. Et bien non, il n'y arien.

Et pour bien faire la différence, je vais mettre 6/6 à Jellyfish (et parce que Kiyoshi m'a trahi, et aussi pour te faire chier)

Auteur:  Nath [ 09 Avr 2009, 19:23 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

Vous fichez mal à la tête quand même...

Auteur:  The Scythe-Meister [ 09 Avr 2009, 19:40 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

C'est parce que la puissance de la femme révolutionnaire en toi est niée dans son application sociale sans pouvoir atteindre l'auto-engendrement du concept.

Auteur:  Nath [ 09 Avr 2009, 19:49 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

Ah ouais il me semblait bien.

Auteur:  Bub [ 09 Avr 2009, 19:58 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

The Scythe-Meister a écrit:
C'est parce que la puissance de la femme révolutionnaire en toi est niée dans son application sociale sans pouvoir atteindre l'auto-engendrement du concept.

Dit le mec qui parle de transfiguration ontologico-formelle à propos de la nuit des morts-vivants.

Auteur:  The Scythe-Meister [ 09 Avr 2009, 20:00 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

Je refuse toute discussion avec un ontologophobe!

Auteur:  the black addiction [ 10 Avr 2009, 08:10 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

Bub a écrit:

C'est justement nié par la fait que toute reconstruction n'est possible que dans l'acceptation, que le père finit par accepter ce qu'il avait toujours refusé d'être, et que tu le veuilles ou non, ON LE VOIT!


Disons que le travail n'est plus le centre...
Oui là tu as mieux expliqué et je comprends, mais je suis très très loin d'avoir le même ressenti ni la même véhémence face à ces choix...
J'en dis pas plus pour l'instant... Gueule de bois.

Auteur:  the black addiction [ 10 Avr 2009, 08:12 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

The Scythe-Meister a écrit:
Je refuse toute discussion avec un ontologophobe!


Fasciste !

Auteur:  The Scythe-Meister [ 10 Avr 2009, 12:17 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

the black addiction a écrit:
Fasciste !


Et le fascisme des anti-métaphysiciens, alors!

Auteur:  Bub [ 10 Avr 2009, 18:50 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

Mais non pas fascistes. Ni antimétaphyisicens. C'est juste qu'y y a peut-être un après la physique. S'il y en a.

Auteur:  The Scythe-Meister [ 10 Avr 2009, 18:55 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

J'attends que la ressorte à l'agrégation celle-là.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 10 Avr 2009, 20:41 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

.

Auteur:  Azuma [ 10 Avr 2009, 21:04 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

[quote="Jerzy Pericolosospore"]C'est quoi une "transfiguration ontologico-formelle"? lol

J'ai demandé l'explication de cette formule à son auteur (puisque c'est à la suite d'une discussion à laquelle je participais à propos de Romero ; je préférais Dawn of the dead/Zombie à la Nuit des morts vivant ; c'est là où j'ai eu droit à "je préfère la transfiguration ontologico-formelle de La nuit des morts-vivants ") ; j'attends toujours... Je ne dois pas être digne d'une explication...

Je te souhaite d'avoir plus de chance.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 10 Avr 2009, 21:20 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

.

Auteur:  The Scythe-Meister [ 10 Avr 2009, 21:45 ]
Sujet du message:  Re: Tokyo Sonata (Kiyoshi Kurosawa - 2008)

C'était une blague (en tout cas la formulation). Je croyais que tout le monde l'avait compris. Ah dès qu'on met des mots compliqués, on est pris au sérieux... remarque ca doit expliquer la place où sont certaines personnes.
Mais ca n'empêche pas que certains autres ne soient pas dignes d'une explication :P.

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