L'intrigue se partage entre le monde de la publicité, de la mode et de l'ORTF et un royaume d'opérette, dont le prince héritier (Sami Frey) s'éprend du mannequin Polly Maggoo (Dorothy Mac Gowan), alors que la jeune femme fait l'objet d'un reportage télévisé.
Coup de maître et prix Jean Vigo pour cette première oeuvre de William Klein, cinéaste déjanté et grand caricaturiste de son époque. Après une carrière de photographe débutée chez Vogue, il réussit d'emblée un ovni nouvelle vague irrésistible d'énergie foutraque avant Mai 68 entre zarbis de la haute couture, machinerie décompléxée de la télévision (avec Jean Rochefort et Philippe Noiret, hilarants) et collage foutraque de la poupée de cire un peu écervelée Polly Magoo, angélique brin de femme secrètement aimée par un prince d'Europe Centrale joué par Sami Frey.
Un film insensé, à la narration disloquée, aux excès ionescoesques et au bordel festif, du génie pur qui file une maxipatate d'anthologie.
Les six premières minutes: http://www.youtube.com/watch?v=I8x40g8bPyg
6/6