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Jindabyne (Ray Lawrence, 2007)
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Auteur:  Arnotte [ 01 Sep 2007, 16:10 ]
Sujet du message:  Jindabyne (Ray Lawrence, 2007)

(toujours pas de topic ouvert?)

Dans la région de Jindabyne, bled paumé en Australie, un groupe de pêcheurs trouvent le cadavre d'une jeune aborigène dans une rivière. Leur réaction provoquera pas mal de remous dans la petite ville, et aura de solides répercussions sur la vie de famille du héros. Le meurtrier, lui, court toujours.
Il est évident que ce qui intéresse Lawrence n'est pas l'intrigue qui, étalée sur deux heures, peut paraître bien maigre, mais les personnages, et à travers eux, les comportements humains. Sa direction d'acteurs est en ce sens excellente... Gabriel Byrne (quel plaisir de le revoir..) livre une de ses meilleures performances. Tous ceux qui l'entourent (de Laura Linney aux enfants en passant par les vieux) assurent. La nature, fort présente, épaissit davantage la profondeur psychologique. J'ai adoré le réalisme (de la photo, des acteurs), la non-lourdeur, le rythme volontairement lent (car le temps, là-bas, est un poids)...

La fin est sublime.

Peut-être pas aussi fort que l'excellent Lantana, Jindabyne est un drame sombre vraiment interpellant. A conseiller, vraiment.

4,5/6

Auteur:  Zad [ 13 Jan 2009, 00:30 ]
Sujet du message: 

très étonnant, ce film.

un peu énervant, quelque part, dans sa maîtrise absolue : Ray Lawrence montre qu'il sait à peu près tout faire et au bout d'un moment on peut trouver qu'il parade un peu. Parce que c'est un peu le programme du film : montrer que ça pourrait être à peu près tous les genres, un survival, un drame psy, un mélo, un film fantastique, un film de serial killer, un film de vengeance, un film heu d'enfant pervers genre Joshua... La mise en scène s'y engage à plein, fait son Wolf Creek quand nécessaire, repasse en mode Lantana, etc. C'est assez impressionnant. Et l'alliance du scénario et de la mise en scène fait parfois des étincelles. L'excellente séquence d'intro par exemple pourrait être sortie aussi bien d'un survival tant classique que prometteur, par sa mise en scène et sa situation, que d'un film de monstre ou de SF essentiellement par ses dialogues
("something under the car!", "c'est l'électricité", formidables répliques, qui laisseront jusqu'à la fin l'ombre d'un doute sur ce personnage, soit serial killer soit gardien d'un espèce de secret magique ou extraterrestre ou que sais-je, même si bien sûr tout indique que quand même c'est lui le tueur...)


C'est que les dialogues du film sont excellemment écrits, j'aime ces films où les personnages sont si bien définis que tu sens comment chaque phrase les atteint, comment ils peuvent ressentir tout l'impact symbolique et inconscient du choix des mots et des tournures, cette séquence de dispute par ex, qui au milieu de deux phrases qui n'y conduisaient pas vire au conjugal, parce qu'elle dit en passant "you fuck like a robot", la manière dont c'est amené en passant, et ce que lui répond ("je bosse comme un chien, voilà ma vie, la bière et la baise devraient être un plus"), le glissement qui s'est opéré depuis la dispute d'origine et l'origine profonde du désaccord conjugal, c'est quelque chose d'assez 6 feet underien, en tout cas quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis 6 feet under.

donc voilà, il y a vraiment quelque chose dans ce film, comme dans Lantana avant, et un peu aussi les défauts des qualités, un côté un peu prétentieux, un peu démonstration de force, pas exagéré, mais bel et bien là, plus encore lorsque la musique s'en mêle ou quand le montage menace de se noyer dans son overdose de fondus.

c'est con car le film est assez subtil, assez élégant, mais parfois un peu obèse de sa maîtrise... et puis on peut s'agacer aussi de voir les options de genre sans cesse déçues, sans cesse annulées, désamorcées, d'autant qu'il y a plein de très belles idées de scénario et de mise en scène que certains films de genre ont à peine une fois par film (la séquence lorsque la mère a nagé loin de son fils, par ex) (là encore d'ailleurs, autre démo de genre, puisqu'on pense immédiatement aux Dents de la mer, rien que par le cadre, pas que le cadre sous l'eau, hein, aussi cette façon de laisser un espace vide particulièrement large à l'arrière-plan gauche d'une nageuse, par ex).

bon et qu'est-ce qu'il devient ce réalisateur, depuis?

Auteur:  Jericho Cane [ 13 Jan 2009, 01:23 ]
Sujet du message: 

Ma review cannoise (d'ailleurs, ce film était complètement passé inaperçu à la Quinzaine)

Libre adaptation d'une nouvelle de Raymond Carver, transposée dans le bush australien. On retrouve ici les qualités de Lantana : une mise en scène fluide et élégante qui sait capter l'ambiance des lieux, et une belle étude de caractères portée par une interprétation parfaite (Laura Linney et Gabriel Byrne). Reste que c'est assez longuet mais bon...

4/6

Auteur:  Arnotte [ 13 Jan 2009, 10:54 ]
Sujet du message: 

Zad tu fais plaisir!

Ce film vaut le détour. Que ceux qui avaient aimé Lantana n'hésite plus..

Auteur:  Zaphod [ 13 Jan 2009, 11:26 ]
Sujet du message: 

En plus il est dispo en VOD gratuite chez CDiscount.
(par contre j'ai trop attendu, il n'y avait que 15j pour le voir)

Auteur:  juLILO [ 13 Jan 2009, 11:48 ]
Sujet du message: 

Perso j'avais vraiment préféré Lantana.

Comme tu dis ce sont les perso qui sont mis en avant ici et ils sont d'ailleurs très bien interprétés, mais j'ai trouvé que ça ne suffisait pas, qu'on s'ennuyait un peu. C'est beau, c'est bien fait, même très bien fait, mais ça ne m'a jamais touché contrairement à Lantana justement.

Auteur:  Arnotte [ 13 Jan 2009, 11:53 ]
Sujet du message: 

Je trouve Lantana plus émouvant, c'est vrai.

Auteur:  Noony [ 13 Jan 2009, 11:55 ]
Sujet du message: 

Le seul souvenir que j'ai de ce film c'est la formidable sieste qu'il avait constitué.

Auteur:  bmntmp [ 05 Jan 2021, 00:24 ]
Sujet du message:  Re: Jindabyne (Ray Lawrence, 2007)

J'étais persuadé qu'un topic, sur lequel j'étais tombé récemment, était consacré à Lantana. Peut-être était-ce celui-ci où les esprits paraissent encore raisonnablement marqués.
Correct comme faux polar, vrai drames de l'adultère aux coïncidences par trop faciles, nothing to write home about. Dont acte - même si les acteurs sont bons surtout Geoffrey Rush.

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