Daniel est un artiste grapheur qui gagne sa vie en inscrivant sur les murs les déclarations d'amour qu'on lui commande. Charmant et totalement irresponsable, son mode de vie est cependant complètement marginal. Tout le monde est à ses trousses, à commencer par le propriétaire de son bungalow. Un jour, il tombe amoureux de France.
Petites vignettes dans un mood très scandinave (comprendre un humour dépressif à base de grand-mère à la tronçonneuse, d'humanité cancer de la terre et d'enfants cirrhosés) sur un jeune homme not a boy, not yet a real man, vivant totalement en marge de la société et de toute institution officielle à coups de messages amoureux taggés sur les murs comme dans la chanson de Demis Roussos.
Dark Horse comme son nom l'indique s'attache aux petits destins de ses outsiders, jeunes tiges mal poussées dans un décor qui ne leur convient pas à l'image de Noi Albinoi, d'une boulangère sous amphet' à un Bouli qui en hopital fait des expériences nocturnes sur des Norvégiens bourrés. Le tout dans un noir & blanc onirique, fait d'éléphants dans la rue et de défilé d'Austin Mini, exhalant un vrai sentiment de liberté et une énorme douceur.
Je le conseille vivement à tous ceux qui aimeront.
5/6
Dans son prochain film, Dagur Kari dirigera Ryan Gosling et Tom Waits.
