Envoyé pour effectuer le recensement d’un village isolé, Steve Kady découvre un havre de paix où règnent équilibre et harmonie. Rapidement pourtant les évènements étranges et les funestes présages se multiplient. Steve réalise que son séjour pourrait lui être fatal…
Si on met de côté le fait qu'absolument chaque goutte de mystère du film est niquée au bout de 9 minutes (et pourtant je suis facilement menable par le bout du nez - je pense que c'est mangeable au bout de 3 en étant attentif), Population 436 est un DTV plutôt honnête. Tout le très gros premier tiers est pourtant une resucée du Village très Shyamalan pour les nuls, avec sa communauté fermée hors du temps où on te poinçonne bien les "ici tout est bonheur et il n'y a jamais aucun crime". Dehors l'ambiguité et le propos, juste le décor et des répliques qui appuient bien tout et font le même bruit que le marqueur quand tu l'appuies trop fort sur ta feuille. Pouic pouic. A noter un compositeur qui pompe d'ailleurs sans vergogne (je crois à ce sujet que c'est la première fois que j'écris "vergogne" quelque part...voilà ça fait 2 fois) la BO parce qu'un jour, il s'est dit qu'il allait écouter James Newton Howard...à ce point c'est assez drôle.
Puis ça ratisse de partout dans le jeu de références, de la pendaison joyeuse et sacrificielle au cimetière de bagnoles, et ça s'échappe totalement du Shyamalan pour un épisode vaguement X-Filesisant (Michelle en a réalisé et produit) qui n'a jamais un trait de génie mais qui carbure à une certaine efficacité sans trop de débilité, sans trop de putasserie, même si tout est globalement pataud. Jeremy Sisto, total bouffi, est un terrible miscast en héros d'un film qui doit (devrait) tenir sur ses épaules.
3/6