aka Danger planétaire
Steve et Anne, un couple d'adolescents, sont témoins de la chute d'une météorite. La chose informe venue de l'espace s'accroche au bras d'un vieil homme et n'aura, dès lors, de cesse de se transmuer en masse visqueuse qui dévore tout sur son passage. Steve et ses amis vont tout faire pour avertir la ville que la vie de ses habitants est en danger.
L'annonce du (deuxième) remake à venir par David Bruckner et ma curiosité de celui par Chuck Russell& Frank Darabont m'ont décidé à sauter le pas et à voir l'original.
Écoutez, c'est tout à fait mignon mais c'est quand même pas folichon.
Le film ne tarde pas à démarrer, avec l'atterrissage du météore en plein rencard (et je comprends aujourd'hui que Spider-Man 3 y faisait ainsi directement référence), et la contamination de la première victime mais, par la suite, le film est plutôt avare en scènes de peur/horreur et trop répétitif dans les attaques (le blob approche lentement d'un pauvre hère et l'englobe hors champ, voire dans une ellipse), comblant la majorité de ses 83 minutes avec du blabla de jeunes héros cherchant à convaincre les autorités et se rendant à tel ou tel endroit trop tard.
Qu'il y ait une part de mystère et de délayage, ok, mais l'oeuvre aurait gagné à assumer davantage sa nature de film d'exploitation et à donner au peuple ce qu'il veut.
Au vu du budget vraiment microscopique, même pour une série B d'époque (ça coûte le tiers de ce qu'un film fantastique de 1933 coûtait), je peux comprendre que chaque séquence nécessitant des effets spéciaux soit aussi rudimentaire (vraiment, c'est que le blob - aka une gelée rougeâtre toujours de la même forme - qui avance lentement sur le sol et parfois s'immisce par des interstices), judicieux dans l'usage des miniatures mais franchement limitée en termes d'idées.
C'est vraiment le candidat parfait pour un remake plus thuné et/ou exécuté par des artistes plus inspirés et débrouillards.
PS : lol pour l'affiche éhontément mensongère de la sortie française post-célébrité de McQueen (mauvais ici) et en pleine mode des films catastrophes :
