Maren est une adolescente qui ressent parfois le désir de manger de la chair humaine. Abandonnée par son père, elle part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, cannibale à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons?
Bon je rattraperai pas les trois premiers Guadagnino.
J'ai trouvé celui-ci plus convaincant que A Bigger Splash, vraiment séduisant dans un premier temps, dans cette écriture simili-réaliste du genre tout en possédant une approche teintée d'onirisme dans l'ambiance que confère la mise en images au film, mais tout de même moyen in fine. Ce type de postulat sert inévitablement de métaphore et je ne vois pas de parallèle très pertinent dans le récit entre cannibalisme et...je ne sais pas trop parce que le film n'est pas toujours super clair sur ce qu'il cherche à raconter.
Enfin c'est évidemment une parabole sur l'amour, l'envie d'être aimé, la peur de se révéler à l'autre avec toutes ses tares, la nécessité d'accepter l'autre en entier, "bones and all", et le film remplace la ballade sauvage de criminels par celle de cannibales à travers cette Amérique décatie, déjà rongée (par les Reaganomics j'imagine, vu que ça se passe dans les années 80), aux allures presque post-apocalyptiques, mais je ne trouve pas l'exploitation du genre particulièrement ad hoc.
Les personnages rencontrées par l'héroïne sont plus intéressants, voire attachants (et très bien interprétés par Mark Rylance et Timothée Chalamet), qu'elle ne l'est. Son parcours de fille abandonnée par ses parents qui cherche l'amour est un peu schématique et le tragique est un peu forcé. Et c'est 2h11.
Vraiment, quel petit miracle ce Challengers. Content de voir que le prochain est signé du même scénariste.