aka Contre-enquête
Le lieutenant Mike Brennan abat le gangster Tony Vasquez sans sommation et déguise ça en légitime défense. Pourtant, le jeune procureur Al Reilly, chargé de la rédaction du procès verbal, ne tarde pas à avoir des doutes sur la véracité des faits...
Loin de figurer parmi les plus connus du cinéaste, le film est plutôt bien noté et son postulat me laissait espérer un récit quelque part entre les polars et les thrillers juridiques de Lumet mais j'ai eu grand peine à rester accroché à cette histoire au fur et à mesure de ces deux longues heures douze. La faute à une approche qui m'a paru coincé entre une radiographie simili-réaliste de la corruption au sein des institutions (on va de l'indic jusqu'au futur candidat politique) et une enquête de cinéma version fatiguée, avec ses clichés et son absence totale de surprise. Après Serpico et Prince of the City, ça fait un peu mal. Dans les archétypes, notamment l'opposition entre le jeune incorruptible et le vieux flic bourru, ça m'a fréquemment rappelé le chef-d’œuvre L.A. Confidential ou même La Soif du mal, sans jamais pouvoir tutoyer ces sommets.
En dehors de certains cadres, ce n'est pas non plus le film où Lumet m'apparaît le plus inspiré en termes de mise en scène. À l'instar de l'écriture, ça aurait gagné à être resserré, qu'on sente l'étau, l'inéluctabilité, l'impasse. Là, je me suis franchement ennuyé. Même le trio d'acteurs ne m'a pas maintenu éveillé.