Plusieurs personnes sont recrutées pour kidnapper une petite fille nommée Abigail. Ils doivent rester 24 heures dans une grande propriété en attendant la rançon. C'est alors qu'ils apprennent que le père de la jeune fille est un criminel sanguinaire...
On a l'habitude que les bandes-annonces des films en montrent trop mais en l'occurrence, c'est toute la promo du film qui balance son concept effectivement accrocheur de fou...mais qui n'arrive qu'au bout de 50 minutes de film.
(au cas où vous ignorez tout du film, je vais m'abstenir de spoiler quoi que ce soit)
Je ne dis pas ça pour dire que le postulat se fait attendre, au contraire, le scénario est plutôt assez judicieusement écrit pour nous maintenir éveillé jusque là, une ou deux idées de caractérisation express et le casting (enfin Dan Stevens, Kathryn Newton et surtout mon pote Kevin Durand) parvenant à rendre "attachants" des archétypes à peine esquissés (le leader, la hackeuse, le gros bras). Mais c'est délibéré, le film jouant justement des codes d'un genre pour mieux s'amuser après la bascule, à l'instar d'Une nuit en enfer.
Une fois passée la révélation, l'exercice propose toujours un traitement ludique (et biiiieeen sanglant) plutôt kiffant grâce à une gestion du ton franchement réussie, dans le recul sur le nouveau genre et le jeu de massacre est amusant un temps. Il y a des scènes rigolotes avec le délire ballerine mais ça lorgne parfois un peu trop du côté des TikTok viraux sur la danse de Megan dans le film du même nom sorti y a un an. Et il est dommage que le dernier tiers commence à tirer en longueur et commence à manquer d'inventivité, se faisant répétitif. La fin révèle une cohérence thématique pas débile mais l'écriture de l'héroïne et de la gamine est trop superficielles pour convaincre.
Ça reste toutefois ce que ce tandem a fait de mieux, je pense.