Quatre ans se sont écoulés depuis que l'inspecteur Ma Seok-do a démantelé un gang chinois à Séoul. Lui et son équipe reçoivent pour mission de rapatrier un suspect emprisonné au Viêt Nam. Sur place, Ma se lance à la poursuite d'un un tueur psychopathe qui assassine des touristes coréens.
Suite de The Outlaws.
Avec le même détective qui fait partie de la même équipe, dans la même ville. Ici, une partie de l’action se déroule au-delà des frontières. On y décèle sans mal une forme de chauvinisme coréen : la police locale est au mieux incompétente, au pire corrompue, dans tous les cas opportuniste et se ne se soucie pas du sort des touristes. Non pas que ça me choque ou me dérange pour autant, ça s’inscrit sans mal dans l’autoritarisme pulp du projet (et pour ce que j’en sais, c’est-à-dire rien, c’est peut-être même le reflet d’une certaine réalité... tout du moins la réalité d'un a priori largement partagé dans la société coréenne).
Le détective Ma est toujours dans le moule du barbare éclairé à la Conan (pas celui de Milius, mais d’Howard), tantôt rusé et observateur, tantôt bourrin avec quelques belles gifles paralysantes. Ses collègues sont toujours là, un peu plus en second plan, la première moitié presque toute entière se consacrant au duo du détective avec son capitaine. L’antagoniste reste sur le même mode que son prédecesseur, sans foi ni loi, obsessionnel, privilégiant les lames, réduit progressivement à son état d’animal pulsionnel à mesure que l’étau se resserre.
Si le bilan est grosso-modo le même que pour le premier volet, car les mêmes dynamiques sont à l’œuvre, l’impression initiale, galvanisante, d’être face à un authentique revival du cinéma de Walter Hill s’est dissipée. Comme il n’y a également plus d’effet de surprise, plus de fraîcheur, c’est sans doute dû à ça. Peut-être aussi que l'humour est un tantinet plus appuyé par moments, alors que ça n'était pas nécessaire. Un faux plan-séquence à un moment était peut-être de trop, pas du meilleur effet. Mais c’est vraiment histoire de pinailler. Ça reste très efficace et extrêmement bien fait, dans une tradition qui ne vit même plus vraiment aux US.