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Meurtre à Alcatraz (Marc Rocco, 1995)
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Auteur:  Film Freak [ 12 Jan 2024, 00:05 ]
Sujet du message:  Meurtre à Alcatraz (Marc Rocco, 1995)

aka Murder in the First

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Henri, un petit délinquant, est envoyé à Alcatraz dans les années 30. Après une tentative d'évasion ratée, il est placé trois ans en cellule d'isolement, alors que le temps réglementaire y est de 19 jours maximum. Il en sort à moitié fou et se venge de celui qui l'a trahi. S'ensuit un procès durant lequel son avocat va accuser la prison elle-même.

J'étais fatigué, j'avais envie d'un film "facile", du confort que pouvait m'offrir un genre que j'affectionne tout particulièrement et une époque dont les films sont comme des vieux copains même quand on ne les a jamais vus. J'étais conscient de l'existence de ce film depuis sa sortie et je sais pas trop comment il s'est rappelé à mon souvenir il y a quelques mois mais aujourd'hui les planètes se sont alignées et voilà.

Ouais bon bah c'est pas pour rien que l'astrologie c'est de la merde.

Le film n'est pas honteux, loin de là, mais c'est très moyen.
Le postulat en soi est fort - l'idée de défendre un meurtrier avéré en pointant du doigt le système carcéral qui confond réhabilitation et punition abusive - et c'est pas pour rien que c'est à peu près le seul élément de l'histoire vraie qui n'a pas été altérée.
Henri n'est pas un innocent envoyé en taule parce qu'il a volé 5$ pour nourrir sa sœur, c'était un braqueur de banque qui a été condamné...pour meurtre. Il a bien fait 3 ans d'isolement et tué le seul autre survivant de leur évasion ratée et remporté son procès mais il n'est pas mort en prison dans la foulée. Il a purgé sa peine et été libéré en 1972 à l'âge de 61 ans, disparaissant dans la nature.
Malheureusement, malgré tout ce pipeautage pour amplifier l'aspect tragique, le film manque cruellement d'émotion. Un effort est fait pour s'attacher à la relation d'abord professionnelle puis tardivement amicale entre le jeune avocat (quand même fou cette époque où Christian Slater était un leading man, j'aime beaucoup le gars mais il n'a pas ici le charisme d'un Tom Cruise dans Des hommes d'honneur ou McConaughey dans Le Droit de tuer ou même Richard Gere dans Peur primale pour citer d'autres films du genre de la même période) et son client vrillé (Kevin Bacon, un poil trop dans le surjeu pour toucher) mais ça ne prend jamais vraiment.

Pour ce qui est du procès en soi, le récit demeure franchement élémentaire et scolaire, pas de déconvenues majeures, pas non plus vraiment d'interrogatoire flamboyant ou de plaidoiries convaincantes (c'est écrit par un gars qui a bossé sur tout et n'importe quoi, enchaînant le pilote de la série Highlander, Passager 57, Surf Ninjas et Wyatt Earp avant de finir sur Rambo 5). Derrière la caméra, l'anonyme Marc Rocco (dont c'était le 4e et dernier film avant de mourir étrangement à 46 ans en 2009) passe quasiment l'intégralité du film à se balader en Steadicam dans le décor, exploitant parfois correctement les barreaux de la cellule en longue focale pour figurer l'enfermement de ses personnages, mais fatiguant la plupart du temps à bouger sans aucun sens narratif ou émotionnel aucun.

C'était pas du tout le comfort food recherché, je suis deg.

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