aka Belles of Taekwondo aka Le Maître de Taekwondo aka La Revanche des dragons
A young Chinese martial arts student travels to Korea to learn Taekwondo. Soon he comes up against a vicious gang who want all the local martial arts schools to join their evil association.
Le film commence par un face à face entre deux groupes de femmes qui se mettent à combattre jusqu'à desserrer leurs kimono, révélant leurs seins, puis de se traîner dans la boue au ralenti et pendant quelques secondes, je me suis dit que ce male gaze éhonté puait le film d'exploitation crapuleux d'époque. Fort heureusement, à l'exception d'une autre scène de baston, gratuite qui plus est, entre meufs durant le bain post-entraînement, il n'y a pas d'autres séquences hors sujet de cet acabit. Ces personnages n'apparaissent qu'une autre fois seulement si je ne m'abuse donc ça sent un peu les scènes rajoutées pour appâter le chaland graveleux.
Toutefois, il y a un joli personnage de femme plus tard dans le film, non pas le love interest sans intérêt que se partagent vaguement les deux protagonistes masculins, mais une simili-femme de main qui va se révéler être la véritable Final Boss (spoiler).
Entre les deux, il y a une intrigue un tant soit peu plus appliquée et une caractérisation marginalement plus approfondie que dans le précédent Woo, avec un véritable enjeu et un désir de vengeance tout con mais au moins plus efficace, et surtout de vagues interrogations sur la philosophie des arts martiaux, la rage et le calme, le bien et le mal...
Le souci, c'est que sur 1h47, c'est incroyablement redondant dans la raison d'être du film, à savoir ses combats. Ça manque cruellement de variété, ne serait-ce que dans les décors, identiques non seulement à ceux du premier Woo mais similaires également d'une scène à l'autre. En gros, c'est que des dojos ou des collines un peu désertes. Et les chorégraphies sont tout aussi répétitives, que ce soit un combat random ou le combat final.
Woo s'amuse un peu plus cette fois en déréalisant l'action (davantage de ralentis, beaucoup de câblages) et continue d'esquisser ses dynamiques masculines mais c'est pas foufou.