Parthiban is a mild mannered cafe owner in Kashmir, who fends off a gang of murderous thugs and gains attention from a drug cartel claiming he was once a part of them.
Et oui c'est A History of Violence. Avec une hyène donc parce que pourquoi the fuck pas.
Avant la - littéralement - DIZAINE de logos de sociétés de production, une citation du réalisateur himself ouvre le film, assumant "comme beaucoup, l'influence" du film de Cronenberg. Un dédouanement éhonté pour ce plagi...remake officieux à la sauce indienne donc sur 2h45 avec des chansons qui font l'éloge du héros de la façon la plus infantile possible ("Badass, Leo is a badass") ou de son acteur
"Thalapathy" (Commandant) Vijay, avec son brushing improbable, dont le nom s'inscrit en lettres dorées après son interminable introduction (où il maîtrise une hyène CG donc) alors que le titre du film, lui, n'apparaîtra que pour l'entracte. Un autre monde qui ne cessera jamais de m'étonner.
Toutefois, je trouve que le film gère moins bien la durée que RRR ou Jawan et surtout, si l'histoire de base est loin d'être inintéressante et que Kanagaraj cherche à traiter des mêmes questions sur la violence et l'identité, la thématique pâtit d'une écriture trop étirée et laborieuse concernant un mystère éventé et souffre surtout d'une dissonance cognitive entre ces interrogations morales et l'abandon riefenstahlesque avec lequel le metteur en scène filme ses scènes d'action au cours desquelles, effectivement, badass, Leo is a badass.
En fait, ça m'a un peu fait l'effet d'un The Raid 2 : les set-pieces sont géniaux mais ça dure 2h30 et entre chacune d'entre elles, il faut se farcir une intrigue de polar basique mille fois vues. C'est la même chose ici, avec plus de redite, à la fois dans le drama et l'action, même si cette dernière est souvent yoloïssime. On retiendra la première confrontation dans le coffee shop, avec une utilisation douloureuse de certains objets, l'incroyable baston dans l'entrepôt, avec des plans au drone en intérieur assez kiffants, et la course-poursuite sur des fonds verts grillés en mode BATS-LES-COUILLES.
La BO d'Anirudh n'est pas aussi entraînante que celle qu'il avait signé pour Jawan, notamment pour la chanson qui offre au film son seul numéro dansé, mais reste sympathique, joyeusement débile. Un peu comme le film, en somme.