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Bullitt (Peter Yates - 1968)
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Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 06 Mar 2022, 22:52 ]
Sujet du message:  Bullitt (Peter Yates - 1968)

La news que Spielberg réfléchissait à un nouveau film autour du personnage de Bullitt m'a poussé à rattraper ce film qui était sur ma liste depuis belle lurette.

A l'origine c'est évidemment la fameuse scène de poursuite que je voulais voir. Et cette chase, certes fondatrice, m'a moins mis sur le cul que ce que je pensais. Moins à cause d'une absence de qualité (elle est super, rugissante et sèche) qu'à cause de... la qualité de tout le reste.

En effet, j'ai été magnétisé par ce polar rugueux et élémentaire. L'intrigue se déploie de façon directe, to the point. Mais laisse la place à des à-côtés, un certain réalisme: on s'attarder sur l'hôpital, sur des gestes de premier secours anodins, sur des détails... En voyant le film j'ai senti comme rarement le bond qu'avait fait un certain cinéma de divertissement entre les années 50 et 60. Lorsque la caméra de Yates s'attarde en mode quasi-cinéma vérité sur les chirurgiens qui essaient de sauver le flic, c'est le genre de scène tout bonnement impensable dans un Hitchcock des fifties ou autre.

Ensuite il y a le personnage de Bullitt lui-même, carré et réglo, jamais showy ou dans la vanne, hyper pro. Un monstre de charisme. Et pourtant imparfait, légèrement fuyant dans sa scène intime avec Jacqueline Bisset. Totalement incarné, jusqu'à cette conclusion cynique et volontiers frustrante.
Je comprend que le personnage puisse intriguer Spielberg, mais quelle part du perso vient tout juste de McQueen lui-même ? Parce que si c'est juste pour nous faire un polar gritty avec Bradley Cooper, bon...

Auteur:  Déjà-vu [ 07 Mar 2022, 09:03 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

J’espère que ton oeil aguerri a capté ça :


Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 07 Mar 2022, 09:20 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

J’ai bien sûr capté et suis arrivé à la même conclusion que Todd.

Auteur:  Cantal [ 07 Mar 2022, 09:48 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Revu y'a pas longtemps. J'adore ce film

Auteur:  elmergantry [ 07 Mar 2022, 10:37 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

"Quiconque conduirait une voiture comme Steve McQueen dans Bullitt, même s'il poursuivait Adolf Hitler, devrait être immédiatement interné" aurait déclaré Robert Altman.

Dans son autobiographie Roman (lu il y a des années), Polanski raconte de mémoire une sortie (en 4 ou 2 roues) avec Steve Mac Queen : il n’y avait pas qu’au cinéma où le mec se comportait comme un dingue au volant.

Sinon toujours trouvé ce film dépourvu de tout intérêt. En revanche, quelle BO :


Auteur:  Film Freak [ 07 Mar 2022, 11:27 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Je vais retenter à la lumière de oa news Spielberg mais je garde le souvenir d'un polar banal et d'une poursuite en voiture molle et surcotée.

Auteur:  Art Core [ 07 Mar 2022, 11:41 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Un peu pareil, pour moi le film est uniquement "culte" grâce à la Classe américaine.

Auteur:  JulienLepers [ 07 Mar 2022, 11:59 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Parce que si c'est juste pour nous faire un polar gritty avec Bradley Cooper, bon...


Ou DiCaprio (vu le clin d’œil de Catch me if you can)

J'aime modérément le film mais d'accord avec elmergantry, la BO surclasse le reste.

Auteur:  Film Freak [ 07 Mar 2022, 12:41 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Daniel Craig voyons.
Cf. Munich.

Auteur:  JulienLepers [ 07 Mar 2022, 13:11 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Tellement vrai. On reconnaît LE Spielbergien.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 07 Mar 2022, 13:18 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Oui Steve McQueen autofreak ultime comme disent les Flamands.
Il a quand-même terminé (vec Peter Revson, mort peu après) deuxième des 12 heures de Sebring a face à des pilotes comme Mario Andretti, Ickx, Pedro Rodriguez ou Jo Siffert. Sans doute une rivalité morbide et posthume avec James Dean (et Paul Newman)
Et il faut voir son implication dans le mythique, mais cinématographiquement inepte, Le Mans.

Bon en verité il il tournait 3 secondes au tour moins vite que Peter Revson (un beau gosse suicidaire heritier de l'empire cosmétique Revlon) pas ridicule mais suffisamment pour en faire un boulet pour Revson (qui a néanmoins bénéficié de l'exposition médiatique)
https://www.hagerty.co.uk/articles/mcqu ... airy-tale/

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 07 Mar 2022, 15:51 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Film Freak a écrit:
Daniel Craig voyons.
Cf. Munich.
J'y ai forcément pensé mais c'est tellement évident que ça se fera pas, et à la place ça va être une endive COMME DANS TOUS LES SPIELBERGS RECENTS.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 23 Déc 2022, 23:46 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Qui-Gon Jinn le 6 mars 2022 a écrit:
Parce que si c'est juste pour nous faire un polar gritty avec Bradley Cooper, bon...
Ce trait d'esprit prémonitoire...

Auteur:  Film Freak [ 17 Juin 2023, 11:23 ]
Sujet du message:  Re: Bullitt (Peter Yates - 1968)

Film Freak a écrit:
Je vais retenter à la lumière de la news Spielberg mais je garde le souvenir d'un polar banal et d'une poursuite en voiture molle et surcotée.

Enfin revu, hier au Max, et je suis partagé.

La mise en scène de Yates a beaucoup de flow mais le film dans son ensemble me paraît mou, surtout dans sa première moitié, durant laquelle la non-enquête piétine et les séquences peu intéressantes me paraissent durant trop longtemps. Dans la seconde, j'apprécie davantage l'aspect procédural assez novateur pour l'époque, qui tranche avec le polar typé produit par Philip D'Antoni, scène de poursuite en voiture musclée incluse (et elle est bien effectivement dans sa sécheresse mais on a évolué tellement loin depuis). La fouille des valises retrouvées à l'hôtel, l'autopsie, l'attente à l'aéroport...là enfin, le film exploite la durée pour la tension (big up au climax proto-Heat sur le tarmac).
Le protagoniste est sans doute un peu trop transparent, taiseux et monolithique durant la première heure également et c'est par la suite qu'il devient plus intéressant, dans son intégrité et la justification de son détachement, avec cette excellente fin.

Je me demande vraiment ce que Spielberg veut faire (99% sûr qu'il va abandonner le projet).

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