Sans Twitter, je n'aurai pas découvert aujourd'hui l'existence de ce deuxième (et d'après certains, meilleur) film de Kevin Reynolds. Je l'ai donc regardé avec plaisir.
Ça se passe en 1981 au début de la guerre russe en Afghanistan. On suit l'équipage d'un tank soviétique traqué dans le désert par des Moudjahidines.
Alors oui, les russes sont joués par... des américains. Beau casting de "On sait jamais comment ils s'appellent" d'ailleurs: George Dzundza (excellent), Jason Patric, Don Harvey, Stephen Baldwin... Mais bon, soit rassuré Castorp, au moins ils ne prennent pas l'accent.
(et en face, parmi les Afghans, il y a... Steven Bauer
Eux par contre parlent en Pachto sous-titré)Bref, ce qui frappe c'est la sécheresse et la brutalité du film. Ce décor de wasteland aride, ce désert nu qui contraste avec la bête d'acier mastoc qui suinte l'huile, cette intrigue épurée... C'est cash, pur et viscéral. Ça n'a jamais ce côté un peu léger et détaché d'autres films américains de l'époque, ni d'ailleurs n'est-ce un film d'action simplement bourrin. Il y a quelque chose de brut et d'essentiel qui fait la force du film. On pense d'ailleurs souvent à FURY ROAD (et aussi à FURY tout court forcément).
Le film est également précieux comme témoignage d'une époque. A l'instar du contemporain RAMBO 3, les russes y sont les méchants et les afghans les gentils. Marrant d'imaginer qu'on aurait pu faire le même film 15 ans plus tard en racontant la même histoire avec un tank U.S. mais en inversant les rôles. Et que le constat final sur ce pays WTF reste toujours d'actualité.
Bref, malgré quelques réserves sur une fin à rallonge qui veut à tout prix tout boucler, excellente découverte.