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Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)
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Auteur:  Jerónimo [ 01 Fév 2021, 11:35 ]
Sujet du message:  Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Veronika attend le retour de son fiancé Boris, parti sur le front. Elle finit par succomber aux avances du cousin de celui-ci, Mark, un planqué peu glorieux, égoïste et distant. Délaissée, Veronika s’implique à sa manière dans le conflit en investissant son énergie dans l’aide et le réconfort aux soldats blessés rapatriés. Elle prend conscience de l’horreur de la guerre.

C'est toujours difficile d'aborder un film avec une telle réputation, surtout que je ne vais dire que des platitudes, mais bon, ce film mérite un topic quand même !

Je n'ai vu du réal que Soy Cuba il y a longtemps, et je ne suis expert ni de la période ni du cinéma soviétique... Mais j'ai trouvé ça très beau. Et émouvant. Plus que Soy Cuba par exemple, qui m'avait laissé l'impression de nous assommer un peu par sa maestria technique, alors qu'ici je trouve qu'il y a beaucoup plus de place pour l'humain.

Avec un noir et blanc magnifique jouant sur les jeux de lumières à merveille, le film développe une trame classique et épurée, universelle (l'amour aux prises avec la grande Histoire), au plus près des personnages. Il y a évidemment des morceaux de bravoures en matière de mise en scène (les scènes de foules, un immeuble en feu que l'on traverse et gravit, la scène de l'escalier, la sortie du tramway qui finit par un plan à la grue, le viol nocturne), mais toujours au service de l'histoire et de du personnage de Veronika, magnifique héroïne complexe et moderne.

Auteur:  Art Core [ 01 Fév 2021, 11:48 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Chef-d'oeuvre absolu, tout simplement un de mes films préférés. L'ampleur de la mise en scène au service du romantisme du film. C'est immense.

Auteur:  Arnotte [ 01 Fév 2021, 11:51 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Vu une seule fois sur ma télé dans une copie dégueu, mais quand bien même: une putain de claque, époustouflante, enivrante... Mise en scène incroyable au service d'un romantisme/lyrisme absolu.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 01 Fév 2021, 13:33 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

1h37, génial !

Auteur:  Baptiste [ 01 Fév 2021, 13:49 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

J'ai pu le voir en salles l'an dernier et ça a été une de mes plus grandes séances. C'est d'une intensité sans pareille, chaque SCENE est un "morceau de bravoure" pour reprendre l'expression de Jeronimo, les idées de mise en scène pleuvent sans jamais passer pour de la virtuosité ostentatoire. Et par dessus tout, la romance à distance est terrassante de beauté, j'en ai chialé lors de la juxtaposition des arbres et des escaliers qui tournent...

J'en parle mal et vite fait, j'ai un peu peur de ne pas être à la hauteur si je ponds un texte plus long, mais j'y reviendrai sans doute.

EZ top 10 de tous les temps.

Auteur:  Jerónimo [ 01 Fév 2021, 13:50 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Qui-Gon Jinn a écrit:
1h37, génial !


Et dispo sur LaCinetek !

Auteur:  Mickey Willis [ 18 Oct 2021, 21:49 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

ça faisait des années que je voulais le voir, à cause de sa réputation évidemment mais surtout à cause de son titre que je trouve magnifique et envoutant.

C'est quasiment impossible pour moi de parler d'un tel film, déjà qu'en temps normal je galère... J'ai l'impression de m'être pris un torrent de beauté et de détresse. C'est un film qui fout le vertige, chaque scène est investie d'une charge émotionnelle incroyable. J'adore le cinéma évidemment mais des films qui me font cet effet là il y'en a très peu au final.

6/6 évident !

ça vaut quoi la filmo de Kalatozov de manière générale ? J'ai vu que celui-ci et Soy Cuba, deux films immenses quoi, mais je connais pas du tout le reste...

Et "quand passent..." y'a pas plus de gens qui l'ont vu ici ?

Auteur:  Lohmann [ 18 Oct 2021, 22:29 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Il n’a pas tellement de films à son actif, et je ne suis pas sûr que tout soit du même intérêt. J’aimerai beaucoup voir La Lettre qui n’a jamais été envoyée… sinon il y a Le Sel de Svanetie dispo en replay sur Arte.tv (il m’attend sur le DD de ma box).

Auteur:  Castorp [ 18 Oct 2021, 22:48 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Lohmann a écrit:
J’aimerai beaucoup voir La Lettre qui n’a jamais été envoyée…


C'est d'une beauté à couper le souffle qui n'a d'égale que la bêtise du film.

Auteur:  raymond hessel [ 19 Oct 2021, 09:10 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Mickey Willis a écrit:
ça vaut quoi la filmo de Kalatozov de manière générale ?

En fait c'est surtout sa collaboration avec le chef op. Serguei Urusevsky qui a l'air de valoir le coup (celui-ci, La lettre..., Soy Cuba et un certain Pervyy eshelon bien moins célèbre). J'avais vu La tente rouge, intéressant mais beaucoup moins fou stylistiquement et beaucoup moins réussi.

Auteur:  Art Core [ 19 Oct 2021, 09:15 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Lohmann a écrit:
Il n’a pas tellement de films à son actif, et je ne suis pas sûr que tout soit du même intérêt. J’aimerai beaucoup voir La Lettre qui n’a jamais été envoyée… sinon il y a Le Sel de Svanetie dispo en replay sur Arte.tv (il m’attend sur le DD de ma box).


T'es sûr pour arte, je le vois pas ? Je l'avais récupéré sur La Loupe mais toujours pas vu.

Auteur:  Lohmann [ 19 Oct 2021, 09:17 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Art Core a écrit:
T'es sûr pour arte, je le vois pas ? Je l'avais récupéré sur La Loupe mais toujours pas vu.

Ah non effectivement il n'y est plus. Comme je l'ai enregistré lors de sa diffusion je n'avais pas fait attention aux délais de dispo sur le replay.

Auteur:  Azazello [ 20 Oct 2021, 20:18 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

C'est pas mal le Sel de Svanétie, pas encore les grands plans-séquences, mais y a un style de ce qu'on perçoit dans ce qui reste du film (une fiction transformée en documentaire par la propagande), après ça marche toujours le coté ethnographique "froid", et ça dure une petite heure.
J'aimerais bien voir celui en couleur tourné avec Ouroussevski, il parait que Malick lui a piqué plein de plans pour Days of Heaven.

Auteur:  Castorp [ 01 Jan 2022, 23:22 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Enfin vu. Beau film pour fêter la nouvelle année !

Et bah, même si j'ai trouvé ça très beau (Kalatozov oblige), je suis malheureusement resté assez en dehors de cette romance que je trouve forcée et qui m'a finalement peu touché... justement parce que contrairement à ce que décrivent d'autres plus haut, la technique et les fulgurances formelles m'ont paru étouffer l'émotion (et je n'aime pas la caractérisation du personnage du cousin, avec une révélation un peu facile qui sert d'échappatoire bienvenue à l'héroïne, alors qu'un peu plus d'ambiguïté aurait rendu l'ensemble plus juste).
Par contre, les scènes de foule (départs et retrouvailles) sont d'immenses moments de cinéma, et je me souviendrai de ce film rien que pour ça.

4/6

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 04 Jan 2022, 22:54 ]
Sujet du message:  Re: Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov, 1957)

Découvert aujourd'hui et je rejoindrai partiellement l'avis de Castorp. Le film m'a ébahi techniquement: c'est moins voyant que dans SOY CUBA mais c'est déjà un festival d'axes forts, de courtes focales impactantes, une bien belle gestion des larges, de la foule, un sens du montage des plus aigus. Ça a vraiment de la gueule et je comprend la résonance du film encore à ce jour.

Malheureusement, je n'ai pas été ému tant que ça, surtout eu égard à l'aspect pleinement mélo du projet. Vu l'ampleur des sentiments mis en jeu, et le filmage qui va avec, je devrai être en larmes et ce n'est pas le cas, dommage. En fait, et celle-là il faudrait l'encadrer, je trouve le film presque... trop court.

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