Je voulais me rendre compte d’où partait le délire d’Hazanavicius. En fait je découvre que le film a fait 3 millions d’entrée l’année de sa sortie (à titre de comparaison Bons Baisers de Russie en fait plus de 5,5 millions), et est dirigé par le réal du Bossu, du Capitan ou encore des Fantomas, non pas que ces films soient forcément un exemple de qualité mais ça correspondait à une certaine recette française des films populaires de l’époque.
Bon ben c’est vraiment pas ouf, et même complétement ringard. Il y a bien les costumes et les décors sur lesquels il n’y a pas trop à rougir, mais au-delà de ça, tout, de la réalisation au scénario, est claqué et absolument chiant à regarder. Les scènes d’action sont toutes molles, le héros n'a aucun charisme, les persos sont inintéressants, bref c’est tout plat.
Pour la blague, le plan du grand méchant (joué par Robert Hossein), est de propager la peste via un vaccin afin de ne permettre qu’à ses disciples (appelés… le peuple élu) de survivre et donc de dominer le monde. C’est peut-être le seul truc du film qui garde un semblant de modernité
Du coup je serai curieux de revoir les premiers Bond pour comparer le niveau de machisme (ici le perso siffle la deuxième OSS girl lors d'une soirée à l'Ambassade, et elle lui répond "voilà un homme qui sait parler aux femmes") et l'intérêt de l'action, mais sinon on a effectivement tous les jalons d'intrigues repris dans Le Caire, Nid d'espions (la soirée à l'ambassade, la société-écran couverture des agents, le rapport aux femmes et l'attitude de forceur), ce dernier reprenant également bien les codes de mise en scène.
. Et à côté de ça, le film te fait la morale sur les filles dépravées.