Comédie d'espionnage sur un psychiatre (Philippe Katerine) dont la fiancée est kidnappée et qui doit faire appel aux services de son patient, Léo Milan (Dany Boon), qui prétend être un agent secret répondant au nom de code "Le Lion".
Le film essaie de canaliser la vibe Francis Veberienne du duo que tout oppose: le bourrin et le boulet. Problème, c'est du Veber mais sans l'émotion, sans l'âme (je parle des vieux Veber hein, pas de TAIS-TOI !). Erwann Kermorvant met de la musique pour compenser mais on n'y croit pas. Pour comparer avec un autre Dany Boon vehicle, RADIN ! c'est UP à côté.
Les spectacteurs n'y croient pas car en fait les acteurs non plus. Soit c'est paresseux (Boon), soit c'est en roue libre (Katerine). Ce dernier est un acteur rafraîchissant et imprévisible, mais ici ça va pas du tout, c'est parfois cringe, et surtout il est plus adapté à un rôle de patient qu'à un rôle de psychiatre. Tellement difficile d'ailleurs de croire à son couple avec Anne Serra (RIEN NE PEUT T'ARRÊTER).
Au niveau des méchants, Samuel Jouy amène son charisme pour payer les factures de son chef-d'oeuvre SPARRING, mais le plan des méchants n'a pas de scope. Ils ont beau vouloir voler tout l'or de la Banque de France, on ne sent aucune ampleur. Idem dans l'action, répétitive ou gratuite (la scène où Katerine vole un vélo et se fait prendre en chasse par des racailles en booster).
Le tout culmine dans un fight basique entre des containers en bord de Seine où Katerine sauve Boon deux fois d'affilée exactement de la même manière, avant que Boon n'expire dans ses bras, allongé au sol. C'est tellement cliché comme situation que tu t'attend à une blague pour désamorcer... mais non... la caméra recule... et y a pas de blague. C'était du premier degré. (ou alors on est dans SHOWGIRLS: la parodie c'est qu'y a pas de parodie
)Bref, exemple typique du gros machin sur-budgété mais qui n'a aucune raison d'être.