Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a été délocalisée en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, risquant désormais de perdre sa maison. C'est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte. Il est confiant : il va les sauver. Entouré d'un inspecteur des impôts belge, d'une bonne sœur rouge, de la déléguée CGT, et d'ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira porter le cas Klur à l'assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le cœur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l'emporter contre un Goliath milliardaire ? Du suspense, de l'émotion, et de la franche rigolade. Nos pieds nickelés picards réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe au monde, et l'homme le plus riche de France ?
On va s'affranchir des codes habituels, parce que ce n'est pas l’œuvre cinématographique de l'année (d'un autre côté c'est pas forcément plus mal filmé que Homeland qui semble faire l'unanimité auprès de la critique). Le fait de lui déterminer une note me semble d'ailleurs bien compliqué. Parce que si la forme est extrêmement simple, le fond lui est bien présent, et que l'on prend beaucoup de plaisir à suivre les démêlés de la famille Klur (bien coachée par François Ruffin) avec les sbires de Bernard Arnault, qui se font rouler dans la farine et crache généreusement au bassinet, et ce pour le plus grand plaisir des Klur tout d'abord, mais de toute la salle de cinéma également. Soit on est en première semaine, il n'y a pas énormément de copies en circulations, mais je ne m'attendais pas à ce que le film fasse salle comble, encore moins qu'il soit salué par une salve d’applaudissement!
Ruffin joue à la perfection le rôle du petit caillou dans la godasse des puissants, puisse-t-il continuer le plus longtemps possible.
