J'ai rarement vu un film tendre autant le bâton pour se faire battre. D'un côté, Duvauchelle (visiblement en stage wall street institute, qui annihile presque sa performance parfaite dans le dernier Finkiel) dont les deux gosses et la femme viennent de se faire violer et assassiner. De l'autre, une serveuse dont le mari rentre de quatre ans de taule. Et au milieu un personnage de flic aux fraises qui a l'intelligence d'esprit de dire en totale impro que tiens, il y aurait peut-être un rapport entre les deux. Anthologie de dialogues débiles de film noir et d'un scénario frôlant le néant d'une crétinerie abyssale écrits par un gamin de cinq ans ponctué de looooooongs silences et de looooongs moment de chialage regard horizon, The endless river s'achève tout seul avec son générique hollywoodien des années cinquante et d'un THE END qui virerait presque à la parodie du mélo plombant. Je sauve les panoramiques suprêmes de paysage en scope, l'actrice particulièrement convaincante et un score orchestral de toute beauté mais autrement c'est un naufrage sans appel qui n'aura obtenu que des sifflets et aucun applaudissement en projo presse.
2/6