Au cœur d’un été caniculaire, dans un petit village à la tranquillité apparente, le quotidien des habitants est perturbé par Josef Bousou. Fils de ferrailleurs, semeur de troubles, il est désigné par les villageois comme étant la source principale de tous leurs maux jusqu’au jour où il est retrouvé sans vie dans la cour de la maison familiale…
Après la neige avec Bacri, le cagnard avec Darroussin... Jacoulot se fait chantre du polar météo avec ce Coup de chaud déguisé en film policier mais qui s'apparente plus à une chronique de moeurs virant à la série noire dans un petit village sans histoire où monte l'exaspération et le ressentiment contre un jeune simplet et fouteur de merde. Pour vous donner une idée, le meurtre et la résolution n'arrivent pas avant le dernier quart d'heure, donc le whodunit apparaît purement accessoire, paroxysme d'une montée de tension contre un imbécile cristallisant toutes les impuissances et haines. Servi par une distribution brillante servie à la même enseigne (Darroussin n'a pas un rôle particulièrement plus étaillé que les autres), Coup de chaud reste plus proche de Chabrol que de Clouzot mais demeure captivant de bout en bout sous ses airs de thriller campagnard larvé.
4/6