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Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)
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Auteur:  Mr Chow [ 21 Mai 2015, 08:06 ]
Sujet du message:  Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

Challenge Tom Willis - Film de Baptiste

aka Oyū-sama

Image

Pendant l'ère Meiji, Oyu se retrouve veuve. Le fiancé qu'on présente à sa soeur éprouve une attirance pour elle. Un étrange rapport va s'établir entre les trois personnages. [Allociné]

Bon on va être direct, c'est le meilleur film de Mizoguchi que j'ai pu voir à ce jour... Le film qui donne tout son sens aux mouvements de caméra dans sa narration, poussés à la perfection d'emblée lors de cette séquence inaugurale en forêt. C'est même clairement un film qui redonne foi en la narration tout court et à sa puissance quand on y croit plus, comme une piqûre de rappel, avec cette aisance à passer du mélodrame au conte sans aucune lourdeur d'exécution, même s'il faut accepter une littéralité totale de l'image et des sentiments. La mise en place progressive du ménage à trois et leurs scènes ensemble mèlent tranquilement le naturel et le tragique jusqu'aux derniers tableaux... C'est presque trop de "pureté" d'exécution parfois et j'avoue ne pas avoir grand chose à en dire
(le coup de la mort de l'enfant m'a un moment mis un doute sur un potentiel emposionnement hors champs par la cadette, mais le film s'en fiche royalement)
: arrivés les toutes dernières images et la conclusion, j'en suis juste resté pantois
(allez, je n'ai pas aimé... ce train qui passe en arrière plan du cadre à l'annonce de la mort imminente après l'accouchement)
. Je ne crois pas que je pourrais limiter le cinéma simplement à ça, mais voir au moins un film par an de ce type aide à reprendre confiance en la perfection possible d'une histoire bien racontée, surtout avec en prime cet art des appartés, où les personnages partent régulièrement un temps s'isoler dans un coin de ce récit oppressant (très souvent un espace naturel), sans pour autant que ce dernier n'en soit brisé musicalement.

Auteur:  Castorp [ 21 Mai 2015, 08:22 ]
Sujet du message:  Re: Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

Mr Chow a écrit:
Bon on va être direct, c'est le meilleur film de Mizoguchi que j'ai pu voir à ce jour...


C'est mieux que Sanshô ?
*Bave aux lèvres*

Auteur:  Mr Chow [ 21 Mai 2015, 08:24 ]
Sujet du message:  Re: Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

Oui et c'était mon préféré jusqu'ici

Mais encore beaucoup à découvrir...

Auteur:  Castorp [ 21 Mai 2015, 08:26 ]
Sujet du message:  Re: Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

Mr Chow a écrit:
Mais encore beaucoup à découvrir...


Oui, idem, j'ai dû en voir quatre.
Mais bon, Mizoguchi, il faut vraiment que je sois dans un état d'esprit particulier, je trouve pas ça facile à regarder, contrairement à Ozu.

Auteur:  Mr Chow [ 21 Mai 2015, 08:31 ]
Sujet du message:  Re: Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

90 minutes celui-là et il est vraiment aisé d'accès je pense

Auteur:  Jerónimo [ 10 Jan 2022, 08:31 ]
Sujet du message:  Re: Miss Oyu (Kenji Mizoguchi, 1951)

Comme le dit Baptiste dans le topic des Amants crucifiés, on retrouve la "recette" Mizoguchi, alliant économie de moyens et lyrisme. Mais je suis moins à fond ce coup-ci.
C'est encore un fois très beau, tout en retenue, précis dans la mise en scène, , et le mélodrame fonctionne bien mais il m'en a manqué un peu pour ressentir complètement cette passion tragique... Et peut-être que la critique sociale, moins forte ici, donne au film un ton qui me parle un peu moins.
Malgré tout, le film est japonais jusqu'au bout des ongles et en même temps universel, et pour ça chapeau.

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