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The Lady Eve - Un cœur pris au piège (Preston Sturges, 1941)
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Auteur:  Mr Chow [ 16 Mai 2015, 14:11 ]
Sujet du message:  The Lady Eve - Un cœur pris au piège (Preston Sturges, 1941)

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Sur le bateau qui le ramène à New York après un voyage en Amazonie, un riche et naïf Américain, Charles Pike, fils du roi de la bière, constitue une proie toute trouvée pour Jean Harrington, séduisante aventurière partie à la pêche au mari. La rencontre se mue vite en idylle mais, à la suite d’un malentendu, le couple se sépare en très mauvais termes. Jean décide de se déguiser et de se faire passer pour une ressortissante britannique. Ainsi travestie, elle s’emploie à tourmenter Charles. [Wiki]

Voilà, premier film de Preston Sturges que je vois! J'ai l'impression que je suis plutôt bien tombé avec cette rencontre entre le film d'arnaqueurs et la Screwball qui a visiblement laissé quelques traces dans les mémoires du récit hollywoodien. J'ai un peu du mal avec Henry Fonda, qui fait vraiment office unilatéralement de grand nigaud : Stanwyck fait quand même un peu tout ce qu'elle veut, le film lui appartient clairement, en dépit de l'humiliation maladroite qu'elle est sensée avoir reçu à mi-film. Toute la première partie sur le bateau est exemplaire dans sa fluidité, les scènes à double-sens jubilatoires se multiplient. Sturges a l'air comme ça d'un petit père tranquille installant une énième comédie de maîtres et valets, avec ce qu'il faut en écriture virtuoise et en zest de sophistication (l'observation de la proie en miroir), mais toutes les scènes en cabines entre les deux héros brisent la mécanique au niveau de la tension sexuelle, notamment ce très long collé serré visage contre visage pendant lequel ça disserte d'idéal amoureux, avec Fonda qui se fait masser pendant 4 minutes les oreilles en continue :mrgreen:
Je suis un peu moins fana de la deuxième partie, qui court après la romance perdue et joue clairement sur la figure du double... C'est intéressant sur le plan conceptuel, mais plus forcé : les scènes de soirées mondaines sont finalement pas si exceptionnelles, et le running gag de Fonda se prenant tout ce qui passe dans la figure devient un peu lassant, même si le sadisme à l’œuvre atteint une certaine apogée lors de la "nuit de noce" dans le train. Ce genre de comédie amoureuse souffre parfois d'apparaître aujourd'hui comme de véritables "patrons" à ce qui se fait toujours sur les écrans. Du coup ça s'admire plus comme un très beau modèle, passé le charme continue du premier segment, et un épilogue un peu étrange, presque onirique.

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