aka One from the heart
Apres cinq ans de vie commune, la routine et la banalité se sont installées dans les rapports de Frannie et Hank. A la suite d'une dispute orageuse, le couple se sépare. Ils partent alors a la découverte de nouveaux visages et d'idylles au charme doux-amer...
Le bon gros film maudit, un moment assez rare, dont la réputation en sus d'un désastre commercial fait mousser, mais qui retombe bien à la découverte en ce qui me concerne... J'ai un peu l'impression que ça a fait son effet sur une certaine génération, le défi technique + Tom Waits à fond les manettes sans doute, mais j'ai eu du mal à ne pas trouver ça complètement anodin comme exercice, pas si loin d'Alan Parker, en plus arty, avec une conscience cinéphilique et une envie débordante certes, mais après, qu'est-ce que le film en fait de ses artifices? On se situe un peu entre l'ennui de la reconstitution de Cotton Club et le côté expérimental et modeste de ses touts derniers... C'est souvent très théâtral en dépit de tout le délire sur les mouvements fluides, les fondus passés à l'as, même s'il y a du brio franc à ce niveau scénique tout de même (limite plus les intérieurs de la maison au début que le son et lumière qui suit, voir toute la scène en plan large ou Garr et Forrest se préparent à faire l'amour), mais avec aussi son zest d'autosatisfaction dans le domaine (le carton final qui se vante de l'exercice entièrement tourné en studio indé...). Pas mal de choses font plouf au niveau de l'humour (qulques gags à l'ancienne avec bruitages inclus), ainsi que la grâce un peu forcée après laquelle le film semble courir parfois. Les passages avec Kinski m'ont paru à la ramasse dans leur intégralité, mais le reste du casting est heureusement très bon, en particulier un Raul Julia tout à fait au poil, qui fait songer à Robert Downey Jr qui lui a tout piqué...
