Orléans, année 2011. Joane et Sylvia ont vingt ans, elles travaillent comme danseuses dans un club de strip-tease à la sortie de la ville. Dans le centre, c'est la période des célébrations de Jeanne d'Arc. Les deux filles vont se retrouver plongées au milieu de ces étranges festivités.
Bien accueilli ce film je crois, mais j'ai eu du mal à trouver ça si original que ça... On commence à avoir le cliché du retour des films en 1:33 avec le numérique (ça m'embête de prendre ce film pour tomber là dessus, j'adore ce format mais je guette toute affèterie) , qui ici tape un peu dans un objectivisme à la Rohmer / Rivette mêlé à une tentative de naturalisme un peu surréel.
Les paysages dortoirs à l'entrée de la ville mêlés à une succession de cartes anciennes ou google map en ouverture du film, ont quelque chose d'assez programmatique même si Virgil Vernier démontre d'emblée une certaine fluidité. Mais ces conversations qui suivent entre les strip-teaseuses sur les paranoïas du 11 septembre et les anecdotes paranormales, j'ai trouvé ça assez fabriqué. L'introduction des deux vrais héroïnes est nettement plus réussis par contre, tout comme la suite (chauffage des clients pour gagner un show en cabine privée, conciliabules mélancoliques dans les chambres où ces filles logent de façon bien précaire).
C'est souvent tout simple, il y a quelques moments de grâce par ci par là, surtout une scène de "notre-père" dis par l'actrice principale qui remue pas mal... Après le prétexte des fêtes de Jeanne d'Arc est un peu programmatique encore, du défilée militaire commenté au vendeur rigolo, jusqu'à la captation du son et lumière et de la fête electro de la fin, succédant aux scènes d'église... c'est encore ce naturalisme qui se rêve une frontière un peu fantastique, ça joue avec envie sur des formes et des sensations contemporaines sans qu'on puisse y voir (encore) une écriture vraiment originale. Un réal à suivre mais pas de quoi crier à la grosse découverte je trouve pour le moment.