Héléna réalise un vieux rêve : ouvrir un petit commerce. Elle loue un local abandonné et monte son affaire. Mais son mari Otávio perd subitement son travail et toute la famille est fragilisée. Au même moment, l’installation de l’épicerie ne se fait pas sans problème : des produits disparaissent, une odeur étrange imprègne le local et une tâche sur le mur ne cesse de grandir. Le local semble prendre vie, dans un climat qui perturbe toutes les personnes présentes, à commencer par Héléna et sa famille.
Singulier film social mâtiné d'épouvante, cette première oeuvre venue du Brésil déconcerte dans sa manière d'aborder les thématiques des dégâts collatéraux du libéralisme (être mis sur la touche et galérer pour retrouver un emploi après cinquante ans, la difficulté de prospérer quand on ouvre une supérette de proximité et qu'on gère sa trésorerie à vue) comme si une menace imminente d'un autre ordre (employés louches, chiens errants, humidité soudaine) pesait sur l'héroïne. La manière de traiter la galère au quotidien jusqu'au grotesque (découverte de trucs bizarre dans les murs, épilogue primate aussi inattendu que saisissant), malgré quelques longueurs par-ci par-là? rend très curieux de la suite de la carrière du couple.
4/6