A ranger dans la catégorie "jeux de rando".
J'attendais impatiemment la sortie, parce que j'aime bien l'approche des mecs de The Chinese room. Leur putain de "Amnesia : The dark descent" m'avait foutu les #chocottes bien comme il faut... Bref, des jeux où on ne peut pas intéragir avec grand-chose, où il suffit juste d'explorer et se laisser porter. Sauf que là en l'occurrence, je trouve qu'ils ont un peu craqué leur slip.
Je pourrais faire un copier/coller d'une bonne partie de ma critique sur "The vanishing of Ethan Carter" tant les deux jeux sont proches : graphismes photo-réalistes beaux à pleurer du sang, expérience narrative de haute volée, balade tranquilou dans un sublime monde ouvert, "fantômes" qui apparaissent pour nous permettre de reconstituer l'histoire, et même objectif : on est tout seul dans un village, et il faut découvrir ce qui est arrivé aux habitants...
Le gameplay de Ethan Carter avait beau être anecdotique, il y a avait au moins quelques trucs à faire (comme résoudre des énigmes). Mine de rien, ça tenait en haleine, l'exploration avait un sens, il y a avait une foule de détails à découvrir. Du coup quand on commence à jouer à Everybody's gone to the rapture, on est certes heureux de retrouver l'ambiance mélancolique et intrigante de ce type de jeux, mais on déchante bien vite quand on se rend compte que ça risque d'être vraiment chiant... Le monde à explorer est parfaitement réaliste au niveau de son échelle : les routes, les champs, les maisons... Comme si on se baladait dans un VRAI village et ses alentours. Il est possible d'entrer partout ou presque, et c'est bien ça le problème : il n'y a quasiment rien à découvrir. A l'exception de quelques postes radio disséminés ça et là (qui se ressemblent tous) et de lumières qu'il faut suivre pour en apprendre plus sur l'histoire, on perd souvent son temps à explorer de vastes zones qui au final n'étaient là que pour faire joli. Et quand du coup il faut revenir sur ses pas, c'est relou. Surtout qu'on ne peut pas courir ! Et non... On ne peut pas non plus se faufiler dans certains passages (alors que pourtant il y a de la place pour passer), et la zone de jeu est délimitée par des barrages de police symbolisés par deux pauvres barrières en travers de la route. Je préfère de loin les murs invisibles naturels de Ethan Carter.
Bref pour l'instant c'est pas folichon. Mais il reste l'histoire, qui a l'air passionnante. L'ambiance (visuelle et sonore) l'est également... Je n'en suis qu'au tout début, mais je continuerai à l'occase.