Le voilà enfin. En bon fan de la saga, je l'attendais de pied ferme... Que de belles promesses ces derniers mois : nouveau moteur, nouvelles animations, nouveau contexte. Bref, ça sentait bon le renouveau.
Mais finalement, à part le décor et le scénario, rien n'a vraiment changé. Les mécaniques de jeu sont exactement les mêmes qu'avant. Ce n'est pas forcément un mal, sauf que le gameplay de la saga commence à accuser son age, et on lui pardonne moins bien ses errances de gameplay. De révolution il n'y a point, c'est tout au plus une version 1.2.
Assassin's Creed 2 avait su transcender le premier opus sans le trahir, offrant ce qui reste pour moi une de mes meilleures expériences de jeu. Et pour le coup, le III se vautre un peu, et sent le réchauffé à plein de niveaux. La seule nouveauté, c'est l'expérience navale. Et je dis bien la seule, parce que finalement, se balader dans les arbres est beaucoup moins fendard que prévu... C'est même encore plus frustrant que d'habitude, puisqu'on s'étonne souvent de voir Connor incapable de grimper à un arbre pourtant tout bête, ou encore d'escalader une falaise qui offre pourtant tout un tas de prises. Pareil lorsqu'on court dans la nature : les buissons et sapins sont autant de murs invisibles que Connor doit contourner. Dirigisme quand tu nous tiens.
Concernant le prologue, si vous avez trouvé celui du 2 interminable, accrochez-vous pour celui-ci. Près de 5 heures de tutorial, certes magnifiquement intégré à l'histoire, mais haché comme pas possible... On fait 3 pas, et boum, une cinématique s'enclenche, suivie de missions souvent exaspérantes qui t'apprennent la vie (mon dieu l'infiltration...). Reste le monde ouvert en pleine nature, certes, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Red Dead Redemption pour le coup, qui y ressemble bcp trop au final.
Bon mais ce sera tout pour les ronchonneries. Parce qu'à côté de ça, ça assure toujours autant. Boston grouille de vie, les combats sont grandement améliorés, plus intuitifs et spectaculaires (quoique, les combats à l'arme contondante dans le 2, c'est du masterpiece). Mais le gros point fort, c'est le scénario. Une véritable épopée, qui prend le temps d'installer ses personnages, tous très bien écrits et attachants. Connor est tout aussi charismatique qu'Ezio, dans un registre différent. Me tarde d'emmener tout ce beau monde plus loin.
Finalement voilà, c'est un clone du deuxième opus, transposé en Amérique, avec hélas trop peu d'ajustements de gameplay pour en faire un jeu grisant.
