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La peur au cinéma
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Auteur:  T.Rex [ 23 Oct 2019, 15:42 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

A la réflexion (ça sort un peu du sujet du topic, mais puisqu'on en parle), ma plus grande peur d'enfance était la scène de la sorcière des Visiteurs, dans la chaumière avec la femme qui boit la potion qui fait tourner la tête.
Découverte au cinéma, j'avais la cassette par la suite mais je passais toujours cette séquence. J'ai exorcisé la scène en la revoyant ado, et bien je maintiens qu'elle est bien flippante pour une comédie grand public.

Auteur:  Mr.Orange [ 23 Oct 2019, 15:43 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Moi contrairement à Art Core et Degryse, je suis une grosse flipette, même si c'est souvent dans des films qui ne sont pas catégorisés clairement comme films d'horreur que la peur me prend le plus violemment. Chez Lynch notamment:

Mulholland Drive:
https://www.youtube.com/watch?v=UozhOo0Dt4o

Lost Highway:
https://www.youtube.com/watch?v=uX01Yh80dBY

Puis quelques scènes de Twin Peaks avec Bob qui me font littéralement chialer de peur.

Puis en vrac:
-Sombre et La Vie Nouvelle de Philippe Grandrieux
-Angst de Gerald Kargl
-Antichrist
-Under the Skin : https://www.youtube.com/watch?v=3UCPwlNd3Js (la réduction du corps à une espèce de ballon dégonflé :shock: )
-Kaïro : https://www.youtube.com/watch?v=QYs87-kDXwg (le "ralenti joué" du fantôme avec son décrochage brusque)
-Massacre à la tronçonneuse (la brutalité du premier meurtre au marteau suivi de la fermeture de porte, revu au cinéma y a pas longtemps, ste violence)
-Faux-semblants (distillé tout le long du film)
-Hérédité (vu sur un écran assez petit, ce qui rajoutait à l'espèce de miniaturisation hallucinatoire qui parsème tout le film, j'ai transpiré comme jamais)
-Le début de Suspiria
-Halloween me fait authentiquement flipper même si ça se mêle à l'impact esthétique qu'ont sur moi les découpages parfaits (comme pour la scène de la douche de Psychose ou celle du Prom Night de Carrie par exemple, où c'est presque la virtuosité et la justesse de la mise en scène qui me font flipper)

Auteur:  Arnotte [ 23 Oct 2019, 15:49 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Mr.Orange a écrit:

Oh oui! L'un des plus gros jumpscares de ma vie. J'ai cru faire un infarctus comme le mec.

Mr.Orange a écrit:
-Under the Skin : https://www.youtube.com/watch?v=3UCPwlNd3Js (la réduction du corps à une espèce de ballon dégonflé :shock: )

Ouiii j'y ai pensé aussi. Hallucinant, ces images. The Horror.

Auteur:  raymond hessel [ 23 Oct 2019, 16:07 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

La maison du diable, et plus particulièrement cette scène :


La caméra, la lumière, le son, la voix-off. On accompagne le personnage pendant toute la scène, on partage sa tête et sa terreur jusqu'à ce hurlement... et la terreur encore pire qui s'ensuit. Pour moi on n'est dans aucune des deux peurs que tu décris au début, là. On assiste juste à un truc terrifiant sans y avoir aucune prise.

Auteur:  Déjà-vu [ 23 Oct 2019, 19:02 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Le Cow-boy a écrit:
L'apparition de l'Alien qui déploie ses bras immenses me fout toujours la chair de poule (merci Williams aussi).

Ce qui me fout la chair de poule c’est son salut nazi.

Auteur:  Le Cow-boy [ 23 Oct 2019, 20:06 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

C'EST PAS LE MÊME BORDEL

Auteur:  Déjà-vu [ 23 Oct 2019, 22:13 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Ça veut dire que tu n’as pas peur du salut nazi ?

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 23 Oct 2019, 22:54 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Le Cronenberg de the Brood ou de Scanners est quand-même visuellement impressionnants.
Il ya eu parfois des films que je n'ai pas pu voir jusqu'au bout à cause de la tension qu'ils dégageaient, comme "Zodiac" de Fincher (paradoxalement je suis sorti lors de la scène de la première victime qui arrive à déjouer le tueur, ce qui veut dire que le film livre aussi une vérité dérangeante sur moi).


Pas très attiré non plus par des films comme Funny Game (Haneke utilise d'aillurs beaucoup de mécanismes visuels du slasher avec une caution auteurisante et moralsiante).

Certains Bergman des années 60 comme la Source, la Honte ou de l'Autre Côté du Miroir ont vraiment une dimension horrifique, profonde, indicible et troublante (qu'il a perdu dans les films qui essayent de l'expliquer voire excuser historiquement ou socioligiquement, comme l'Oeuf du Serpent ou de la Vie des Marionnettes.

Rivette, mine de rien, arrivait aussi à créer de la peur pure (les disparitions de Paris nous Appartient ou le rôle discrépant, à la fois sournois et sacrificiel, de Benoît Régent - acteur au parcours d'ailleurs assezétrange, mort très jeune - dans la Bande des Quatres qui essaye dès les premières minutes tous les stratagème pour s'incruster dans la colloc des jeunes filles, créant du désir). I arrive à créer une horreur ontologique (plus forte et en même temps plus larvée que dans les Chiens de Paille ou les Visiteurs de Kazan, plus sensible d'ailleurs au féminisme, même s'il est complètement constitué dans l'altérité) dans une situation qui résonne étrangement à l'ère de#metoo

Sinon des dystopies (d'ailleurs liées à l'apocaplypse nucélaire) comme THX 1138 ou Lettres d'un Homme mort m'ont impresionné gamin (même la secodne partie de Miracle Mile, pus maniériste j'ai du mal).

Sinon récemment trouvé le début de Je Demande la Parole de Panfilov avec la gamin qui joue avec le revolver bien flippant , à la fois raccord avec le propos politique du film et l'excédant vers quelque-chose de plus inattendu, qui excède la simple métaphore (on peut trouver le même genre de scène chez Kieslowski, mais avec un fond de parabole chrétienne, alors que chez Panfilov c'est purement psychologique et mécanique).

Dans les scènes nocturnes de Vaudou de Tourneur, la peur est aussi présente, encore plus forte que ce que l'on doit éprouver devant un rituel authentique (le film assume d'ailleurs ce côté mimétique en faisant de cette peur ce qui manque à la science, ce qu'elle imite et ce qui la complexe).

Kubrick aussi est éventuellement flippant, on sent que sa maîtrise est un discours qu'il se tient à lui-même, opposé en lui à la vérité des situations.

Auteur:  Film Freak [ 23 Oct 2019, 23:02 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

It Follows oui, y a une sorte de crainte sourde, d'appréhension tout le long. Un "sense of dread" quoi.
The Witch pour cette ambiance mortifère malaisante diffuse tout le long.
C'est vrai que dans Marianne y aussi de l'anti-jumpscare : on te montre quelque chose se déployer lentement et c'est l'espèce d'inéluctabilité qui rend le truc effrayant.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 23 Oct 2019, 23:06 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

It Follows c'est chiant, surtout rapporté à Black Hole de Charles Burns qui est bien plus dérageant. je ne sais plus qui le comparaît à Scooby Doo ici.

Sinon un film (à la limtie du documentaire, dans une veine qui fait raccord entre On the Bowery de Rogosin et le Wiseman de Tititcut Follies) qui fait peur c'est The Exiles de Scott McKenzie, sur des Indiens échappés de leur réserve, qui finissent dans le quartier (étonnant, qui montre lma puissance de la contre-culture américaine des années 60, en fait plutôt anéantie qu'autre chose par le mouvement hippie) de Bunker Hill de Los Angeles, où ils picolent et tournent en rond dans des dérives automobiles nocturnes. Le film est un peu scénarisé, si bien que les acteurs (amateurs mais très bons) jouent leur propre mort réelle, et sont plus libres et près d'eux-même que dans un documentaire (un truc dans le film relève à la fois du film pédagogique, du cliché hollywoodien façon the Asphalt Jungle et du cinéma situationniste radical, il ya d'ailleurs des passerelles entre les deux univers).
https://www.youtube.com/watch?v=GLlsAme5fIQ

https://archive.org/details/theexiles

Auteur:  Film Freak [ 23 Oct 2019, 23:51 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Vieux-Gontrand a écrit:
It Follows c'est chiant, surtout rapporté à Black Hole de Charles Burns qui est bien plus dérageant.

Ok.

Citation:
je ne sais plus qui le comparaît à Scooby Doo ici.

Un imbécile? Un poseur? Un rigolo?

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 24 Oct 2019, 00:39 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Ce qui s'appelait hier "maniérisme" s'appelle maintenant "effroi".

Auteur:  Cosmo [ 24 Oct 2019, 07:22 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Vieux-Gontrand a écrit:
Certains Bergman des années 60 comme la Source, la Honte ou de l'Autre Côté du Miroir ont vraiment une dimension horrifique, profonde, indicible et troublante (qu'il a perdu dans les films qui essayent de l'expliquer voire excuser historiquement ou socioligiquement, comme l'Oeuf du Serpent ou de la Vie des Marionnettes.


J'ajoute Le Rite, qui m'avait fortement impressionné à l'époque (peut-être parce que c'était le premier Bergman que j'ai vu).

Auteur:  Film Freak [ 24 Oct 2019, 07:41 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Vieux-Gontrand a écrit:
Ce qui s'appelait hier "maniérisme" s'appelle maintenant "effroi".

T'as eu raison d'effacer la première partie ridicule de ton message.

Auteur:  Art Core [ 24 Oct 2019, 08:49 ]
Sujet du message:  Re: La peur au cinéma

Vieux-Gontrand a écrit:
The Exiles de Scott McKenzie


Kent Mackenzie...

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