Directement au sud de Limoges, sur l'autoroute qui va vers Toulouse, on passe à côté d' un village situé sur une colline appelé Pierre Buffière. Le paysage aride et bétonné de l'autoroute, le peu de villes croisées quand on vient du sud, dissimule le fait que l'on est assez haut, aux alentours de 400 m, et que l'autoroute est au bord d'un plateau entaillé par des vallées profondes, ce qui fait que la butte de Pierre Buffière se remarque. On traverse un énorme viaduc, et le passage qui remotne evrs Paris et regarde à l'oppsoé de la colline peut remarquer pendant une deux seconde en contrebas une longue vallée très verte, très encaissées, perpendiculaire à la route dans laquelle coule une rivière (la Briance), et qu'il est à l'aplomb, 50 m au dessus d'une coquette fermette du début XXème qui se détache, entourée d'une végétation dont le vert émeraude contraste avec l'aspect sec de l'autoroute exposée au soleil. Le viaduc avec sa végétation sèche est dans le midi, mais la crevasse que l'on surplombe évoque l'Europe du Nord, la forêt pluvieuse. Cette séparation recoupe bizarrament celle entre la vitesse de l'autoroute, régulière et monotone mais qui travserse dans cette partie de la France des paysages très variés et un temps immobilisé, qui serait celui d'une maison sous cloche.
On a l'impression que l'ombre de la vallée est directement produite par la viaduc. Quelque secondes permettent de cerner des détails et d'en donner une image découpée et immobile: une parcelle de jardin couverte par les frondaisons, une voiture garée devant l'entrée les portes ouvertes. Peut-être un chien. La maison semble avoir quelques éléments Art Déco et des briques plutôt que des pierres qui détonnent dans ce cadre rural (mais sont courants à Limoges). Le genre de maison que l'on voit dans Straw Dogs, ou celle de la mère de Julie Christie dans Fahrenheit 451. Mais si quelqu'un est debout dans la parcelle et regarde en haut vers le le viaduc on se sentirait en fait à la fin de Solaris de Tarkovski.
