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Les scènes de films qui vous font pleurer
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Auteur:  Stark [ 19 Fév 2008, 22:56 ]
Sujet du message: 

Dix films qui me valent des poussées lacrymales à chaque vision (je me limite à un film par réalisateur). Je pourrais en citer beaucoup, beaucoup d'autres...

Abyss. Pour la force absolue des sentiments, la vérité de l'odyssée humaine vécue, les impressions universelles de peur, d'émerveillement, d'amitié et d'amour que ce chef-d'oeuvre véhicule. Une scène : la réanimation de Lindsay (bien sûr), qui est l'une des plus fortes jamais réalisées.

Breaking the waves. Lars Von Trier retranscrit l'incandescence des sentiments, pas moins, et fait palpiter le coeur énorme d'un petit bout de femme dont l'innocence pulvérise le rigorisme catholique de sa communauté. Une scène : le dernier plan, inoubliable (mais no comment).

La chambre du fils. Parce que Nanni Moretti envoie au tapis tous les autres réalisateurs traitant du deuil par sa pudeur, son tact, son acuité, et la manière dont il regarde la souffrance dans le blanc des yeux sans tomber dans la complaisance. Une scène : la mise en bière, ou le travelling final, apaisé.

L'Empire contre-attaque. Parce que ce film est LE film, dont la moindre seconde me met en transe. Je ne vais même pas en dire plus, c'est inutile. Une scène : la déclaration de Leïa à Han lorsqu'il s'apprête à se faire "congeler". K.O. je suis (en Yoda language).

E.T. l'extraterrestre. Spielberg réalise ici le film de toutes les émotions, sur lequel tous les spectateurs (ou peu s'en faut) puissent se dire d'accord. "Celui qui n'est pas ému devant E.T. est dénué de coeur". C'est intolérant ? Oui, mais c'est juste. Une scène : Elliot murmurant son amour devant la vitre, après la mort de son ami.

La ligne rouge. Gigantesque poème incantatoire, brassant mysticisme, réalisme et épopée en une ode d'une ampleur lyrique torrentielle. L'un des plus grands chocs ciné de ma vie. Une scène (un plan) : l'oisillon mort-né au milieu des explosions dans une prairie édenique transformé en enfer.

Mulholland Drive. Parce que ce sublime conte sur la passion amoureuse, les aspirations humaines, les illusions perdues et l’envers du fameux "rêve américain" est sans doute ce que j'ai vu de plus beau et de plus puissant au ciné. Une scène : toute la deuxième partie, marquée par la détresse et le désespoir de l'héroïne, et particulièrement es visages de Betty/Diane et Rita/Camilla en surimpression sur Hollywood, tout à la fin.

Le pianiste. Pour le regard d'enfant d'Adrien Brody, et le génie avec lequel Polanski souscrit au devoir de mémoire tout en explorant ses obsessions les plus viscérales : l'angoisse, l'absurde, l'aliénation. Film bouleversant. Une scène : le morceau de piano joué par l'homme des cavernes à l'officier allemand, miracle d'humanité et de compréhension intime au coeur de la barbarie.

Sur la route de Madison. Parce que Clint, comme ça, sans prévenir, signe le plus beau film sur la passion qui foudroie le coeur et oriente une vie. Une pépite sublime et déchirante, au goût de poussière. Une scène : Robert et Francesca pleurant dans les bras l'un de l'autre lorsqu'ils prennent conscience de leurs sentiments - "Mon Dieu, qu'allons-nous devenir ?"

Thelma et Louise. Ridley Scott réalise à mes yeux l'odyssée la plus belle, la plus triste et la plus désenchantée qui soit - et une histoire d'amitié qui renverse tout. Avec deux actrices touchées par la grâce, ce road-movie est une pure merveille. Une scène : la fin, avec la photo de Thelma et Louise qui s'envole, et la musique superbe d'Hans Zimmer.

Et cinq scènes finales qui me mettent K.O. :

Dans Ordet :
La résurrection de la femme de Mikkel, inoubliable, d'une tension, d'une intensité dramatique que peu de séquences, dans l'histoire du cinéma, ont atteintes. Le film entier tend vers cette clôture, et il faut à Dreyer une rigueur absolue pour atteindre le degré de transcendance qu'il touche ici du doigt. On peut dire que parvenir à filmer un miracle pour ce qu'il est, sans ridicule ni prosélytisme, comme un véritable acte de foi, est en soi un miracle. Je comprends qu'on puisse sortir de ce film - et de cette scène transformé.


Dans Le voleur de bicyclette :
Là encore, il faut avoir le coeur de marbre pour ne pas être déchiré par ces quelques secondes de regards et de gestes échangés entre le père du film et son fils. Le héros acculé, dépossédé de son oeutil de travail, est contraint pour sauver sa famille de voler une bicyclette. Il est arrêté et hué, croyant perdre du même coup son honneur aux yeux de l'être qui lui est le plus cher : son fils, qui s'est interposé en hurlant. Mais De Sica a la coeur immense de ne pas s'arrêter là. Les deux héros repartent en pleurant. Le père n'ose même pas regarder son fils. Celui-ci (le petit Enzo Stailoa est inoubliable), séchant tant bien que mal ses larmes, prend la main de son père, en un geste qui dit tout du lien imbrisable qui existe entre eux deux.


Dans Mirage de la vie :
La confession d'Annie sur son lit de mort et les funérailles grandioses qui suivent. Scène d'un lyrisme absolument dévasatateur. Où Douglas Sirk rend hommage à la bonté et la grandeur absolues de ce personnage en réunissant des centaines d'invités à la cérémonie, des chevaux blancs, et la voix habitée de Mahalia Jackson. Là encore, peu de scènes atteignent ce degré d'émotion éperdue, sans lien ni chaîne, qui voit tout spectateur doté d'un minimum de coeur sortir les mouchoirs.


Dans La vie est belle :
George comprenant la valeur précieuse de son existence et rejoignant les siens dans son foyer. Capra touche ici à une universalité qui touche au plus au plus profond. On pleure, mais c'est le contraire de la tristesse qui saisit ici : c'est une euphorie qui donne envie de sortir sous la neige et d'aller embrasser tout le monde pour leur dire à quel point on les aime et à quel point la vie est belle.


Dans La fièvre dans le sang :
La conclusion déchirante de ce sublime mémo d'Elia Kazan (son plus beau film à mes yeux), lorsque, des années après leurs amours de jeunesse, Natalie Wood et Warren Beatty se retrouvent, tous deux mariés, et font le constat de leurs destinées manquées. Quand résonnent les vers de William Wordsworth (Though nothing can bring back the hour of splendour in the grass...), on se dit que, quarante ans avant Madison ou Brokeback mountain, Kazan avait déjà tué la concurrence.

Auteur:  .. [ 02 Juin 2008, 21:33 ]
Sujet du message: 

A.I.
Je ne suis pas tres fan des 2 parties du milieu, "Flesh Fair" et "Rouge City", j'ai l'impression quelles sont la pour combler un trou dans le scenario. En revanche, toutes les tortures sentimentales qu'on inflige a ce petit robot, moi ca me met a l'envers. Toute le premiere partie jusqu'a son abandon est vraiment enorme dans la mise en scene (la scene de son "activation" noue deja grave la gorge), et toute la fin a partir de son arrivee a NY et vraiment renversante. Le design des robots du futur (que je croyais etre des aliens au debut), la Fee Bleue, et d'une maniere generale l'ambiance depressive qui teinte tout le film m'ont bien fait chialer :( .
Ca m'a un peu fait penser a Birth d'ailleurs, dans le theme et le traitement.
Un de mes Spielberg favoris.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 02 Juin 2008, 21:37 ]
Sujet du message: 

.. a écrit:
A.I.
Je ne suis pas tres fan des 2 parties du milieu, "Flesh Fair" et "Rouge City", j'ai l'impression quelles sont la pour combler un trou dans le scenario. En revanche, toutes les tortures sentimentales qu'on inflige a ce petit robot, moi ca me met a l'envers. Toute le premiere partie jusqu'a son abandon est vraiment enorme dans la mise en scene (la scene de son "activation" noue deja grave la gorge), et toute la fin a partir de son arrivee a NY et vraiment renversante. Le design des robots du futur (que je croyais etre des aliens au debut), la Fee Bleue, et d'une maniere generale l'ambiance depressive qui teinte tout le film m'ont bien fait chialer :( .
Ca m'a un peu fait penser a Birth d'ailleurs, dans le theme et le traitement.
Un de mes Spielberg favoris.


Ca aurait merité d'être un poil plus long et d'aller dans le fil ad hoc.

C'est pas ROAD RAGE que tu t'es maté vite fait quoi...

Auteur:  Tetsuo [ 02 Juin 2008, 22:29 ]
Sujet du message: 

Il ressort à pic ce topic.
Je viens de voir Au hasard Baltazar et la fin m'a retourné comme jamais. La mort de la mère de Bambi c'est du petit lait à côté...

Auteur:  Gerry [ 02 Juin 2008, 23:17 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Il ressort à pic ce topic.
Je viens de voir Au hasard Baltazar et la fin m'a retourné comme jamais. La mort de la mère de Bambi c'est du petit lait à côté...


Je sais pas si c'est dans ce Bresson là, mais y a une scène que j'adore : un type en vélo qui s'arrête sur la route et regarde un poteau électrique, entre autres, avant de mourir, il me semble... Bon, come ça, ça a l'air con, mais dans mon souvenir c'était sublime.

Auteur:  Tonton [ 02 Juin 2008, 23:31 ]
Sujet du message: 

Gerry a écrit:
mais y a une scène que j'adore : un type en vélo

un type à vélo

Auteur:  Gerry [ 02 Juin 2008, 23:45 ]
Sujet du message: 

oncletom a écrit:
Gerry a écrit:
mais y a une scène que j'adore : un type en vélo

un type à vélo


une tête à claques

Auteur:  Tonton [ 02 Juin 2008, 23:50 ]
Sujet du message: 

Image

Auteur:  rotary [Bot] [ 03 Juin 2008, 00:15 ]
Sujet du message: 

§ aussi le topic Qu'est ce Qui vous met les larmes zaux yeux

Auteur:  Tetsuo [ 03 Juin 2008, 07:13 ]
Sujet du message: 

Gerry a écrit:
Je sais pas si c'est dans ce Bresson là, mais y a une scène que j'adore : un type en vélo qui s'arrête sur la route et regarde un poteau électrique, entre autres, avant de mourir, il me semble... Bon, come ça, ça a l'air con, mais dans mon souvenir c'était sublime.


Oui c'est dans celui-là, il salue carrément le poteau et une borne sur la route et c'est effectivement superbe. Je crois bien que c'est un de mes Bresson préférés..

Auteur:  Tetsuo [ 03 Juin 2008, 07:31 ]
Sujet du message: 

rotary a écrit:


Auquel j'avais d'ailleurs répondu que les scènes avec des animaux me faisaient un effet particulier. Comme quoi...

Auteur:  the black addiction [ 03 Juin 2008, 07:33 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
rotary a écrit:


Auquel j'avais d'ailleurs répondu que les scènes avec des animaux me faisaient un effet particulier. Comme quoi...


Tu pourrais garder tes déviances pour toi quand même.

Auteur:  Tetsuo [ 03 Juin 2008, 07:43 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
Tu pourrais garder tes déviances pour toi quand même.


Sur un forum où certains postent des photos d'eux-mêmes en train de sucer Bob l'éponge, je me trouve plutôt soft...

Auteur:  the black addiction [ 03 Juin 2008, 08:38 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
the black addiction a écrit:
Tu pourrais garder tes déviances pour toi quand même.


Sur un forum où certains postent des photos d'eux-mêmes en train de sucer Bob l'éponge, je me trouve plutôt soft...


Ouais mais moi ça me gène, au même titre que ses pauvres foruméens qui fantasment sur des actrices... c'est emmerdant et dérangeant les gars. STOP.

Auteur:  Tetsuo [ 03 Juin 2008, 08:39 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
Ouais mais moi ça me gène, au même titre que ses pauvres foruméens qui fantasment sur des actrices... c'est emmerdant et dérangeant les gars. STOP.


Ouais ! Forum de dépravés !

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