Forum de FilmDeCulte

Le film qui s'inspire du meurtre de Samuel Paty que certains ici appelaient de leurs voeux.
Par conséquent, c'est d'une lourdeur démonstrative extrême. Ici ce n'est pas Charlie Hebdo qui vient être l'étincelle mettant le feu aux poudres, mais les poèmes d'Abû Nuwâs, poète bisexuel du huitième siècle, et dont l'oeuvre fait l'objet, ici et là, d'une censure plus féroce depuis le début du siècle (si j'en crois wikipédia, pas le film).
J'aime bien Lubna Azabal comme actrice, mais son jeu raide, affecté donne parfois l'impression qu'elle joue dans un autre film que ses élèves, qui eux font preuve d'une spontanéité qui est dans la moyenne de ce que le genre propose. Le contexte spécifiquement belge n'apparaît pas vraiment (une affiche Emile Verhaeren au mur de la classe ?) sauf en ce qui concerne cette particularité que sont les cours de religion, ici dispensés par un méchant de pacotille, qui tient en même temps un magasin d'électronique, est l'imam du quartier (adepte des séances d'exorcisme) et organise la collecte pour l'ouverture d'une école coranique. Il incarne la caricature du frère mu doucereux et faux-cul à la Tariq Ramadan, mais traité de "salafiste" par Amal, laquelle est une ancienne émancipée du quartier. Comme méchant de pacotille, donc, il est rigolo, avec des faux-airs de Bernard-Pierre Donnadieu dans The Vanishing, mais un peu insultant pour l'intelligence d'un spectateur un tant soit peu sérieux. On apprend in fine que ce Janus endoctrine toute sa classe lors de ses cours de religion et de morale, matière qui continue d'alimenter le débat public en Belgique on dirait.