Forum de FilmDeCulte

Ben oui en fait.

Je vous envoie un lien ce soir.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Je veux bien aussi

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'ai trouvé ça brillant et réjouissant.
Et ça dure pile poil le temps qu'il faut avant de devenir fatiguant.

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FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Je me greffe au mouvement pour avoir un lien stp FWWM !

Pareil que mes compères.

Faudra pas m'oublier lors de la prochaine CDM des forumeurs !

Pour les plus tchèques d'entre nous, le film est dispo sur Youtube sinon.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Pour les parisiens et les anciens comme moi qui regardent encore les films en DVD, celui-ci est disponible à la bibliothèque Georges Brassens.

Comme Latique, j'ai trouvé ça formidable. Tellement qu'une fois le film terminé, je l'ai immédiatement revisionné (c'est faisable, vu sa courte durée). Je n'en ai que mieux apprécié la richesse des gags. C'est vraiment un film jouissif car non content d'être drôle, il est ludique au sens fort du mot : il nous invite sans cesse à nous amuser avec lui, à anticiper par exemple les questions posées à des réponses données à l'avance, comme dans le jeu Jeopardy. Dans cette frénésie de jeu, j'ai pas pu m'empêcher ainsi d'appuyer parfois sur la touche marche-arrière pour remettre le film a l'endroit, le dérouler en marche-avant. Dommage que ça ne fonctionne qu'en l'absence de commentaire, la voix off ne pouvant se comprendre que dans un seul sens.

Je ne manquerai pas d'informer les bibliothécaires du trésor qu'ils ont dans leur catalogue. Merci encore pour la découverte.

Un peu moins enthousiaste que vous même si je suis totalement d'accord avec le texte de latique en début de topic.

Un concept assez génial qui tel Tenet te fait un peu des noeuds au cerveau durant les premières minutes. Car si tout le filmse déroule visuellement à l'envers, les dialogues aussi (même si, paradoxe ultime, ils sont prononcés à l'endroit), ainsi on répond à la question avant de l'avoir posée. C'est un peu difficile à suivre dans les premières minutes puis on s'habitue à ce rythme particulier. L'idée vraiment géniale c'est en effet cette voix off qui vient raconter la vie du personnage à l'envers allant à contresens de ece qu'on voit à l'écran dans une espèce de biographie inversée où la mort serait la naissance. Et visuellement c'est festival avec pourtant des moyens modestes, mais une vraie sidération à voir la réalité s'inverser de manière concrète. Que ce soit des biscuits qui sortent entier d'une bouche, un personnage qui saute du sol à la fenêtre d'un immeuble ou une chambre détruite qui se met en ordre.

Après le film a beau être très court (1h10), le concept s'épuise malgré tout un peu et je décroche dans la dernière partie, m'y amusant clairement moins. On est sur un mode burlesque sympathique mais qui finit par montrer ses limites. Une vraie curiosité donc, mais qui ne va pas tellement plus loin que ça pour moi.

4/6

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CroqAnimement votre

Voilà, tout pareil

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On est bien d'accord que les dialogues à l'envers "fonctionnent" ou j'ai rêvé ?

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Tu veux dire qu'ils ont du sens ? Oui ça dépend des fois, au début j'avais pas compris qu'ils étaient à l'envers mais au bout d'un moment c'est assez clair.

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CroqAnimement votre

Oui, la plupart du temps. Parfois un peu tiré par les cheveux, mais c'est assez vertigineux d'entendre deux sens pour un même dialogue (selon ce qu'on écoute b>a, ou ce qu'on imagine a>b)...
Dans les sous-titres que j'avais, parfois était indiqué que le dialogue était à l'envers. Je n'ai pas bien saisi l'utilité de ce double mode.
Dans les deux cas, je regrette fortement de ne pas comprendre le tchèque. Et je salue la performance de les faire parler "à l'endroit".

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Su je me rappelle bien, c'est lors de discours un peu longs, probablement trop pour tirer le concept jusqu'au bout.
J'ai vécu ça comme des respirations dans le dispositif. C'est peut-être voulu.

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Pas très bien compris non plus.

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CroqAnimement votre

Quand le sous-titre indique que les propos sont à l'envers et donc non traduits, c'est que cette fois les paroles (en tchèque) défilent réellement à l'envers et sont incompréhensibles. C'est toujours dans une intention satirique: à chaque fois, ce sont de longs discours comme tu dis, faits par des officiels, comme la lecture d'un arrêt de justice ou un sermon. Procédé simple qui suggère que c'est du blabla assommant, de la langue de bois, du jargon : bref, que ça n'a aucun sens, tout en ayant un effet maximal, puisqu'à chaque fois c'est la langue du maintien de l'ordre. Ca rappelle les effets comiques qu'on trouve, à la même époque, dans le "théâtre de l'absurde", celui d'Ionesco en particulier, ou son ancêtre, celui du Père Ubu de Jarry, où le dérèglement du langage ordinaire est lié à une satire des figures d'autorité. Lipsky et son co-scénariste Milos Macourek viennent du théâtre: ce ne serait pas étonnant qu'ils s'inspirent de ces pièces-là.

Ces films de la Nouvelle vague tchèque avaient certainement à l'époque une force libératrice que la distance géographique, historique nous fait un peu oublier aujourd'hui.
En plus de ça, comme les films de la Nouvelle vague en France, c'est un cinéma de bande: les films gagneraient à être vus ensemble parce que les gars se connaissent tous, travaillent pour le film de l'un puis le film de l'autre, les films se répondent les uns aux autres, ce sont des films d'intervention, "en réaction" contre ci ou ça. Pas mal de choses doivent nous échapper, se perdre, à voir ce film comme on le fait, de manière isolée, comme une curiosité sortie de nulle part.
Par exemple, la scène des petits gâteaux qui sortent des bouches est une réponse directe aux "Petites marguerites" de Chytilova, sorti l'année d'avant, et critiqué par les autorités (qui en ont limité la diffusion) au motif qu'on y gaspillait de la nourriture (le film comporte effectivement une longue scène très punk où les jeunes filles détruisent une salle de réception et se balancent tout le repas à la figure). La séquence de "Happy end" en devient doublement drôle: c'est un gag, mais c'est aussi une réplique ironique à la censure, où le film fait mine de répondre aux normes officielles en se présentant comme une oeuvre exemplaire où on produit de la nourriture.
Beaucoup de scènes ont un sens subversif: pas mal de piques contre l'Eglise (parce que ça aussi, ça ne mange pas de pain, surtout en terres communistes) ; ou bien le passage à la prison/école où le personnage dit que si ça se trouve il y croise des gens qui seront plus tard ministres; l'argent produit magiquement pour donner l'illusion d'un pays d'abondance; etc... Ce qui fait que le film va quand même plus loin que la simple exploitation d'un concept burlesque.