Paprika a écrit:
Ok, c'est super clair avec tes explications, merci ! En soit, je retiens surtout ta dernière phrase sur le fonctionnement de la production de musique électronique actuelle avec les outils numériques. Parceque je comprends toujours pas pourquoi Wax Taylor n'est pas représentatif du mouvement, et Kid Loco si. J'imagine que tous ses effets qui donnent le sentiment de turntablism sont numériques (ou alors c'est trop niche et je le pense plus connu qu'il ne l'est) et pas issus de platines. Enfin, désolée pour toutes ces questions, ça m'intriguait cette appellation, j'ai l'impression que ça concerne plein d'artistes que j'écoute et j'avais jamais saisi cette dimension.
Édit : en écoutant certains morceaux de Wax Taylor (Magic Numbers et We Be), je me rends désormais compte de la différence, mais j'ai du y prêter attentivement l'oreille !
Alors là tu vas loin, et je ne suis pas dans le secret des studios de production musicale. Dans mon seul domaine d'expertise, soit l'électro de synthétiseurs, oui je suis capable de distinguer à l'oreille les différences entre production/home studio strictement analogique (en mode eurorack ou autre) et production numérique en DAW (ce qui n'empêche pas d'utiliser des synthétiseurs ou séquenceurs analogiques dans cet environnement, ni une ou des platines), sans toujours préférer l'une à l'autre.
Pour Wax Tailor, je regarde un live de son tube
Que Sera, et il fait du
turntablism authentique, là encore on entend les craquements sur certains samples. Mais en effet tu as raison les morceaux que tu cites sonnent comme produits en DAW.
Même pour Kid Koala, par exemple, pour utiliser Louis Amstrong sur
Drunk Trumpet, il a du faire une séparation numérique entre orchestration et trompette, pour ensuite faire un petit pressage en vinyle des deux, pour pouvoir faire sa performance en studio et live, bref personne n'est pur.