Pourquoi ce truc a-t-il fait débat il y a douze-dix ans grand mystère.
Enfin, si, à cause du rapport de la Cour des comptes à l'époque, à laquelle a fait suite la lettre de Maraval, qui ont donné lieu à quelques modifications. Sinon on lisait sur franceinfo :
Citation:
Les intermittents plombent-ils vraiment les comptes de l'assurance chômage ?
OUI. Selon la Cour des comptes(Nouvelle fenêtre), le déficit du statut des intermittents du spectacle représente chaque année environ 1 milliard d'euros. En 2010, cette somme représentait un tiers du déficit global de l'assurance chômage. En 2011, ce déficit équivalait à presque les deux tiers du déficit global. Or, seules 108 000 personnes sont indemnisées sous ce statut, soit 4% de la totalité des demandeurs d'emploi indemnisés. Pour les détracteurs de ce système, il est inconcevable qu'une si petite part des allocataires de l'assurance chômage soient responsables des deux tiers du déficit.
NON. La position de la Cour des comptes a été battue en brèche par un rapport parlementaire(Nouvelle fenêtre) publié en avril 2013. Son auteur, le député PS Jean-Patrick Gille, qui a récemment été nommé médiateur pour tenter de trouver une solution au conflit, a identifié un biais méthodologique dans le calcul des Sages.
Car, en admettant que le statut des intermittents soit supprimé, ces derniers bénéficieraient du régime général. L'Unedic a calculé que, dans une telle hypothèse, l'assurance chômage économiserait environ 420 millions d’euros. Mais dans le même temps, elle se priverait de 100 millions d'euros de cotisations, celles-ci étant plus élevées dans le régime des intermittents. Autrement dit, le statut spécifique des intermittents du spectacle ne coûte "que" 320 millions d'euros. Un chiffre bien moins impressionnant que le milliard d'euros évoqué par la Cour des comptes.
Si leur nombre augmente, on reste peu ou prou dans la même fourchette, ce qui représente une part importante du déficit, compte tenu de leur proportion par rapport aux autres actifs, même en faisant l'hypothèse d'une économie de 320 millions d'euros (un tiers du déficit quand même).
Un article qui alerte sur la menace qui pesait sur leurs droits :
https://journalzebuline.fr/tribune-le-m ... -en-finir/Citation:
On aurait pu parler de tout ce qu’apporte le travail des intermittents et des travailleur.se.s de la culture à l’économie ; c’est 7 fois le PIB de l’industrie automobile, c’est plus de 50 millions d’euros sur le territoire d’Avignon pour le Festival. Mais ce n’est pas dans la comptabilité : un milliard de déficit on vous dit !
Avec le même chiffre de 7 fois le PIB de l'industrie automobile, cité il y a douze ans ici - malhonnête puisqu'il prend en compte toutes les activités considérées comme culturelles et pas concernées par le statut de l'intermittence, ce qui a l'époque n'a fait tilter personne. ("Résultat, l'étude prend en compte les valeurs ajoutées du spectacle vivant, du patrimoine, des arts visuels, de la presse, du livre, de l'audiovisuel, de la publicité, de l'architecture, du cinéma, des industries de l'image et du son ainsi que l'accès au savoir et à la culture, c'est à dire les bibliothèques et les archives par exemple.").
Bon tout va bien, ce sont les seuls actifs qui ont su préserver leurs droits
https://www.latribune.fr/economie/franc ... 82999.htmlConscience que c'est peau de zob dans cette période où on nous parle d'austérité budgétaire mais quand même...
Citation:
"Parmi les 129 millions d’heures travaillées en 2022, 58 % étaient consacrées aux emplois techniques, soit 75,1 millions d’heures, tandis que les emplois artistiques en représentaient 53,7 millions.
En moyenne, un technicien effectue 625 heures de travail annuelles, soit 2,1 fois plus que les artistes dont la moyenne s’élevait à 292 heures.
Les professions techniques ont également constitué les deux tiers de la masse salariale, atteignant 1,9 milliard d’euros, avec une augmentation de 17,2 % en un an.
De leur côté, les artistes ont généré 1 milliard d’euros de masse salariale, affichant une croissance plus significative de 32,7 % en une année."
Le paradoxe, c'est que ça coûte cher pour maintenir les gens dans une sorte de précarité, j'ai l'impression, certes lissée par le statut.